Premier meurtre dans la ville

Lorsque Keikoku lui annonça qu'il "pensait savoir où était Le Chien", soit chez l'armurier, Rogan s'arrêta et posa ses yeux gris sur son compagnon. L'armurier ? il ne le connaissait pas. Néanmoins, le fait de savoir que son animal s'y trouvait le soulageait. Cette façon dont Keiko l'avait annoncé montrait bien qu'il était vivant.

- Tu l'as vu ? demanda tout de même l'élèmentaire, préférant être certain et ne pas se baser que sur des impressions.

Si Le Chien était là bas, c'était alors sûrement l'armurier qui était passé l'autre soir, lors de leur combat. S'il n'avait pas prévenu l'armée c'était sûrement quelqu'un de bien ou tout du moins pas quelqu'un de mauvais. Quoique le fait de laisser deux jeunes s'entretuer n'était pas spécialement quelque chose que l'on pouvait qualifier de "bien".
Enfin, il avait soigné Le Chien enfin... peut être.

Son regard s'intensifia, il était assez impatient d'entendre la réponse.

Le compagnon de route du blond s'arreta subitement face à cette nouvelle révélation. Keikoku se retourna d'un mouvement lent, le visage las, comme si le jeune homme s'ennuyait fermement des évènements. Rogan fixait alors l'élémentaire d'un regard supris que celui-ci maintenu avec ses habituelles yeux innexprécifs.

Le compagnon se risqua à demander si le blond avait vu l'animal avec une pointe d'espoire dans le ton de la voix qui montrait clairement le désire qui l'animait de revoir son chien.

Il ne fesait pas encore nuit dehors, mais l'obscurité pesait déjà sur cette atmosphère si joviale. Cette impression s'acsentua quand Keikoku lança un regard désolé à Rogan. Il poussa un long soupire fatigué, releva lentement sa tête lestement recouverte de sang vers le ciel et...

"J'ai froid"

Voilà qui était une révélation bien triste vous ne trouvez pas? L'élémentaire passa furtivement sa main dans ses cheveux blés. Au contacte de son la peau qui recouvrait son crâne, un liquide chaud s'écoula directement le long de ses doigts fins. Le jeune homme porta son regard sur cette main. Un liquide pourpre, luisant au soleil, l'avait teinté de rouge, la couleur du sang. Il est vrai que lors de ce combat il avait perdu pas mal de ce préseieux sang, se qui expliquait sans doute cette sensation glacée qui se glissait dans toutes ses articulasions, traversant sa chaire si fragilisée et écorchée par la bataille. Keikoku hocha simplement la tête. L'idée de mourire si facilement ne lui fesait pas vraiment plaisir, mais il se savait corriace, ça ne risquait pas d'arriver. Son regard vert transpersant les âmes se dressa vers son accolite.

"J'ai à te parler...A propo du clan."

Keikoku poussa un long soupire excédé: il n'aimait pas vraiment parler politique, mais l'obligation se fesait sentire. Le souvenir de Mosarl lui révélant que le clan du feu allait avoir une répercution sur son destin le hantait encore mais surtout l'intriguait! Il devait en savoir plus et pour celà, il devait entrer en contacte avec les élémentaires feu.

"J'aimerais que tu prennes les reines du commandement du clan pour pouvoir le faire prospèrer d'avantage." Annonça-t-il directement.

Lorsque le blond lui lança son habituel regard fade, l'élèmentaire regretta légèrement son emportement même si ce visage si inexpressif de Keikoku ne correspondait pas specialement à son ressentit, il en était certain. Ce dernier prononça alors des mots qui firent encore plus regretter à Rogan son manque d'attention; lui s'inquiétait pour un cabot alors que son condisciple se vidait de son sang. Il hocha légèrement de la tête, détournant son regard jusqu'à que Keikoku reprenne la parole. Ce qui en suivit marqua profondement le jeune garçon; le blond voulait que lui, un jeune inconscient, prenne la direction du clan du feu. Au fond il en tirait une certaine fierté car cette proposition venait de quelqu'un de plus âgé et plus fort que lui mais il se sentait légèrement embarassé par la chose : diriger un clan ce n'était pas aussi facile que voler quelquechose ou vivre dans la rue, il s'agissait là de diriger plusieurs personnes.

Roro fronça les sourcils.

- C'est sympa de me dire ça...

Mais il y avait autre chose...

- Mais il faudrait peut être voir ça avec les autres élèmentaires du Feu tu ne crois pas ?

Il savait que Keikoku n'était peut être pas en état de traverser la ville pour aller parler politique mais il préférait tout de même lui transmettre son point de vue.

(Je compatis...)

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