Premier arrivage

Maxwell se dirigeait a bord d'une voiture attelée vers les portes de la ville , il ne pouvait s'empêcher de regarder par la fenêtre la ville qu'il avait quitté voilà 12 ans .

La raison pour laquelle il était revenu était simple : même s'il n'avait pas ses meilleurs souvenirs dans Eihwaz , il ne pouvait rejeter une partie de sa vie . Et c'est pour cela qu'un retour aux sources avait été comme obligatoire pour lui . Il voulait aussi voir si les étranges rumeurs qui avaient été dites sur la ville étaient vraies ... on parlait d'affrontements violents et de pouvoirs étranges .

Le pouvoir , Maxwell eut un faible sourire dans ses pensées . Il ne fallait pas se mentir , il s'en fichait un peu de son enfance dans cette ville . Tout ce qui le poussait ici était le pouvoir qui était sous la rumeur qu'importe qu'elle forme de pouvoir c'était , il l'utiliserait .

Les chevaux mirent pieds devant l'immense porte a l'entrée de la ville , l'ancien marin paya le cocher , présenta sa pièce d'identité au garde mal réveillé qui gardait le porte et entra dans la ville ...

Pendant un bref instant, il eut un bref frissonnement .. et il sut que quelque chose avait changé... mais quoi ?
Son regard passa sur les rues , les bâtiments... c'était bon d'être de retour chez soi !

Cela faisait des heures qu'Airbus observait la porte d'entrée de la ville. Que se passerait-il s'il sortait?

Il hésitait... Alors il faisait quelques pas vers la porte... Puis se ravisait et revenait se cacher derrière un arbre. Là, il avait commencé à observer ce qui l'entourait, et son regard était tombé sur un papillon qu'il observa pendant un bon moment.

Sortira, ou ne sortira pas? Pour sortir, il fallait passer devant les gardes... et les gardes possédaient des armes, c'était dangereux! Mais s'il ne sortait pas, il ne pourrait pas voir le Grand Extérieur!

Quel dilemme!

Puis le papillon s'était envolé, et Airbus l'avait suivit, sans réfléchir. Il s'était ainsi rapproché de la porte d'entrée. Il regarda discrètement dehors, heureux que les gardes lui tournent le dos.

Alors qu'il observait avec fascination les champs à l'extérieur, chose qu'il n'avait jusqu'alors jamais vu étant donné qu'il avait toujours vécu chez lui, bref, à ce moment-là, un bruit étrange se fit entendre. Ce bruit devant de plus en plus fort, comme s'il se rapprochait. Ça ressemblait à des coups contre de la pierre.

Airbus ouvrit de grands yeux et observa le paysage qui s'étendait au delà des gardes, et c'est alors que des chevaux apparurent dans son champ de vision. Ils tiraient quelque chose. Une chariole, comprit rapidement Morphé.

Il se glissa discrètement derrière un arbre et continua à observer.

Il vit un homme descendre de cette charrette, et donner de l'argent à un autre homme, celui qui conduisait les chevaux. Les chevaux, ainsi que ce qu'ils tiraient et leur maître partit immédiatement après avoir encaissé l'argent. L'élémentaire de l'air faillit même sortir pour lui demander de revenir ! Après tout, cet homme était peut-être très sympathique...

Mais Airbus oublia rapidement le cocher et reposa son attention sur le premier homme qui était apparu. Celui-ci présenta quelque chose au garde. Prit d'un doute soudain, Morphé sortit ses papiers d'identité pour comparer. Oui, c'était bien ça, cet homme montrait sa carte d'identité. Il rangea à nouveau ses papiers tandis que l'homme entrait dans la ville... et donc s'écartait des gardes aux armes impressionnantes!

Dès qu'ils furent assez loin des gardes (et de leurs armes), Airbus aborda l'homme.

- M'sieur, m'sieur, appela-t-il en courant.

Par contre, il n'avait pas prévu la pierre dans son chemin... Il trébucha dessus et fit un magnifique vol plané avant de retomber aux pieds de l'homme, son châle vert par dessus la tête.

Samaël Maxwell était là depuis ... 30 secondes et déjà il se faisait attaquer . Il reçu une masse qui le fit basculer vers les pavés qu'il vu de très près avant qu'un écran vert ne vienne lui barrer sa magnifique contemplation de ses pierres posées à la forces des hommes .

Il y eu un moment entre la chute et le choc où Maxwell se posa cette question que tout homme se pose en situation délicate " Mais qu'est-ce que je fous ici ? "

BROUF !
Maxwell se releva , épousseta ses vêtements et fusilla du regard la cause de son malheur avant de se retenir . Il s'agissait d'une jeune fille qui lui était tombée dessus . Il savait qu'il avait ce charme qui faisait tomber les femmes !
Il l'aida à se relever délicatement . C'était surement le genre de filles bibliothécaires qui passait ses nuits dans les livres ...

*tu verras ma jolie je vais te décoincer *

Il lui fit un baise main et se présenta.

-Je suis Samaël Maxwell , je suis ébloui par cette rencontre avec une telle beauté que vous mademoiselle ... ?

(HJ : une... fille... Ok, toi, tu es mort, mais soit, jouons le jeu !)

Airbus accepta volontier l'aide du jeune homme pour se relever. Il remit bien ses vêtements ainsi que son châle... Le temps était frais, après tout !

- Samaël Maxwell... répéta Airbus toujours un peu sonné par la chute, inconscient de l'état pitoyable dans lequel il était.

En effet, remettre bien ses vêtements signifiait qu'à présent il voyait ce qu'il se passait devant lui. Par contre, ils étaient toujours pleins d'herbes et de terre, ses cheveux étaient encore plus emmelés que d'ordinaire et ses lunettes étaient de travers.

Sans doute à cause du coup qu'il s'était pris, il ne tiqua pas au "mademoiselle"

Visiblement, la personne qu'il avait rencontrée était tout à fait charmante! Très ouvert, vraiment!

Airbus fit un grand sourire.

- Moi c'est Morphé ! se présenta-t-il.

Un ami, il avait un nouvel ami ! Vraiment, c'était une bonne journée !

Le sourire de l'élémentaire de l'air s'agrandit encore plus. Oui, une très bonne journée.

Puis il se rappella la manière donc Maxwell était arrivé.

- Vous n'habitez pas en ville monsieur Maxwell? Vous venier d'où? C'est comment à l'extérieur? Je peux vous appeller Samaël ?

Commença alors une série de questions, n'ayant souvent aucun lien l'une avec l'autre. Mais Airbus voulait tout savoir, tout sur tout. Et cet homme venait de dehors, il devait donc avoir des informations capitales sur la vie, les sciences, l'astronomie... Tout ça était passionnant !

Samaël répéta le nom de la demoiselle sur ses lèvres "Morphée" C'était délicat et plein de bon goût .Il lui enleva un peut de l'herbe qu'elle avait dans les cheveux . Il prit une voix veloutée et charmeuse pour s'adresser a la prude jeune fille

- ô vous savez , je préfère que l'on m'appelle Maxwell ... j'ai toujours préférer mon nom de famille ...

Il referme sa deux mains sur les siennes en se tournant vers elle

-Et vous jeune fille... quel est donc votre délicieux patronyme ?

Maintenant que Morphée était debout , il remarquait qu'elle était très grande et couverte de nombreux châles

*une gazelle sous une peau d'ours * se délecta t' il intérieurement

-Pour répondre a votre questions très pertinente mademoiselle : je viens du monde extérieur , j'ai pris la mer pendant douze ans . Dit il de sa voix de velours pour l'occas'

Voyant que Morphée avait les yeux qui brillaient d'admiration il s'enflamma a compléter ses explication

-Pendant toutes ses années je dû affronter monstres marins , tempêtes , les famines , les mutineries , les attaques ! J'ai du prouver a cette satanée vie que je voulais d'elle a de nombreuses reprises , devant lutter contre les sirènes engoleuses et les calamards géants a coups de sabres ! Vous ne savez pas se que renferme les océans Morphée ...

Airbus fut surpris : jeune fille... Mademoiselle... Bha, ça devait être la mode à l'extérieur de la ville !

Morphé écouta avec attention, et retenant bien chaque mots qui avaient été prononcés, il décida de répondre dans l'ordre.

- Airbus... mon père est parti à la guerre il y a des années ! Mais parlez-moi encore de la mer. Qu'y avez-vous appris? Comment se porte l'extérieur? Racontez-moi tout!

Il devait néanmoins signaler quelque chose, parce que ce jaune homme avait des manières très théâtrale de parler, mais ce qu'il disait... avait-il seulement une preuve de ce qu'il avançait?

- Les sirènes enjoleuses... répéta-t-il alors.

Il regarda Maxwell dans les yeux avec un regard déterminé.

- Je n'y crois pas, ce sont des légendes, c'est un animal qui n'existe pas. C'est scientifiquement impossible!

Morphé baissa la tête, un air déçu sur le visage.

- Ne me mentez pas Maxwell, je dois savoir, c'est important, marmona-t-il

Savoir, savoir encore, savoir toujours plus... Un jour, lui aussi il trouverait quelque chose d'essentiel au fonctionnement de l'univers! Mais pour cela, il devait se tenir au courant de ce qui avait déjà été découvert... Il ne voulait pas trouver quelque chose qu'un autre avait fait avant lui!

Maxwell était entrain de s'enflammer quand Airbus le rafraichit

- Ne me mentez pas Maxwell, je dois savoir, c'est important, marmona-t-elle

*raté , pensa l'ancien Marin , plan B *

- Comment pourrais je vous mentir ! s'offusqua t'il . Jamais je n'oserais mentir a une si jolie femme en qui brille cette étincelle d'insoucia...hem d'intelligence ! Non ,non vous êtes bien trop vive d'esprit que pour moi en piètre filou je vous manipule

Il passa un bras autour de ses épaules

-Et sinon vous habiter chez vos parents , vous avez une maison a vous ? Un lit deux place ? ronronna t'il dans son oreille

Oui , Maxwell n'avait pas beaucoup d'argent sur lui et il ne voulait pas la dépenser dans une auberge .

Il ne mentait pas? Mais alors... le coup des sirènes était vrai?
Airbus n'eut pas le temps de poser la question que déjà Maxwell reprenait la parole.

Ce dernier était très proche, et vraiment très gentil ! C'était très agréable, il s'était fait un nouvel ami !

L'élémentaire de l'air fit un grand sourire à Samaël, sans en expliquer la raison. Puis il se décida à répondre.

- Oui, j'habite chez ma mère !

Il n'avait pas encore déménagé, et n'en avait pas vraiment l'intention pour le moment.

- Je comprends, vous ne savez pas où dormir, vous revenez d'un long voyage. Vous devez sûrement être très fatigué !

Venait aussi la question du lit deux personnes. C'était étrange, mais bon... Maxwell devait aimer dormir seul dans des grands lits!

- Pour le lit deux places, je suis sûre que ma mère acceptera de dormir dans le canapé !

La joie d'Airbus augmenta encore. Il avait un nouvel ami, et il dormirait peut-être chez lui ! Et vraiment, ça lui faisait chaud au coeur !

- J'aime bien être avec vous, c'est agréable, fit remarquer Airbus en pensant toujours au fait que l'amitié était décidemment la plus belle chose au monde !

Maxwell grogna un bref instant : la minette dormait chez sa mère .
Les parents ... ça avait toujours été un problème pour lui , premièrement parce qu'il n'en avait jamais eu et deuxièmement parce qu'il était presque content de ne pas en avoir .

-Oh ..non , je ne voudrais pas ennuyer votre pauvre mère en m'installant a l'improviste ! Elle n'aimerait surement voir arriver un étranger dans sa propre maison ...
Pendant qu'il parlait il avait l'impression que ses mains étaient moites ... mais il n'avait jamais les mains moites !

Il se demanda s'il n'avait pas un peux de fièvre quelque chose comme ça ...il devait un peu délirer .
Il jeta un rapide coup d'oeil sur sa main et etouffa un cris d'effrois : sa main dégoulinait d'eau

-Je fonds ! Paniqua Maxwell

Face au cris paniqué de Maxwell, Airbus fut surpris. Il... fondait... ? Impossible.

Airbus observa rapidement la situation. La main dégoulinant d'eau... ça ne pouvait signifier qu'une seule chose.

- Vous devriez mieux vous contrôler. Il ne faut pas montrer ça ici, ça va vous attirer des ennuis, fit remarquer l'élémentaire du l'air.

En tant que bonne ami, il chercha à protéger Samaël. Pour se faire, il lui attrapa la main, qui était bel et bien trempée, et le tira derrière des arbres, hors de vue des deux gardes qui n'étaient pas si loin que ça.

- Il ne faut pas que tu montres ça, sinon l'armée va t'arréter. Et comme tu viens d'arriver, personne ne te connait, donc personne ne viendra t'aider... à part moi bien sûr. Mais tout seul, je ne saurai pas faire grand chose... Je ne comprends pas pourquoi l'armée nous en veut autant, nous j'y sommes pour rien pourtant... Mais tu ne dois pas montrer ça, surtout près des militaires !

Il continua à lui faire la leçon sur un ton calme, inconscient du fait qu'il était passé au totoyment, ni du fait qu'il tenait toujours la main mouillée de Maxwell qu'il agitait au rythme de ses paroles.

Malgré quelques indices sans importance, il ne pensa pas non plus à mentionner son statut. Après tout, le fait qu'il soit un élémentaire de l'air n'avait aucune importance !

-Mais je m'en fiche de l'armée , dit Maxwell , tout ce que je veux savoir c'est ce qu'il m'arrive .

Comment Morphée pouvait elle restée aussi calme dans des moments pareilles ? Il allait mourir !

Il sortit de son sac de voyage un foulard qu'il enroula autour de son poing

- Et comment ça se fait que m'armée m'en veuille parce que je suis entrain d'avoir ma main qui s'évapore ! clama t'il sans se soucier des grands gestes que lui faisait Airbus pour qu'il se taise

C'était quand même étrange , beaucoup de choses semblaient avoir changés depuis qu'il était partis . Maxwell se massait la main d'en l'espoir d'arrêter le déluge

-Et comment on arrête ça !? paniqu'a t'il , de peur de se retrouver désécher

- Mais c'est pourtant simple! s'exclama Morphé, exédé.

Il soupira. Son ami était gentil, mais long à la détente.

- Calme-toi. C'est la seule manière. Et dis-toi que tu ne risque rien, c'est absolument sans danger.

Airbus fit un léger sourire.

- Tu n'as pas l'air de savoir ce qu'il t'arrive, donc je suppose que tu n'as jamais entendu parler de la ville d'Eihwaz, n'est-ce pas? C'est assez compliqué... Quand quelqu'un entre dans cette ville, il arrive qu'il reçoive quelques pouvoirs liés... Dans ton cas, je dirais l'eau... Mais sois discrêt, parce que l'armée n'aime pas ces gens, et je ne veux pas qu'on ait de problèmes, tu comprends? Je ne veux pas aller en prison ! Alors calme-toi! ça règlera ton problème et ça me soulagera.

Airbus regarda rapidement les gardes. Ils étaient toujours occupés près de leur porte. Cette constatation le fit soupirer de soulagement.

Il reposa son regard sur Maxwell.

- Ca va mieux? Tu es calmé maintenant? questionna-t-il

Maxwell calma sa respiration et vit que sa main arrêta de suinter , il enleva le foulard et regarda sa min bizarrement

-Quand j'habitais la ville , il n'y avais pas ce " phénomène" ...c'est donc cela cette rumeur au sujets d'étranges pouvoirs .

Maxwell était un peu déçu ...l'eau ... que faire avec de l'eau ? Faire chanter des poisson rouges ?

-Et quoi ? dit Samaël . Je ne sais faire que couler de l'eau par ma main ? ...

Il restait là , planter devant la contemplation de ses doigts . Il voulu essayer un truc , il claqua des doigts et un jets d'eau alla dans l'oeil de Airbus

-Marrant , dit il avec un sourire , et toi tu dirige aussi l'eau ?

- Marrant... répéta Airbus, abassourdi.

Il passa une de ses manches sur le visage, et le pull absorba directement l'eau qu'il avait reçu.

- Ce n'est pas marrant du tout ! C'est dangereux !

Morphé resta silencieux un moment. Pouvait-il le lui dire? Après tout, Maxwell était son ami maintenant, alors il ne le trahirait certainement pas ! Et puis il était aussi un élémentaire, donc ça devrait aller...

L'élémentaire de l'air releva la tête pour sentir le vent. Celui-ce soufflait en direction du sud... faisant glisser par la même occasion quelques mèches de cheveux de Maxwell devant le visage de celui-ci.

Morphé soupira, et un léger courant d'air, de sens contraire au vent, vint replacer les poils de crâne de l'élémentaire de l'eau derrière les oreilles de celui-ci.

- Tout le monde n'est pas de l'élément de l'eau... Garde ça pour toi, évidemment...

L'élémentaire de l'air fit glisser son regard tout autour d'eux. Les gardes étaient toujours occupés. Personne n'avait dû les surprendre...

Cette constatation le soulagea immédiatement.

Maxwell posa une main sur l'épaule de Airbus

-Dorénavant tu seras mon guide , ma banque de donnée sur pattes , je compte sur toi pour m'expliquer tous ce qui se passe , tous ce qui est nouveau !

Il embrassa chastement Morphée

-La vie est belle non ? dit il avec un sourire éclatant

Et il partit en trotant dans la rue

(HJ : KYA! [dead])

Airbus fut surpris (HJ : pas que lui d'aileurs... ToT) c'était quoi ces manies? Il venait de se faire embrasser par... par un homme!

C'était normal ça?

Ou alors, c'était parce qu'à l'extérieur de la ville, les gens avaient d'autre manies qu'il ne connaissait pas.

Oui, ça devait être ça... Ce baiser signifiait certainement une grande amitié ! Ca ne pouvait que être ça !

Morphé, remit de ses émotions, sourit de nouveau.

- Je suppose qu'on peut dire qu'on est ami maintenant, fit-il savoir à Maxwell en le ratrappant.

Alors c'était enfin officiel... il avait un ami !

Morphé rigola doucement, fier de lui.

Maxwell se dirigea vers un banc ou il s'assit avec non chalance et fit un signe de la main a Airbus , l'incitant a s'asseoir
Il lui prit la main et planta son regard dans celui de l'élémentaire de l'air

-Allez , parle moi des changements qu'il y a eu dans cette ville , dit il d'une voix suave tout en faisant passer son doigt sur le dos de la main de Morphée

Les gens passaient dans la rue , certains s'arrêtaient , regardaient Maxwell et Airbus avec des yeux ronds , puis repartaient en grommelant des mots incompréhensible sur le relâchement des moeurs des jeunes .

Enveloppée dans les quelques couvertures de soie qui agrémentaient son lit baldaquin, les paupières encore closes et les traits détendus, Eve de Fronsac s’étira de tout son long et émergea peu à peu de son sommeil. Comme chaque matins, étourdie, elle posa ses pieds nus sur le plancher, se débarrassa de ses draps, passa une main dans ses cheveux et se dirigea machinalement vers ses volets qu’elle s’empressa de rabattre d’un geste gracieux. Quelques instants, elle contempla avec bonheur le ciel déjà si bleu, le soleil éclatant et le peuple qui grouillait dans les rues comme s’il était déjà onze heures.

A pas lents, pensive, elle se saisit de ses robes longues pour les poser sur son lit, mais bien vite, elle fronça les sourcils. Comme s’il était déjà onze heures ? Derechef, elle se hâta de passer sa tête au dehors et de jeter un coup d’œil au cloché de l’Eglise.

« What ?! Ten past twaalf ?! Oh my god !! »

S‘écria-t-elle sous l’effet de la surprise. Elle se débarrassa bien vite de sa robe de chambre et la jeta au sol non sans impétuosité. Elle se vêtit à la va-vite de ses corsets et de ses robes, qu’elle jugeait décidément trop alambiquées à enfiler ; ses idiots de couturiers ne pensaient-ils donc jamais aux damoiselles qui se levaient un peu tard ?! Avant de passer à la salle de bains et de se débarbouiller le visage à l’aide d’un gant de toilette trempé. Elle s’essuya d’une main avec un essuie, et de l’autre elle se saisissait déjà de sa brosse à cheveux.

Ses cheveux convenablement noués, malgré sa célérité, elle tamponna son visage de poudre blanche, se maquilla les yeux et n’oublia pas le rouge à lèvres. Ceci terminé, elle ouvrit d’un geste brusque sa boîte à bijoux, accrocha ses boucles d’oreilles et enfila son collier ainsi qu’une bague sertie de rugbys et de saphirs à l’auriculaire gauche.

Fin prête, elle attrapa le morceau de pain beurré et le verre de lait qui avait soigneusement été posés par la servante sur sa table de chevet. En deux-trois bouchées, elle eût terminé le tout qu’elle redéposa à sa place initiale, renversant maladroitement tasse qu’elle ne prit pas le temps de remettre en place. Après tout, les valets et femmes de chambres étaient payés pour cela, non ?

Elle dévala les escaliers et répondis à peine aux salutations des domestiques qu’elle croisait sur son passage. Arrivée devant les vestiaires, elle interpella une vieille femme qui tenait sagement son poste entre deux inspirations.

- Guenièvre… Vite… Mon manteau, le rouge s’il-te-plait ! Ainsi que mon châpeau!
- Mademoiselle s’est faite belle aujourd’hui ! Vous avez rendez-vous ?

La concernée ne se fit pas prier, et n’attendit point de réponse, sachant qu’elle n’en aurait probablement pas. Et bien vite, notre retardataire se retrouva vêtue d’une longue veste rouge en velours qu’elle aimait tant porter. Sans prendre le temps de remercier, elle traversa les couloirs des grands bâtiments, pour ne reprendre une marche normale qu’aux cent mètres qui la séparait de la porte du hall.

Le portier ouvrit la grande porte de chaîne, et un léger courant d’air agita alors les pans de la robe de la fille des Fronsac. Avec un regard enjoué, elle contempla quelques instants le vaste paysage qui s’offrait à elle, avant de franchir les pas qui la mènerait à l’extérieur de ces lieux.

A sa vue, un bel homme blond se détacha du mur contre lequel il était appuyé avec un sourire éclatant, et salua d’une révérence la damoiselle qui se trouvait face à lui, et qui ne tarda à faire de même.

« J’ai cru que vous ne viendrez jamais, Mademoiselle de Fronsac… »

Sur ce, il la prit par le bras, alors qu’elle lui adressait un sourire charmant.

« Veuillez excuser mon retard, Chevalier… Je n’ai pas vu l’heure passer et voilà qu’il était déjà onze heures et demie quand je me suis levée… »

Le Blondin ne répondit pas et se contenta de contempler celle qu’il avait l’occasion de frôler, de tenir de si près. Une vague de bonheur l’envahit d’ailleurs quand elle posa sa tête sur ses épaules ; il le savait, c’est lui que la jeune femme choisirait. Elle ne pouvait que l’aimer, et il ne pouvait en être autrement. Il en avait, d’ailleurs, de la chance : il ne devait pas être le seul à la courtiser… Quand un sourire triomphant se dessina sur les lèvres de sa belle, il en déduit qu’elle-même devait se sentir rassurée qu’il la laisse ainsi se reposer sur lui.

Mais ce n’était exactement ce qui se tramait dans la tête de la jeune femme… Et le galant aurait du s’en douter. Mais il était tellement difficile de penser du mal d’une telle personne qu’il avait vite effacé cette idée de son esprit.

Arrivés devant deux étalons arabes, le Chevalier se détacha délicatement de sa dulcinée et lui présenta l’étrier d’un noir avec des airs charmants.

« J’ai ouï dire que vous aimiez l’équitation. Je ne pense pas que vous me refuseriez ce tour… J’espère que vous avez bien vos papiers, pour le retour... »

Pour toutes réponses, l’espionne afficha un sourire enjôleur et ne se fit pas prier pour se retrouver assise sur le dos du bel animal. L’homme enfourcha le sien, et il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’Eve partait déjà au galop. Il n’eût donc pas d’autre choix que de la suivre.

Las, elle se remit au pas, talonnée par le galant, et puis elle mit pieds à terre pour laisser brouter l’étalon. L’homme descendit lui aussi, et voilà déjà qu’il prenait les mains de la femme dans les siennes. Celle-ci ne broncha pas, se contentant de pencher la tête à droite. Elle le savait, il craquerait…

Et elle n’eût pas à patienter bien longtemps ; voilà déjà qu’il s’approchait lentement. Mais les lèvres n’eurent pas le temps de s’effleurer que la marquise interposa sa main. A voix basse, elle murmura :

« Jean-François d’Orléans, ce sont des illusions que vous faites là… »

Quelques instants, elle contempla le bleu des yeux de son interlocuteur s’obscurcir d’abord par incompréhension, puis par le malheur. Et sans mots de plus, elle afficha un sourire désolé, enfourcha sa monture, et reparti pour la ville, laissant là seul l’homme hébété. Mais il ne s’inquiétait pas pour son cheval ; il savait qu’elle le lui rendrait.

Délicatement, bercée par les vents de la plaine, elle sortit un carnet blanc et un stylo des replis de sa robe, et de quelques gestes adroit, elle y inscrivit, à la suite d’une centaine d’autres noms ‘Jean-François d’Orléans, Eihwaz’.

Arrivée en ville, elle montra ses papiers d’identités aux gardes, sans oublier de leur faire les yeux doux. Derechef, elle mit pieds à terre, et tint fermement les rênes de l’arabe entre ses mains. Mais alors que ces idiots de gardes préféraient observer la femme qui se tenait devant eux plutôt que de s’adonner à leurs charges, celle-ci se mit en marche vers un groupe de deux jeunes hommes aux apparences étranges.

Elle ne pouvait avoir rêvé ; le plus mignon des deux avait, quelques instants plus tôt seulement, la main étrangement dégoulinante. Alors soit il s’agissait d’un élémentaire, soit était-il atteint d’une maladie fort étrange.

Elle haussa les épaules ; élémentaires… Quelle importance de toute façon ? Qu’il le soit ou non, elle avait décidé qu’elle pourrait ajouter son nom dans son cahier. Cependant, lorsqu’il embrasse son interlocuteur pour bientôt lui caresser la main, elle fit les yeux ronds. Où allait donc le monde ?

Arrivée à leur hauteur, elle offrit aux deux drôles de personnages [L’un aux airs séducteur, l’autre aux airs de simple idiot] un sourire qui lui était digne, sans oublier de se tenir de toute sa hauteur. Elle ne quitta pourtant pas des yeux la main de laquelle s’était écoulée de l’eau.

« Vous devriez me remercier, Chevalier. Sans moi, vous seriez déjà en prison… Je me présente. Eve de Fronsac !»

Déclara-t-elle d’une voix claire, sans oublier d’agrémenter le tout par une gracieuse révérence et deux ou trois regards psylles.

« Et… Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ? »

( simple détail ..ma main ne coule plus )

Quand Maxwell vit la fille en face de lui... il oublia Airbus-la-planche-a-pain pendant un moment . Il se leva , prit la main de la demoiselle et lui fit un baise main

-Des plus belles merveilles que j'ai vu durant mes voyages , vous êtes bien cette île mystérieuse et paradisiaques dont rêvent tout homme perdu en mer madame . Pour ma part , je suis perdu dans vos yeux . Murmura t'il en respirant son eau de toilette posée délicatement sur son poignet .

Maxwell sourit un instant avant de faire vivement un pas en arrière pour faire une révérence exagérée et sur enchérie d'un moulinet de la main .

-Je suis Samaël Maxwell, anciens marins de retours dans sa ville natale après tant d'année qui m'écartais de tout les bien faits de cette ville .

Voyant le regard de la lady sur Airbus , il prit les devant

-Je vous présente Morphé Airbus , nous venons de sympathiser et cette charmante jeune fille m'explique les derniers événements de la ville

Il planta son regard dans celui de la noble , utilisant toujours cette voix charmeuse

-Mais que fait donc une Lady comme vous auprès de mon imble personne ? questionna Samaël

*Mmmh ..une petite lady , vraiment charmante , et appétissante . *

Alors c'était comme ça qu'on devait se présenter?

Mais lui... il était plus timide que Maxwell... il ne pouvait pas aller prendre la main de cette fille comme ça! C'était osé...

Alors il s'inclina juste légèrement.

- Moi, je m'appelle Morphé...

Il hésita un moment, puis se lança.

- Est-ce que... est-ce que nous pourions devenir ami? J'en serais vraiment enchanté. Je sors peu, et vous êtes la deuxième rencontre que je fais aujourd'hui... Et j'aimerais vraiment faire un 100% de réussite niveau amitié aujourd'hui.

Il espérait vraiment, deux amis en un jour, ce serait vraiment superbe!

- Alors...

Il rougit légèrement en pensant à ce qu'il allait demander, mais il fallait absolument qu'il s'ouvre au monde!

- Alors, est-ce que je peux faire un geste amicale venu de pays lointains, envers vous? questionna-t-il doucement avec espoir

C'est alor que Dariel arriva (si et tan pis pour vous)
Son chat quil avait batisai miminet durant le traget ronronnait sur son épaule. Il vis que là bas, il y avez du monde. Il alla les rejoindre.
"Escusez moi, qui ici a entendu parler du monstre qu'on appel l'enjoleuse? Parce que j'ai des amis qui...HO COMME C'EST MINION !!"
Il vennai de voir Maxwell et Airbus
"Ils exprimes leur sentiment malgret les préjujé et les risque...oooo. Il faut que j'écrive un poéme!"
Il sorti une feuille et son craiyon de ses poche et ce mis a écrire.

Mademoiselle de Fronsac ne du pas attendre bien longtemps avant que l’inconnu daigne répondre à ses présentations. Aussitôt qu’elle eût terminé de parler, il se releva et attrapa sa main pour y poser un délicat baiser. Avec un léger sourire, elle s’était apprêtée à répondre, mais s’était abstenue voyant qu’il n’avait point encore terminé. Elle ne changea d’ailleurs pas d’apparence face aux doux compliments qui lui étaient adressés, et attendu patiemment qu’il termine sa danse.

Quand il fût question de la dénommée Morphée Airbus, la marquise haussa un sourcil. Il s’agissait donc d’une femme ? Et bien… Elle aurait pourtant juré le contraire… Il fallait dire que son nom, comme ses apparences, portaient à confusion…

Cependant, quelque chose gênait la jeune femme… Ce garçon appelé Maxwell… Elle était en fait quelque peu déçue. Elle qui s’était attendue à se retrouver confrontée à quelqu’un de bien amusant : son estime tombait de haut. Samaël était certes amusant, mais pas dans le sens où elle l’entendait ; il s’agissait d’un coureur de jupons, ce qui signifiait qu’il serait plus facile à piéger que n’importe quel autre.

« Et bien, Chevalier. Est-ce ainsi que l’on parle aux femmes à la cour ? »

Elle marqua une petite pause et son sourire s’effaça lentement, sans pour autant changer une quelconque impression.

« Non. »

Elle haussa un sourcil.

« Ceci dit… Dans la marine, ne vous apprend-t-on pas que le baisemain est réservé aux femmes mariées, ou célibataires mais âgées ? Cependant vous ne me croyez peut-être pas ; vous êtes un libertin. »

Conclu-t-elle sans oublier de jeter un regard à Morphée, pour à son tour poser son regard dans celui de son interlocuteur.

« Vous me demandez ce que je fais à vos côtés, Chevalier ? Il me semblait pourtant avoir été claire ; je venais vous signaler qu’à prochaine reprise. »

Elle désigna sa main d’un bref signe de tête.

« Vous feriez mieux d’être plus discret. »

Elle n’eut pas le temps d’en dire plus qu’elle fut interrompue par l’étrange damoiselle, à la voix aussi masculine que ses apparences. D’ailleurs, il étai bien étrange qu’elle ne soit pas vêtue de robes ! Ne lui avait-on donc jamais appris les règles de savoir vivre ? Quelle impolitesse, quel culot… Enfin, peut-être s’agissait-il d’une travestit ; c’était de plus en plus courant. Bien qu’elle aurait juré que cela ne s’adonnait qu’aux hommes…

Oui, vraiment, étrange personnage. D’une timidité décidément proéminente, et de bien baroques conversations. Aussi fronça-t-elle les sourcils sous la surprise.

« Hum… Et bien, oui… Si cela n’est pas inconvenant, je n’y vois aucune contrariété… »

Et un autre homme bien biscornu, accompagné de son chat, trouva ce moment pour apparaitre devant eux.

Des informations sur l’enjôleuse… ? Un étrange sourire se dessina sur les lèvres de l’intéressée. Ce grand benêt ne savait pas même à quel point ! Mais pas d’explications en plus, il remarqua Morphée et Maxwell. Apparemment, il doutait aussi sur les appartenances de la petite.

L’espionne esquissa un sourire éclatant et posa sa main sur le carnet du poète pour qu’il cesse d’écrire, avant de reprendre la parole d’une voix douce.

« Jeune homme, je ne voudrais point nuire à votre inspiration, mais cette personne que voici… »

Encore une fois, elle désigna la timide.

« Est une femme. Sur ce, vous vouliez des informations sur l’enjôleuse ? »

Gracieusement, elle détacha sa main du carnet pour la poser sur les naseaux de l’étalon.

« Il paraitrait que cette femme est arrivée en ville il y a peu. Mais honnêtement, je n’y crois pas. »

Son sourire se fit plus majestueux encore, et elle passa une main adroite sur son front pour remettre quelques mèches en place.

« Réfléchissez-y une seconde... Comment une telle damoiselle pourrait-elle exister ? Et même. S’il en était, elle ne devrait pas passer inaperçue. Quoi qu’il en soit, si elle est ici, j’aimerais beaucoup la rencontrer. »

Elle adressa un clin d’œil à son interlocuteur.

« Question de savoir si toutes ces rumeurs qui courent à son sujet sont véridiques. »

"Si cela n'est pas inconvenant..." est-ce que ça l'était? Comment savoir... Maxwell avait fait ça tout naturellement, Airbus supposa donc que ce n'était pas inconvenant!

Il prit une grande inspiration et s'approcha d'Eve d'un pas encore hésitant, et il lui attrapa les deux mains qu'il enserra dans les siennes.

- Pardonnez ma nervosité, mais c'est la première fois que je fais ça...

Il profita alors du fait qu'il soit grand. En effet, il lui suffit de se courber vers l'avant pour embrasser Eve, aussi chastement que l'avait fait Maxwell quelques minutes plus tôt, afin d'être sûr de ne pas faire de faux pas, puis il s'écarta de la belle jeune femme, heureux d'avoir une nouvelle amie.

Alors, seulement, il repensa au reste de la conversation et à ce qu'il s'était passé.

Le nouvel arrivant avec son chat avait commencé à écrire et... et... et les paroles de son amie : elle avait dit qu'il était une femme? Bha, si ça lui faisait plaisir de faire croire ça, de toute façon, tout le monde voyait bien que c'était faux. Vraiment, sa nouvelle amie avait beaucoup d'humour.

Arbus rigola légèrement. Lui? Une femme? Il ne fallait pas exagérer non plus!

La discussion se dirigea alors vers une autre femme, surnommée l'enjôleuse.

- Moi, je n'ai jamais entendu parler d'elle. C'est qui?

Peut-être une amie potentielle...

Une question tournait dans la tête de Morphé. Il se tourna donc tout naturellement vers l'homme au chat.

- Je ne pense pas vous connaître... vous êtes...? demanda-t-il poliment.

Peut-être 3 amis en une seule journée! Il ne regrétait vraiment pas d'être sorti aujourd'hui!

Maxwell leva un sourcil : cette Eve ne serait elle qu'une de ses nombreuses poules de basse cours qui passent leurs temps poursuivie par les hommes
Si il y a bien quelque chose que Maxwell n'aimait pas , c'était être lui même charmé par une femme .
C'est vrai : elle était jolie , raffinée et riche . Mais Maxwell savait a présent qu'elle n'était pas encore une de ses favorite , il manquait comme quelque chose qui l'aurait séduit face a la Lady . Celle-ci semblait trop prude , et trop habituée a être courtisée .
Maxwell détestait n'être qu'un objet de collection

« Ceci dit… Dans la marine, ne vous apprend-t-on pas que le baisemain est réservé aux femmes mariées, ou célibataires mais âgées ? Cependant vous ne me croyez peut-être pas; vous êtes un libertin. » dit -elle

A ses paroles un sourire sournois étira les lèvre de Samaël

* Si tu savais ma colombe * ricana intérieurement l'ancien pirate

« Vous me demandez ce que je fais à vos côtés, Chevalier ? Il me semblait pourtant avoir été claire ; je venais vous signaler qu’à prochaine reprise. Vous feriez mieux d’être plus discret. »

Maxwell ne riait plus , ils y avait eu 3 personnes qui avaient su le faire obéir dans sa vie : son directeur d'orphelina , et ses deux capitaines . Les autres pouvaient allez se faire brosser .
Et cette foutue demoiselle s'amusait a lui dicté sa conduite ?

*Ok ...j'arrête de me fatigué a être poli , après tout c'est elle qui l'a dit *

Il enfonca ses mains dans ses poches et se mit a regarder la belle avec un sourire moqueur tout en la reluquant durant tout le temps de la conversation avec l'autre géant qui lui faisait de l'ombre , et au sens propre .

Il n'empèche que quand Morphé embrassa la" Eve de machin chose " , le sourire de Maxwelle se figea un peu et ses yeux s'agrandirent légèrement .

-Et bien , je ne savais pas que vous vous trouviez dans le même harem , ricana l'élémentaire de l'eau .

Tout se passa si vite pour Eve qu’elle n’eût le temps de réagir suffisamment tôt aux étranges façons de Morphée. Déjà, elle fronçait les sourcils quand l’autre lui prit les mains ; mais de quel pays venait donc ces étranges manières ? Et quoi ? La première fois qu’elle faisait cela ? Mais, n’avait-elle pas dit l’avoir appris au lointain ?

L’étrange femme n’eut cependant pas le temps d’éterniser le contact entre ses lèvres et celles de la marquise, car à peine eut-elle commencé que cette dernière lui asséna un soufflet magistral.

« Mais enfin mademoiselle ! Contenez vos ardeurs ! »

S’écria-t-elle sous l’effet de la surprise, avant de jeter un regard noir au libertin qui ne trouva rien de mieux à faire que de se moquer.

« Et quoi ? Vous avez eu droit au même salut ? »

Ironisa-t-elle avant de se frotter la bouche d’un revers de la manche.

Cette ville était décidément bien particulière. La première chose qui avait marqué la fille de Fronsac était le fait qu’il n’y ait ni de cour, ni de château, et que les pauvres grouillent de partout. Ensuite, certaines femmes, déjà aux figures masculines, ne se vêtaient pas de robes, et se permettait, par surcroît, d’embrasser la gente féminine. Puis, les hommes, aussi charmants soient-ils, ne connaissaient pas leurs règles de politesse ou écrivaient des poèmes sur tout et n’importe quoi –Bien que celui qui écrivait des poèmes était loin d’être charmant-. Et, pour couronner le tout, pas moyen de s’amuser ; ils se trouvaient-être trop faciles. Décidemment, elle n’aurait pas grand-chose à y gagner…

Ca dernière constatation au sujet des hommes n’était pas fondée à la légère ; il ne fallait point croire qu’elle n’avait aperçu le sourire narquois qui s’était dessiné sur le visage de Maxwell lorsqu’elle lui avait donné le qualificatif de libertin.

D’ailleurs, aucune de ses actions n’avaient été faite sans qu’une pensée ne soit cachée derrière. Si elle avait autant jouée les difficiles avec le coureur de jupon, c’est simplement qu’elle avait envie de voir s’il valait la peine qu’elle se fatigue ou non avec lui. Et il semblait d’ailleurs que ce soit la dernière réponse qui soi d’actualité ; cet homme ne semblait s’intéresser qu’aux filles faciles, qu’il était certain d’avoir dans son lit après quelques heures. Elle ne raterait donc rien de bien divertissant, et Samaël ne resterait donc qu’une option en cas de pur ennui.

Et c’est ainsi que lui était venu l’idée de le chercher… Elle avait facilement constaté que ce type n’aimait pas les ordres ; dés qu’elle l’avait en quelques sortes commandé, son sourire s’était effacé ; il ne fallait donc pas être lucide pour le comprendre. Et quelqu’un qui n’aime pas être commandé reste en général quelqu’un avec beaucoup, voir trop d’amour propre. Et comment quelqu’un de fier réagirait-il si chaque parcelle de son entourage se mettait à être jugées plus importantes que sa personne ?

Pour l’heure, Eve reporta son attention sur l’idiote et le géant. Pour quelle raison ce dernier avait-il besoin d’information à son sujet ? Situation par conséquent relativement fâcheuse, était-elle recherchée par l’armée ou quelconque personne ? Elle haussa les épaules. Elle le saurait bien assez tôt. Aussi se contenta-t-elle de répondre à la question de l’étrange demoiselle, sans prêter attention à l’autre qui devait encore se présenter.

« Et bien, n’êtes-vos donc jamais sortie de chez vous ? Il court pourtant suffisamment de rumeurs à son sujet... Il s’agirait d’une femme maudite, ou d’une sorcière, on ne sait pas exactement, à la beauté étonnante, qui parviendrait à se jouer de tous les hommes qu’elle rencontre. Certains disent qu’elle arrache le cœur de ceux qui deviennent fou d’elle, d’autre qu’elle les tue alors qu’elle les embrasse, leur transperçant le cœur à l’aide de ses ongles, et d’autre encore avance qu’elle a l’apparence d’un vampire –De longues dents mais des yeux profond-, et qu’on la laisse nous faire du mal en souriant tellement sa beauté est éblouissante… Maintenant…»

Elle haussa les épaules.

« Reste à dissocier le vrai du faux… »

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