Un rat dans la réserve...><

Dans leur demeure de fortune, les vivres pourtant opulentes il y a quelque jours - mais c'était sans compter sur ces ventes sur pattes de Kyle ( lui et les sucreries --' ) et Ben... - virent à manquer. Et puis bon, à autant la nourriture partait vite.

Ce qui avait mené Ressia à se proposer pour une nouvelle expédition " trouver de quoi se nourrir ".

Elle avait senti des odeurs alléchantes en traversant une grande rue au Nord. Un restaurant... Et un 5 étoiles, s'il vous plaît !
Ah bah voilà ! Les réserves et cuisines devaient regorger de richesses culinaires...Rien que d'y penser, Ressia -qui n'avait pas mangé depuis le matin pour laisser une part convenable à Ricardo qui avait été chargé de ramener le petit déjeuner mais était rentré bredouille après s'être fait courser par un primeur et ses chiens sur la place du marché - salivait.

Elle contourna le bâtiment et poussa une porte de bois après avoir habilement crocheté la serrure qui -tiens ? - était déjà abîmée...

Elle entra dans un endroit fabuleux pour tout estomac affamé.

Des viandes de choix, des fruits du monde entier, des pâtisseries à n'en plus finir, des alcools délicieux...

Elle observait émerveillée, ne sachant par où commencer , marchant à reculons pour se délecter du spectacle quand elle heurta le dos de quelqu'un d'autre au fond de la réserve...

Froid, faim, encore et toujours ces sensations, cette détresse qui le conduisaient dans les rues riches d'Eihwaz. Mais là il savait où aller.
Lors de sa dernière visite près du restaurant, quand il avait rencontré l'autre élèmentaire de Feu, il avait vu cette porte et le jeu du loquet. Il était facilement brisable...

Quelques habiles coups de poignard, un peu de force sur la porte et le tour était joué. Elle s'ouvrit dans un léger grincement.
Le garçon entra, sur ses gardes. Personne.

Il contourna la cuisine et se dirigea avec prudence jusqu'aux réserves. La nourriture s'y trouvait en abondance. Viande, légumes, fruits, pains et boissons... Il n'avait qu'à se servir.
Mello prit plusieurs pains et de la viande ainsi que du fromage. Avec ça ils aurait de quoi faire des repas consistants. Ensuite il se dirigea vers la boisson, saisit une bouteille. Le liquide était coloré. Ne sachant pas lire, il l'ouvrit pour en connaitre le contenu. Douce odeur sucrée. De l'alcool. Il hésita puis fourra la bouteille dans sa besace. Ca pouvait toujours servir.
De l'eau... Substance désagréable pour lui mais vitale pour tout être. Et les autres n'étant pas des élèmentaires... Il prit des bouteilles.
La besace commençait à peser sur son épaule.

L'élèmentaire regardait autour de lui afin de voir s'il y avait d'autres choses importantes à prendre quand un frottement l'alerta. Il s'arrêta, tendu, aux aguets.
Un rat passa entre les sacs.

Rien qu'un rat.

Non.

Sa main se glissa sous sa chemise déchirée, attrappant le manche de son poignard. Il allait se retourner quand quelque chose le bouscula dans le dos. Il fit un écart sur le côté et se retourna.
Une femme.

Le visage du garçon se durcit, ses doigts se crispèrent sur l'arme. Il ressentait une haine peu commune envers cet être. Une adulte, une femme, une élèmentaire de l'eau.

Mello croisa le regard félin de l'élémentaire. Celle-ci l'observait dangeureusement. Soudain, elle fila vers une porte à gauche, une porte à doubles battants. Elle s'y engouffra et le garçon en compris la raison quand le bruit des métaux lui parvint aux oreilles. Ce n'était pas une fuite, c'était un armement.

Mello se maudit interieurement, il aurait dû attaquer plus tôt...

Le garçon n'avait pas bougé d'un pouce, il observait toujours la femme qui s'était emparé de deux couteaux effilés. Elle se retourna d'un bloc avant de s'élancer vers lui.
Mello supposa qu'elle n'était pas ambidextre. L'une des mains serait plus habile que l'autre... Il opta pour la droite, c'était la plus commune.
Ses jambes se fléchirent très légèrement. Il était prêt. Ses yeux n'étaient pas focalisés à un endroit précis mais sur l'ensemble de son adversaire afin d'un percevoir chaque mouvement. Quand elle fut à sa hauteur et qu'elle frappa, il se laissa choir sur la gauche et attrappa le poignet droit de l'élémentaire de sa main gauche. Emporté par l'élan, il dépassa la femme sans relâcher sa prise et par un mouvement circulaire, arriva dans son dos, poignard en avant, visant au niveau des poumons ou du coeur.

Loin de se douter de l'agilité de son adversaire, Ressia se retrouva prise au piège, un lame contre sa poitrine.

Elle plissa les yeux avec un regard rusé vers le jeune garçon.

Ah c'était comme ça !

Très bien, très bien.

Il un endroit, que nous connaissons tous où il ne faut surtout pas frapper un homme.

Devinez donc où s'empressa alors d'attaquer notre amie orientale ?

Tout juste !

Elle replia d'un geste rapide et sec la jambe vers l'arrière pour atteindre Mello à cet endroit même et s'arranger pour se débarasser de sa lame - en la lui subtilisant , bien sûr ! - avant qu'il ne se retrouve à terre.

Soudain, elle se mit à hurler d'une voix stridente dans toutes les cuisines.

Le personnel , déjà interloqué par cette scène, se rassembla pour venir aider cette demoiselle en détresse. ( oué tu parles xD)

Il se pressèrent pour attraper Mello et l'éloigner de force de la belle.

Ressia, excellente actrice, fit mine de souffrit en se massant la gorge.

- Cet homme est fou ! Il me poursuit dans la rue depuis une heure ! Je suis désolée, j'ai vu une porte, je suis rentrée...Mais il est armé et moi pas...!!! Aidez-moi, je vous en prie !!!

Les autres, bernés par sa comédie, hochèrent la tête et se mirent à plusieurs pour attacher Mello à de solides tuyaux dans la réserve en attendant les autorités pour l'arrêter.

- S'il vous plaît je voudrais lui parler en seul à seule...


Ils acquiescèrent et laissèrent Ressia seule avec Mello dans la réserve.
Une fois la porte fermée, Ressia reprit son regard de prédateur et son sourire carnassier.
Elle toisa le garçon avec cruauté.

- Les armes sont pratiques, mais l'intelligence, très cher, est vitale ! Que fais-tu maintenant ?

Elle le regarda encore, attaché.

- Oh et puis non, c'est trop facile...Je déteste la facilité.
J'ai envie de m'amuser un peu....

Elle attrapa la lame qu'on avait confisqué et trancha les liens, ouvrant la porte qui donnait sur la cuisine. Laissant Mello libre de filer.

Pas drôle quand la souris est déjà dans son piège.

PNJ

Le personnel sortit des cuisines et entrèrent donc dans le restaurant même. Les clients les observaient, interloqués.

Une cliente finit par se racler la gorge afin d'attirer l'attention.

- Pourrait-on nous expliquer ce qu'il se passe?

Un cuisinier prit la parole.

- Deux personnes se battaient dans les cuisines... On a aider la fille à attacher ce garçon, et elle nous a dit de sortir pour lui parler...

A ce moment-là, un bruit se fit entendre venant des cuisines. [HJ : à vous de décider ce que c'est]

Un autre client se mit à parler.

- Discuter, vraiment? Je n'en crois rien! Que quelqu'un aille prévenir l'armée! s'écria-t-il.

Commença alors une discussion animée entre clients et personnel. Mais une table où étaient assis deux hommes restaient calme, malgré qu'on puisse facilement sentir une forte tension.

- Nous ne nous entendrons jamais, Silver, déclara le premier.
- Tu n'écoutes jamais rien, Yan, il ne peut pas y avoir de discussion entre nous, cracha le second.
- Oui, sur ce point-là, je suis d'accord, parler avec un être sous-évolué tel que toi est...

Silver se leva d'un bond en attrapant le col de l'autre homme.

- Je vais te soulager d'un problème, bientôt, tu n'auras plus à me supporter, ni moi ni personne. Je vais...

Avec une grimace de dégout, Yan attrapa la main de son interlocuteur et commença à la tordre afin d'être libérer. Il prit alors la parole.

- Revenons à cette histoire de territoire. Je n'ai pas envie de me battre, annonça l'agressé dés que l'autre l'eu lâché.
- Lâche comme tu es, tu préfères fuir, n'est-ce pas Yan ? affirma plus que ne demanda Silver.
- Lêves-toi.
- Je n'obéirai pas.
- Lêves-toi, je sais comment nous allons régler ça.
- Vraiment ? fit l'autre sarcastiquement.

Sans faire attention à l'élémentaire du feu, Yan se dirigea vers la porte des cuisines. L'autre finit par le suivre en comprenant à peu près ce qu'il allait se passer.

Les autres personnes, trop occupées à discuter de ce qu'il convenait de faire face à la bagarre, ne firent pas attention à eux.

Silver posa une main sur un des battants de portes, Yan fit la même chose sur l'autre. Ils poussèrent en même temps, mais ne firent qu'entrebailler les portes pour s'imprégner des sensations qui se dégageaient de la pièce.

Plus aucun doute, des élémentaires se battaient. Un du feu, l'autre de l'eau. Ils refermèrent les portes discrètement.

Leur respiration s'était accélérer. L'adrénaline du combat se transmettait, et cela faisait plus de deux heures qu'ils devaient se supporter. Plus de deux heures à calmer leurs instincts.

Silver n'y tint plus. Il tendit le bras, et une boule de feu se précipita vers Yan. Aussi tôt, un mur d'eau se forma entre les deux combattants.

Les clients et le personnel s'étaient tut, observant les deux personnages avec peur.

- Des... des élé... des élémentaires! cira-l'un deux en courant vers la porte.

D'autres cris se firent entendre.

- SILENCE ! cria Silver.
- Que plus personne ne bouge, poursuivit Yan.

Les deux élémentaires se fixèrent avec haine. La dernière fois qu'ils s'étaient battus ensemble, il y avait eu beaucoup de dégats. Cette fois-ci, ils ne se battraient pas. Ils laissaient les deux nouveaux le faire à leur place. Et celui qui remportait le combat... gagnerait le territoire pour son clan.

[HJ : que le meilleur gagne...]

La lame allait se ficher droit dans la poitrine de la femme, rien ne pouvait l'en empêcher, c'était évident. Et pourtant, il ne parvint pas à son but. Une douleur fulgurante le plia en deux et il se retrouva à terre et désarmé en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Comment avait-elle fait ?
Par fourberie, évidement. Comment aurait-elle pu faire autrement ? Elle était une élémentaire de l'eau, une femme, et une adulte.

Le garçon lui lança un regard haineux alors que des hommes le menottaient à de gros tuyaux froids. Il se débattit avec hargne, jouant des coudes et donnant de violents coups d'épaules aux cuisiniers.

Puis la femme demanda à ses sauveurs de les laisser seuls. Là, elle reprit sa véritable apparence, celle d'une adulte mauvaise et méprisante, cruelle. Comment après celà pouvait-on lui demander d'épargner ces salauds ?

- Les armes sont pratiques, mais l'intelligence, très cher, est vitale ! Que fais-tu maintenant ?

Le garçon l'incendia du regard.

- Oh et puis non, c'est trop facile...Je déteste la facilité.
J'ai envie de m'amuser un peu....

Ces paroles lui donnaient envie de gerber. Elle lui donnait envie de gerber.
D'un simple coup de SON poignard, elle le détacha, le laissant libre de filer. Filer par la cuisine, évidemment, là où encore il se retrouverait coincé par des adultes, élémentaires ou non. Néanmoins, il n'avait pas vraiment le choix.
Il jeta un regard venimeux à l'élémentaire et lui asséna un violent coup de poing dans l'estomac avant de s'élancer vers la cuisine. Il n'avait pas pu s'en empêcher, ça le démanger.

En fait, à présent s'il se dirigeait vers la cuisine ce n'était pas pour s'enfuir... Car qui dit cuisine dit couteaux donc armes et aussi...
Les yeux gris du garçon se figèrent dans les flammes des âtres, sous les énormes marmittes dans lequelles mijottaient de succulents plats.
Toutes ces odeurs alléchantes vinrent chatouiller les narines de Mello, lui rappellant ô combien il avait faim.
Mais l'heure n'était malheureusement pas aux loisirs.

Le garçon des rues se retourna brusquement vers la porte, bousculant une pile d'assiette qui se fracassa sur le carrelage en une multitudes d'éclats tranchants.
Mello ne broncha pas mais se maudissait encore une fois, il devait en plus faire attention où il mettait les pieds à présent.

Ses yeux glacials se tournèrent vers la femme. Il l'observa sans bouger pendant un bref instant. Puis lentement, son regard tourna sur le côté, il fixa les flammes les plus proches et une partie d'entre elles vinrent dans sa main. Il ne les y garda pas plus longtemps bien que la chaleur qu'elles procuraient lui était très agréable.
Comme s'il lançait une balle, il envoya les flammes en direction de l'élémentaire.

Ca y est le rongeur fuyait ! Mais pas n'importe où..foutu rat !

Vers les armes blanches tranchantes bien sûr.

Ressia sentit son sang bouillonner en elle. La traque. L'adrénaline. Cette sentation de jeu omniprésente. Le danger à fleur de peau...elle adorait ça.

Elle se lança à la poursuite de son adversaire quand celui-ci créa une boule de feu dans sa paume pour la lui projetter.

Et là...une odeur de cochon grillé...très inquiétante.

" Mes cheveeeuuuux !!! "

Qui n'a jamais vu Ressia furieuse ?

Cette fois, c'était la rage qui déformait ses traits lisses. On ne touchait pas à ses cheveux.

Avec un hurlement rauque, elle sauta sur un plan de travail, saissisant tout ce que l'endroit pouvait compter de couteaux et d'objets dangereux pour en bombarder Mello.

" J'aurais du t'étouffer quand je le pouvais encore ! Je vais te faire bouffer tes tripes, sale rat ! "

Elle s'arrêta, bien obligée, Mello n'avait été que légèrement égratigné au niveau du front et elle n'avait plus de projectile - c'est qu'il se défendait bien l'animal !

Mince. Que faire maintenant ?

Heu, Ressia, youhou ! Tu n'aurais pas quelque chose qui ressemble à des pouvoirs ?

Exact. Bon, concentration.

Elle canalisa son énergie dans ses mains et fit apparaître - non sans difficulté - une bonne dizaine de filets d'eau qui s'enroulèrent autour de Mello pour forcer l'entrée dans sa bouche et s'introduire dans son nez pour aller noyer ses sinus.

Histoire d'être bien sûre, elle sauta de son perchoir, et, en vol, s'accrocha à un large tuyaux qui passait au niveau du plafond et l'utilisa pour se balancer et projeter ses deux jambes directement dans le ventre du rongeur pyromane.

A bon entendeur, salut.

Elle hurla.
A présent, la femme était transformée en un monstre dégoulinant de haine et de colère. La fureur avait déformé ses traits, la rendant plus laide encore (xD).
Elle se rua comme une diablesse sur un plan de travail plein de couteaux.

A moitié effrayé, Mello recula d'un pas.

La voilà qui se mettait à lui lancer furieusement tout ce qui pouvait lui tomber sous la main et qu'une personne aviser ne mettrait pas dans les mains d'une femme en colère.
Instinctivement, le garçon se jeta au sol, évitant de peu un couteau qui l'aurait sûrement balafré plus qu'il ne l'était. Dans les cinq secondes qui suivirent, la femme lança dans sa direction tous les couteaux et autres objets tranchants qu'elle avait à porté de main et au final, elle se retrouva désarmée. Mello, lui, n'avait écopé que d'une petite plaie sur le front due au passage du premier couteau.
Une fois de plus, elle fulminait.

Le garçon se redressa, sur ses gardes. La tempète était-elle passée ou se trouvait-il seulement dans l'oeil du cyclone ?
Le visage du monstre se crispa de nouveau et une nouvelle fourberie fut surface. Quoique surface n'était peut-être pas le mot le plus adapté car c'était plutôt lui qui allait se retrouver sous l'eau. Une dixaine de filets de liquide glacé fila dans sa direction avec la rapidité d'une volée de flèche. Elles lui lacérèrent les membres, pénétrèrent bouche et nez. Et un nez... et bien ça ne se ferme pas. Expirer fortement ne suffisant pas, il s'étouffa à moitié, toussa. Jusqu'à ce qu'il se prenne les pieds de la femme en plein ventre. Il fut projeté plusieurs mètres plus loin, jusqu'à rencontrer quelques casseroles brûlantes qu'il renversa.
Sonné et reprenant son souffle avec difficulté, il ne chercha pas une arme plus loin et s'empara d'une casserole sur le feu et surtout de son contenu : de la sauce qui était visiblement restée trop longtemps à chauffer sans la présence des cuisiniers... car elle faisait plein de jolies bubulles.

Ne préférant pas garder trop longtemps la chose en main, Mello envoya casserole et sauce sur la femme, achevant ainsi de la transformer en monstre dégoulinant et fulminant (fumant ? ^^). Elle allait cuire pendant quelques instants mais restait trop dangeureuse pour être approchée.

Profitant de cette occasion, le garçon s'esquiva vers la réserve, à la recherche d'une arme plus convaincante qu'une simple casserole. Il tomba alors sur son sac que la femme lui avait soutiré. Il le remit en vitesse sur son épaule avant de jeter un rapide coup d'oeil à son contenu. Il pouvait toujours essayer de l'assomer avec un jambon...
Finalement, ne trouvant pas son bonheur, il retourna vers la cuisine. D'abord, préparer la piste...

Mello passa près d'une étagère et reversa plusieurs bouteilles. Huile, vinaigre, alcool... Tout se déverssa sur le carrelage entre lui et la femme, rendant le sol extrèmement glissant. Puis lança, sur elle cette fois, quelques reste des armes qu'elle lui avait gentillement envoyé précédemment.
Tout ce saccage pouvait paraitre inutile mais dans la tête du garçon, ça tournait vite à présent. Il avait une idée en tête qui germait plus rapidement qu'une fleur au printemps. Elle allait morfler si elle tentait encore quelque chose.

HA !

Ressia contempla son oeuvre, voyant sa victime s'effondrer.

Ressia 1- Rat 0

Mais les réjouissances furent de courte durée...Elle vit l'ennemi attraper une casserole où la sauce bouillait encore.

Non, il n'oserait pas...!

Elle fut bien forcée d'admettre que si, il osait, quand elle recut le mélange en ébullition sur les jambes avec de grands cris.

Ca brûlait ! Sa peau chauffée à l'extrème lui lançait, elle crut qu'elle ne s'en sortirait pas.

Elle sauta sur place - réflexe débile que l'être humain peut avoir face à la douleur.

Vite de l'eau fraîche ! Elle appella à grand renforts des lianes d'eau gelée à refroidir ses cuisses brûlées à travers le tissus de son pantalon et à apaiser la douleur cuisante- c'est le cas de le dire.

Pendant ce temps, l'autre avait entrepris de déverser tout ce qu'il pouvait trouver de huilleux et visqueux au sol, transformant les cuisines en véritable patinoire entre verre cassé et flaque glissantes.

Elle s'accrocha de nouveau à son tuyaux, suspendue en l'air pour éviter de finir en dérapage incontrôlé et incontrôlable.

Alors qu'elle s'aggrippait au cylindre de métal, son regard se posa sur l'étiquette d'une bouteille éventrée.

Huile...

Elle en regarda une autre.

Alcool...

Oh l'enfoiré !

Il préparait un barbecue géant, c'était ça ?

Oooooouuuuh elle détestait qu'on se paye sa tête !

Se hissant un peu plus sur son tuyau qui parcourait les cuisines dans toute leurs largeur, elle entreprit de se déplacer comme un singe sur sa branche, un bras devant l'autre, toujours cernant le cylindre métallique, jusqu'à une pile de sac de gros sel.

Vite un couteau !

Elle sauta au sol, dans un coin épargné par la nappe vitreuse et éventra les sacs de toile sans pitié. Vite les déverser. Vite en couvrir le sol et tuez tout cette huile avant que l'autre cinglée ne décide de jouer les allume-gazs !

Sauvez ses fesses était sa priorité.

Quand elle fut assurée que pas une seule particule de sol ne saurait prendre feu, elle attrapa une pile de plateau en argent qu'on utilisait pour le service de ces messieurs-dames de la haute. Bord nets et fins.

Parfait.

Elle les attrapa tour à tour, visant à nouveau Mello.

Une partie de freesbee ça te dit ?

Mello resta un instant dubitatif. C'était quoi ces trucs blancs qu'elle s'appliquait à déverser sur le sol ? Ca ressemblait un peu à de la neige mais ça ne fondait pas. En tout les cas, la folle étallait le tout à la fois rapidement et conscieusement sur le liquide étalé dans la pièce. Le visage crispé de la femme intrigua encore plus Mello. Ce n'était pas pour ne pas glisser qu'elle faisait ça, mais pour ne pas... crâmer.
Zut !! Elle avait compris.

Le garçon fronça des sourcils, énervé. Elle semblait sûre d'elle et lui ne savait pas ce qu'était ce qu'elle avait mis. Alors si c'était pour user de ses forces pour rieb ou pour que ça lui pète à la gueule, non merci.
Il allait devoir trouver autre chose et vite, la tarée s'emparait déjà d'une pile de plateau qu'elle s'employa à lui lancer.
Mello se baissa juste à temps pour ne pas se faire décapiter, le plateau passa en tourbillonnant au dessus de sa tête dans un sifflement sinistre avant de s'écraser sur la porte à deux battants donnant sur la salle du restaurant dans un bruit de ferraille.
Le garçon tourna la tête et vit un nouveau projectile arriver sur lui. Ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise, il voulu se jeter sur le côté pour l'éviter mais son pied dérapa sur le sol glissant et il s'étalla par terre. Au final, le résultat était le même, il avait évité une fois de plus une attaque de l'élémentaire de l'eau.

Il déplaça sa main sur le sol et attrappa un grain blanc. Ses sourcils se soulevèrent de supéfaction. Du sel ?
Un nouveau plateau siffla au dessus de sa tête.
Elle était vraiment tarée jusqu'au bout celle-là !! Mello attrappa l'un de plateau cabossé tombé derrière lui et s'en servit de bouclier. Il recula ainsi jusqu'à la porte de la grande salle. Jetant un bref regard par un hublot. Bien entendu, tout le monde savait qu'ils se battaient dans la cuisine et c'était un sacré bordel qui règnait dans la salle.

D'une main, Mello maintint le plateau pour se protèger alors qu'il dirigeait l'autre vers son sac. Il tatta l'interieur jusqu'à rencontrer ce qu'il voulait. Ouf, par chance ça ne s'était pas brisé. Toujours dissimulé par le grand plateau qui se prenait de violents chocs faisant à chaque fois frémir le garçon, il sortit la bouteille d'alcool qu'il avait pris dans la réserve avant de rencontrer cette folle. La callant contre lui avec son bras, il commença à faire brûler le bouchon, puis attendant un dernier envoit de plateau de la part de son adversaire, il se défaussa du sien et lança avec le plus de force dont il était capable la bouteille vers la femme. Juste à sa droite brûlait un feu avec un gros chaudron. Ce fut juste au pied de cette cheminée que se brisa la bouteille (Mello, inventeur des cocktails molotov ? ^^).

Le garçon ne prit pas le temps de voir le résultat, il fila par la grande porte pour se retrouver face à... deux adultes, élémentaires eux aussi.

Quelle poisse.

Sans attendre d'avantage, il les laissa à leurs regards haineux pour aller renverser deux ou trois tables à la recherche de quelque chose d'un peu plus convaincant au risque d'une réplique de la folle... qui n'allait sûrement pas tarder. Ca et là traînaient encre des bouteilles au milieu de chandeliers et un grand feu brûlait dans une immense cheminée. Elle n'aurait jamais le temps de tout éteindre.
Pour gentillement commencer sa zizanie, Mello bouscula malencontreusement deux chandeliers sur les nappes. Oh !! Ca brûle !!

Musique d'ambiance >D : https://www.youtube.com/watch?v=-trVlE_KNLk

Ressia ne réagit pas quand la bouteille, trop rapide, fonça droit sur elle comme un boulet de canon.

Un bruit d'explosion lui arracha les tympans alors qu'elle se retrouvait projettée au sol sous les éclats et le force du choc enflammé.

Ignorant le sel qui s'infiltrait comme du sable grossier dans ses vêtements, elle roula de toutes ses forces vers un mur pour y jeter ses jambes et se donner assez d'impulsions pour se relever.

Affaiblie par l'attaque puissante de l'ennemi, elle se contorsionna au sol comme un animal furieux.

Les flammes, ces viles et impitoyables armes, lèchaient tout un pan de mur et s'attaquèrent bientôt au tuyau du plafond...

Une odeur de métal qu'on calcine la saisit à la gorge et s'infiltra dans tout son être.

La forge...L'odeur de l'acier en fusion...Cette odeur métallique, âpre, étouffante, répugnante...

Les opales clairs ne firent plus que deux fentes reptiliennes.

La salive noya sa bouche tandis que la gorge lui brûlait.

Animée par la haine et une puissante violence qui la possédait, elle reprit tout son aplomb et comme une araignée en chasse, attrapa, s'accorchant à tout ce que la salle pouvait compter de pieds de tables ou de poteaux pour se hisser en rampant moitié serpent- moitié arachnide, épaules en mouvements brusques et saccadés et paradoxalement atrocement gracieux, bras courbés, recourbés sur eux même comme les pattes agiles et terrifiantes d'une mygale suivant sa proie.

Arrivée devant les portes, elle s'aggrippa à une poigné pour se redresser sur ses jambes, blessée, noircie et huileuse, écumante de rage, ses iris opalins ne portaient plus que haine et vengeance.

Tuer...L'envie de TUER...Plus forte que tout...

Entendre des cris...des os craquer...la chair se déchirer...bercée par les pleurs...

Saisie de cette frénésie mortelle qui la reprenait, elle poussa les portes dans un râle rauque dénué de toute séduction.

Elle entra ainsi, le regard incendieur dans cette salle à manger qui semblait s'embraser de toutes parts.

Ce microbe, ce minable essayait de l'avoir...

Il rirait moins en entendant son propre crâne se fendre sous ses bottes.

A cet instant, elle n'était plus animée que par deux instincts : survivre et tuer.

Elle repéra de larges tentures suspendues aux murs au dessus de la cheminée, surplombant les estrades où se tenait les tables dressées qui fondaient comme des nappes de cire sous la chaleur.

Ses joues rouges, égratignés, noires de suie et collantes de sang, cheveux longs en batailles lui donnaient un air dément.

Sans attendre, elle se rua sur une des tables qui n'avait pas pris tout à fait feux, et grimpa comme une veuve noire aux fausses palissades fleuries qui couvraient les murs de la salle.

De ses gestes véloces, automatiques, brutaux et animaux, elle réussit à atteindre les poutres ornées du plafond. Accrochée à celles-ci, elle donna de violents coups de pieds dans les attaches des lourdes tentures, le décrochant une à une pour les laisser tomber sur les tables enflammées et étouffer ces lueurs infernales.

Quand toutes les tentures couvivrent l'immense brasier, toujours accrochées au plafond, elle, retourna le visage et ses yeux opales à l'éclat fou dangereux et délirant lui lancèrent un regard suintant toute sa hargne et sa folie.

Déployant ses bras aux muscles commandés par la fureur et une force nouvelle, elle les utilisa pour s'appuyer de toutes ses forces à la tranche d'un poutre et se jeter sur le grand lustre au centre de la salle sur lequel elle atterit jambes les premières sur l'attache à la grande chaîne dorée qui le retenait.

Sous la violence de l'assaut, l'imposant luminaire céda et fut projetté en même temps qu'elle vers l'élémentaire du feu qui se tenait au sol.

L'énorme projectile fila droit sur l'ennemi et l'envoya valser dos au mur où il s'écrasèrent tous deux.

A présents dans la salle, les gens hurlaient et se ruaient vers les portes en masse.

Ressia qui avait volé avec le lustre, s'écrasa au sol en glissant à l'oblique et vint percuter une des estrades qui lui valut un grand "crac " dans le pied gauche.

Merde. Elle essaya de le bouger. C'était trop douloureux.

Mais ça, elle n'en avait cure. Elle devait tuer.

Elle s'accrocha à la marche de bois et se releva, ignorant tant bien que mal ce membre qui lui lançait dans toute la jambe maintenant, pire, l'écrasant pour qu'il la ferme.

Elle avança d'un pas fou vers Mello qui était à présent plaqué au mur par deux tonnes de métal massif.

Ses bras tremblaient, son dos était voûté, son regard à la fois sombre et ardent de toute sa fièvre tueuse, elle ne voulait plus rien. Sa soif de mort marchait pour elle.

Toujours saisie par cette transe qui s'était emparée d'elle, elle arracha un ornement métallique à l'effigie d'un ange et asséna un coup sans pitié sur l'épaule de Mello, coincé par les armatures d'acier peint.

Elle la leva à nouveau haut au dessus de sa tête et l'abattit sur le même endroit avant de s'en prendre à l'autre, et bientôt à sa machoire qu'elle semblait décidée à déboiter.

Sans aucun état d'âme, elle recommençait son manège odieux et infernal, le rehgard vide et dément à la fois, levait son arme, l'abattait, levait, abattait, levait, abattait, sans aucun regard même pour son ouvrage, toujours en proie à cette état second, où seule l'envie de détruire parcourait encore ses veines.

Un cri monstrueux empli soudainement toute la salle. Le garçon se retourna d'un bloc. La femme se tenait entre les deux portes, les cheveux hirsutes, la peau sale et noire, le regard fou. Démentielle, elle se rua sur les grandes tentures accrochées sur les murs et au plaond. Les escaladant avec rapidité, elle ressemblait à une araignée géante, agitant ses membres noirs avec frénésie.
Mello blémit. Elle était effrayante.

Bientôt, les immenses toiles se déposèrent sur les flammes dansantes, en venant rapidement à bout.
L'élémentaire regardait cette avec un désaroi grandissant. Les issues se refermaient toutes au fil de leur combat. Le risque se faisait plus palpable à chaque tentative.
Il sentit sur lui le regard inhumain de la femme, un regard où se mêlaient folie et détermination. Il recula d'un pas, la sachant hors d'atteinte.

Tout se passa très vite.
La faim et la fatigue le tenaillaient. Il n'eut pas le temps de réagir.
Elle avait fait basculer sur lui un énorme lustre. D'un mouvement de balancier, celui-ci projeta le garçon contre le mur avant de s'écraser sur lui. Le choc fut tel que le garçon se retrouva sonné pendant quelques secondes. Une douleur sourde le prit au niveau du torse, le lustre de métal le bloquait complétement, rendant sa respiration difficile et saccadée. Coincé sous le poids de l'acier, il était incapable de bouger les jambes et n'arrivait pas à se dégager les bras.
Et elle approchait, plus terrible que jamais.
La peur marqua les traits du garçon. Il ne pouvait rien faire.
Pire qu'une sorcière, elle était l'incarnation du diable.

Pris de panique et dans un élan désespéré, Mello tenta de se dégager. Jamais il n'aurait le temps...
La douleur fut foudroyante. Le garçon retint un cri. Son épaule était douloureuse, écorchée. Elle y asséna un deuxième coup. Mello serra des dents. Des larmes roulèrent sur ses joues sales. Il n'hurlerait pas. Jamais.
La démente réitéra ses attaques sur son autre épaule. Le garçon des rues courba légèrement l'échine.
Elle frappa le visage. Un liquide au goût de fer coula sur ses lèvres.
Elle recommença, encore et encore, touchant tout ce qu'elle pouvait.
Mello avait crispé sa mâchoire afin qu'elle ne puisse l'arracher. La douleur s'insinuait dans tout son être.

Un seul mort résonait en boucle dans la tête du garçon : fin. C'était la fin, il allait y rester, crever. Et pour la première fis depuis des années, il devait bien l'admettre, il était terrorisé. La simple pensée de mourir ainsi le faisait trembler d'effrois. Et si ça devait se teminer aujourd'hui, en ce lieu, pitié, que ça soit maintenant. Il n'en pouvait plus.

Battu à en crever.

Comme un chien.

Mais pas dans la nuit.
Mello ouvrit les yeux avec lenteur. Il distinguait les flammes ondulant devant lui dans l'âtre de la cheminée et entre eux, la silhouette agitée de convulsions du démon.
Une fois de plus, l'arme s'abattait sur lui, son visage pour cible. Les yeux aciers du garçon observèrent la venue de ce nouveau coup qui était porté. Mais là, ses yeux s'agrandirent de stupeur. Ce qu'elle lui assainait sans pitié, c'était une statue, une statue... d'ange.
Son estomac se noua alors que l'ange s'abatait sur son épaule -un fois de plus.

Lui. Encore et toujours lui.
Le sang de l'élémentaire se mit à bouillir. Ce n'était pas une simple coïncidence.
Ce Dieu... Il ne lui laisserait jamais la paix ? Depuis toujours il a été responsable de ses malheurs. L'orphelinat, ces foutues fêtes de Noël... et maintenant ça ?
Qu'ils aillent tous rotir en enfer !
Ca ne serait pas lui qui le tuerait. Jamais.

Transporté par une ardeur nouvelle, Mello mobilisa ce qu'il pouvait encore utiliser : son esprit. Sa position ne lui permettait pas d'utiliser directement du Feu pour l'envoyer sur la femme.
Chercher plus loin sans perdre un instant.
Son visage se crispa, il fallait qu'il se concentre davantage.
Soudain, il trouva. De grosses souces d'énergie étaient toutes proches. S'il pouvait utliser quelque chose pour se sortir de là, c'était ça.
Le feu de la cuisine n'était pas accessible à cause des portes fermées. Il ne lui restait pas assez d'énergie pour forcer le passage. Néamoins, il restait encore celui de la cheminée.
Mello rassembla toute l'énergie dont il était capable. Si ça, ça ne marchait pas, alors c'était la fin.
Il se sentit prendre le contrôle du Feu aussi rapidement qu'il se sentait perdre toute force. Il ne fallait pas attendre plus longtemps ou son pouvoir en finirait avant la démente.

Le garçon ouvrit les yeux et fixa l'élémentaire de l'Eau. Son regard refletait toute la détermination et la force qu'il mettait dans cette dernière attaque. Les flammes s'élevèrent, tourbillonantes. Elles fondirent droit sur eux dans un brasier infernal.

Ressia en voyant les flammes foncer sur sa victime et elle sembla soudainement s'éveiller de son état second.

Elle regarda l'objet qu'elle tenait, puis le visage ensanglanté du jeune garçon.

Elle ne comprit pas bien la relation entre ces deux choses, encore sonnée.

Soudain, une flamme lui lècha la jambe et l'électrisa d'une douleur vive.

Cela lui fit l'effet d'un coup de fouet et elle réagit rapidement :

Des lianes d'eau sortirent de ses mains et s'enroulèrent autour de son corps sans la mouiller pour se mettre à tourner autour de chaque parcelle de son corps, en se déplaçant à une vitesse fulgurante.

De cette façon, elle fut avalée par le grand brasier. Elle chauffait et ne tiendrait pas bien longtemps ainsi. Mais cela lui permettait de reprendre un peu ses esprits, tout en se tenant au milieu des flammes sans trop cuire.


Alors, elle fit la liste mentalement : regarda Mello, "ennemi" , regarda les flammes " attaque". Ok, ça marche. Information restituée.

L'autre en face parassait bien mal en point. Il ne faudrait pas grand chose...

Elle sentit que son petit bouclier d'eau improvisé commençait à virer hammam et s'évaporait peu à peu au contact d'une trop grande chaleur.

Elle devait trouver quelque chose...quelque chose qui calmerait feu et adversaire une bonne fois pour toutes...

Soudain, elle eut une idée. Elle ramassa la statue en serrant les dents - elle avait chauffé avec la chaleur de ce barbecue géant - et détala vers la cuisine, enfin comme elle put avec douleur dans toute sa jambe dûe à un pied cassé...

Le gros tuyau.

Elle attrapa davantage l'ange entre ses mains et la fracassa de toute ses forces sur le métal déja bien abîmé par les flammes.

Quand on vous dit de faire réviser la tuyauterie ! Apparement, même les restaurants cinq étoiles n'étaient pas à l'abri de ce genre d'oubli...Les soudures dataient de Mathusalem.

Elle frappa sur un large boulon qui cassa sous le choc de la statue d'argent massif, libérant une attache.

Ce truc moche pesait une tonne et ses bras semblaient s'être mutés en plomb, elle en avait marre. Juste hâte que ça se termine. Si ce crétin n'attendait pas d'être lynché dans la salle, elle aurait posé tout ça et trouvé un coin tranquille pour s'allonger et fermer les yeux.

On ne va pas loin le ventre vide et avec si peu de sommeil - elle ne l'aurait avoué pour rien au monde mais dormir sur le sol était une des pire tortures qu'elle ait eu à endurer.

Et ce foutu pied qui emmerdait son monde !

Bon. Allez, Ressia, courage. Tu te reposeras quand tu auras gagné.

Ressia, machoîre crispée, abattit encore plus fort l'ange sur le métal endommagé .

Cette fois, le tuyau se détacha et s'affaissa dans un épouvantable fracas de métal, sa large bouche béante déversant...des litres et des litres d'eau.

Un large sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme.

Elle passa sous la nouvelle fontaine et se laissa submerger par son liquide frais.

Elle y serait bien restée une heure comme ça. Mais elle avait encore à faire.

Lavée de cette suie, et de ce sangs sur ses mains, elle passa ses mains sur son visage, l'air toujours rayonnant.

C'est avec cette mine solaire, mais le corps plus que réticent - imbécile d'os brisé ! -, qu'elle ouvrit les portes de la cuisine pour laisser l'eau gagner la salle à manger.

Elle fixa Mello avec un sourire vainqueur quand le liquide vital qui se répandait dans la pièce vint, sous son ordre, s'enrouler à son tour en grosses cordes autour des flammes pour en tarir la source.

Elle lutta contre le poids que prennaient de plus en plus ses bras et tint ses gestes fermes quoiqu'un peu mous. Elle pouvait le faire.

Bientôt, le sol ne fut plus qu'un grand tapis d'eau fumante et calme, comme un gros monstre repu d'avoir dévoré toute une armée d'ennemis particulièrement coriaces.

Ressia, épuisée, se laissa tomber sur ses jambes qui refusant strictement de la porter davantage, déclaraient la grève, sûrement pour mauvais traitement et se retrouva assise dans l'eau qui soulageait enfin ses brûlures.

Les flammes s'enroulèrent autour d'eux, ondulant telles des danseuses d'Orient. Mello ne voyait plus qu'une masse flamboyante et réconfortante mais qui inlassablement puisant dans ses dernières ressources.
Les paupière mi-closes, il laissa le feu dévorer ce qui les entourait sans chercher à le contrôler davantage. Il n'en pouvait plus. Au moins les coups avaient cessés.

La chaleur avait sêché le sang sur son visage sans le tarir pour autant. Celui-ci continuait de sortir de ses plaies, rampant, poisseux, caressant ses traits meutris.
Il ne savait plus se qui se passait autour de lui, étant à l'extrème limite de sa conscience, là où les ombres se mêlent avec la réalité.

Soudain, les flammes commencèrent à faiblirent, leur assaut se faisant plus hésitant à chaque fois. L'eau vint lêcher ses membres, consummant par la même occasion ses dernières forces dans un frisson glacial.
Le garçon s'évanouit en même temps que le brasier. Sa tête retomba lourdement contre le métal brûlant de sa prison.


[fini pour moi, désolée pour la longueur mais je n'ai plus rien à dire ^^]

Ressia à qui un peu de pause avait fait du bien, trouva le courage de se relever.

Chancelante, elle leva pied qui souffrait le martyr et se traîna comme elle pouvait à cloche pied vers la réserve.

Si forces de l'ordre il y avait, elle n'allaient pas tarder...

Elle attrapa un gros gigot dans les étalages et se hissa tant bien que mal à l'extérieur, où elle boita jusqu'à sa planque en se tassant le long des ruelles sombres.

Arrivée là-bas, elle s'assit près des autres qu'elle salua d'un coup de tête et se laissa choir sur le sol dur.

Sacrée journée.

[bon... récapitulatif pour moi :
- quelques côtes de fracturées voire cassées je suppose x)
- visage bah... dans un sal état (il ne doit être reconnaissable que par sa cicatrice x) )
- plus de bons bleus
- épaule déboittée ? jambe cassée ?
Je pense que c'esy dja pas mal x)

Pi pour toi bah... brûlures, bleus et pied cassé ? Et sûrement un bon mal de crâne x)
J'en oublie ?


Yuuuuuuuume !!!! ToT]

( nop, tout est complet ^^ beau travail ami lanterne

ouais YUUUUUMME !!!!)

Les deux élémentaires experimentés avaient attentivement observé le combat, chacun narguant l'autre dès que le jeune de son clan faisait une attaque particulièrement ingénieuse.

La plupart des clients étaient partis en criant bien avant la fin du combat, une faible minorité était resté dans la pièce. Eux deux, les deux combattants, trois personnes trop térrifiées que pour bouger ou essayer de quitter les lieux, et une vieille femme allongée par terre, qui avait été bousculée dans la panique. Elle tendant la main vers une canne, un peu plus loin, sans parvenir à l'attraper. Lorsque l'eau s'était répendue dans toute la pièce, elle avait du faire un grand effort pour ne pas laisser sa tête dedans.

Dès que Mello perdit connaissance, Yan se tourna vers Silver.

"Ton poulain est hors concours très cher. Ramasse cette caracasse à forme humaine et dégage de notre territoire" ordonna-t-il avec un grand sourire à l'élémentaire du feu alors que Ressia quittait la pièce.

Silver leva le poing avec l'intention évidente de l'abattre sur l'autre personne.

"C'était le deal. Ou alors, peut-être que tu désires ne pas tenir parole... Tu oserais déshonorer ton clan?" questionna encore Yan avec sarcasme.

L'élémentaire du feu partit d'un pas rapide vers la gamin inconscient, éclaboussant au passage la vieille dame qui tenta de faire un mouvement de recul.

Il arriva rapidement à Mello qu'il ramassa sans douceur. Ce garçon s'était bien battu... mais il s'était fait laminer par une gamine. Et le clan de l'eau en avait tiré profot...

Pendant qu'il quittait la pièce avec son chargement, sans un regard en arrière, Yan se pencha vers la femme allongée à terre. Il posa sa main sur sa joue et l'obligea à mettre son visage dans la fine couche d'eau qu'il restait.

"Je suis chez moi ici... Profite de cette eau pure... elle nettoye la saleté que ce feu immonde a déposé ici... Profites-en, vieille dame..."

Il regarda alors l'entrée. La porte était grande ouverte, le feu impur était parti.

Il se releva et partit vers la base de l'eau. Certaines personnes seraient peut-être intéressée par ces évènements... et il allait falloir organiser le clan, pour garder le territoire...



[HJ : bon, ben... les cotations, quand j'aurai accès à ma grille '^^]

Voila voila le moment que vous attendiez tous et toutes, vos joyeux points d'xp.
La premiere qui rale perd 50% de ses points. Ceci n'est pas une menace, juste une mesure préventive.

Mello : 28 xp.

Ressia : 26 xp.

Clap/clap/clap/clap voila voila bravo ...

Et je vous autorise a me venerer pour ça

Bonne soirée

Wouaaaah !! On a (enfin) nos xpppppppppp !!!!

Je t'ai battu Ress' xD

Oui mais moi, je sais encore marcher !