Croquons dans la pommes enpoisonnées (prio Ressia =3)

(Alors je cherchais un endroit où on pouvait boir un verre SANS être dans le centre ... et autre que le saloon étant donné que je n'y suis plus trop la bien venue ...j'ai pas eu le choiiiiix)

"Mais peut-être que c'est un signe."

Les mains crispées par l'irritation agrippèrent le tissus rappeux du gillet de Phéen. D'un geste à l'image d'un piston détraqué, il tendit et plia ses bras à grande vitesse -histoire de bien secoué ce qu'il restait de cervelle non corrompue par la bêtise de son ami-

"Sors de ce corps ô démon de la stupidité!"

Le "possèdé" se dégagea de l'emprise du brun d'un mouvement sec d'épaules.

"Je suis sur de ce que le livre raconte. Il parle de l'image d'une pomme croquée au pied du Reseptacle et picorée par un corbeau -qui représente la mort-. Après c'est logique que..."

Mayara se calla dans son siège, la nuque soutenue par ses bras élevés au dessus de sa tête.

"Tu sais même le fait que tu voues tes journées à un bouquin rammassé dans les ordures est illogiques alors penses bien que ce que ce déchet miraculé peut raconter..."

Phéen plaqua ses paumes sur la table. Il se pancha vers son accolitte.

"J'essaye d'aider le Reseptacle au lieu de passer mon temps à baver devant des femmes qui ne te voyent même pas."

L'homme aux cheveux chocolats sapa la pique d'un revers de la main et se pencha vers Keïkoku.

"Tu entends ? Il faut faire attention aux pommes! Tu as pèché et les pommivores n'ont qu'un seul jugement: la mort!"

L'élémentaire du feu s'affalla un peut plus sur la plaque en bois de la table. Il étendit ses bras devant lui, la moue blasée. Celà allait faire maintenant une heure qu'il supportait les débats de ces deux non-existants. Il aurait du demander à ces deux phénomènes de foire de discutter simbolisme dehors pour le laisser en paix. Son visage recherché par l'armée s'enffui entre ses bras.

Il soupira. Aggaçant.

En plus de ça...

"Je n'aime pas les pommes."

Phéen ramena un doigt penseur devant sa bouche, l'air de dire "peut-être qu'il y a possibilité que celà pourrait signiffier dans l'hypothèse que..."

Mayara, lui, le voyait autrement.

"Mais enfin, encore hier c'était ton fruit préféré." dit-il en rabattant la capuche noir sur les cheveux blond feu du jeune homme.

Celui-ci attrappa les bords de sa longue cape qui le gardait dans l'anonyma pour les broyer d'un air monothone.

"Peut-être mais, je n'aime quand même pas les pommes."

"Tu as raison, les fraises ces meilleurs."

Phéen protesta

"Comment ? Et que fais-tu des cerises ?"

Et c'est repartit.

Soudain, les pupilles se figèrent sur une nouvelle arrivante. Ses yeux verts s'engourdirent de la haine artifficielle que provoquait l'apparition de cette étrange personne. Il la transperça, la tua su regard. Ses fins sourcils se froncèrent imperspectiblement.

Lorsque cette...personne s'approcha de lui, ses doigts se compressèrent un peu plus contre sa paume fermé.

Il haïssait cette personne.

Le feu s'embrasa autour de sa main.

Il voulait lui faire du mal.

"KEÏKOKU ARRETE CA TOUT DE SUITE!TA MAIN EST EN FEU!!" hurla Phéen.

( >< me voilààà !...héhé )

Flanant au gré des courants de la foule qui grouillait dans les rues du centre-ville, portée par les va-et-viens et le bourdonnnement constant comme par de longue vagues, Ressia allait par les rues, à la découverte de la cité.

Elle laissa le flux des citadins l'emporter, l'égarrer quelque peu dans d'anciennes et tortueuses ruelles.

Passant d'un pas alangui devant l'étalage d'un primeur, elle glissa discrètement une main vers le rebord , pour y attraper, d'un geste subtil noyé dans l'océan de mouvement, une pomme rouge brillante, qu'elle dissimula habilement dans sa manche avec un sourire en coin. ( Pas pu m'en empêcher ! XD )

Elle évolua patiemment vers un quartier calme, plus calme que le reste de la ville.

Loin du brouhaha vivant de la fourmilière, elle sortit le fruit de sa manche et y mordit avec curiosité.

Elle avait tout à découvrir de ce nouveau lieu.

Elle répera, alors qu'elle plongeait ses fines dents blanches dans la chair blanche sucrée, tranchant l'épicarpe avec délice, le panneau en bois sculpté d'une échoppe discrète. Elle lut l'écriteau.

Un salon de thé pour être plus précise.

Bien...Après le chant des rues et des passants, gôutons un peu la quiétude des salons...

Croquant une deuxième bouchée du fruit, elle poussa la porte de bois et de verre et pénetra dans le salon.

L'atmosphère y était tiède, tranquille, quasiment sereine, bercée par le mumure des conversations un peu étouffées.

Elle put en saisir quelque bribes, tendant l'oreille :

- "Je n'ai toujours pas reçu la robe que j'avais commandé à mon tailleur la semaine passée !"

- "Pas trouvé la bourse qu'il était sensé me laisser le lendemain..."
- "Quel imbécile vraiment cet apprenti...!
"
- "Peut-être mais, je n'aime quand même pas les pommes."

Coïncidence ? Elle jeta un coup d'oeil vers l'endroit d'où était venu cette dernière voix...Elle sentit alors comme un souffle de haine emplir ses
poumons...Une haine étrange...

Quasiment sereine...Oui, si l'on oubliait le regard foudroyant qu'elle reçut de la part du client du salon de thé assis au fond, seul, qui semblait être le responsable de cette affirmation, à son air renfrogné...

Ressia sentit sur elle comme si on la visait avec une arme à feu, ses deux yeux d'un verts sombre au pupilles perçantes, elle les fixa une seconde de son regard opalescent. Un sourire étrange se dessina sur ses lèvres si bien dessinées. Cet étranger suintait la haine. Et de son côté, Ressia le haïssait aussi sans savoir pourquoi. Mais la belle orientale aimait, adorait, se nourrisait de la haine.
Elle guidait chacun de ses pas.

Menton levé, regard fier et port de reine, ne laissant rien voir de la violence qui hurlait en elle à la vue de cet étranger, terriblement frondeuse qu'elle était, s'en rapprocha alors et se laissa glisser, volupteuse mais cette fois sans trop le vouloir, sur la chaise vide à côté du jeune homme blond, propriétaire des iris verts tueurs.

Elle s'amusa d'apercevoir l'inconnu resserer les mains avec une violence contenue pourtant bien apparente.

Elle vit alors, estomaquée la main du jeune blond s'enflammer sous ses yeux. Elle leva vers lui un regard affolé...Mais....Comment ?.....

Il ne semblait pas souffrir ni même y prêter grande attention, tout à sa colère -inexplicable d'ailleurs.

KEÏKOKU ARRETE CA TOUT DE SUITE!TA MAIN EST EN FEU!!" cria le même jeune blond.

Ressia sentit qu'elle avait à faire à un type pas franchement normal..Quelle aubaine, les gens normaux la barbaient au plus haut point ! Elle se ressaisit, effaçant de son visage doré toute trace de surprise. Elle plissa les yeux. La haine qu'elle ressentait devenait pire encore, elle rêvait de le tuer, de l'étrangler mais son geste n'avait pas manqué de l'intriguer...

Quoi de plus divertissant qu'une torche humaine imprégnée de haine comme son bois d'essence ? Surtout quand on est soi-même le coffre d'une violence sans nom.

Elle tourna son minois gracieux et son regard flamboyant vers cet homme incompréhensible et lança de sa voix suave :

- Y aurait-il quelque chose ?

Elle joua un peu avec la pomme entamée et y mordit avec condescendance, rien que pour le provoquer.

Haine, Colère, Méfiance, froideur...Ressia s'en régalait. Elle aimait haïr... Elle sentait qu'elle allait sans doute se délecter avec cet étranger.

Mais....
Prudence est mère de sagesse...sans doute l'apprendrait-elle à ses dépens...

[mdr! XD Bon pas mal le coup de Keï qui dit les paroles de Phéen on ne me l'avait jamais fait x3 Oki pour cette fois parce que c'était marrant mais la prochaine fois c'est plutôt "il se jette par terre" parce qu'il a été poussé et il discute tut seul parce que sinon je vais devori surveiller tout le temps ce que les 5 autres gugusses racontent :/...mais sur le coup j'ai ri et pour la pomme aussi :p

Dans l'idéal je t'aurais sauté dessus mais je vais encore aller en prison ]

"Y aurait-il quelque chose ?"

Etranglant dans le fond de sa gorge l'aversion qu'il discernait d'une haine commune, Keïkoku étouffa une invective entre ses dents serrées.

"Une élémentaire de l'eau..."

Sa longue cape émit un froissement sonor quand il projetta son bras sur le côté. La lame de son poignard qu'il tenait fermemant entre ses doigts murmura son chant sinistrement mortel. Mais au moment ou il tenta de pourfendre sa proie, une main se referma sur son poignet. Le blond jetta son regard vers l'importin. Phéen.

"Imbécile! Range tes armes tout de suite." cracha-t-il.

Le reseptacle secoua énergiquement de haut en bas sa main enflammée qui ballotta dans tout le sens. Le feu qui semblait la consumer s'éteignit aussitôt après le mouvement achevé.

Il était calme, contrôlé...Seul ses iris continuaient à enchainer les coups de tonnerre contre cette délicieuse jeune femme -délicieuse car Mayara s'était presque évanoui sur la table, le regard étrangement stupide (étrangement ? Non le mot était mal choisit: il était stupide) ou plutôt paradoxalement figé sur les yeux sintillants aux reflets d'émeraude de cette fille...Mayara dit des bêtises quand il voit une agence féminine avec tout ce qu'il faut la ou il faut...mais il ne reste pas silencieux, plongé dans la contemplation. Elle devait être spéciale-

En fait on s'en fou.

Il revint à l'autre gènneur

"Passe ton chemin."

Phéen soupira. Voilà qu'il se donnait un genre qui ne lui ressemblait pas.

"Tu veux peut-être que j'appel Taro ? C'est ça que tu veux ?"

"Elle a une pomme."

Les sourcils du non-existant se dressèrent sur son front tendu.
Keïkoku se tourna vers lui.

"Ca veut dire que je peux la tuer ?"

"Non ça ne veut rien dire du tout."

Mayara.

Il attrappa le blond par la capuche pour le tirrer vers la sortie.

"Tu ne toucheras ni aux étoiles bleutées suspendues dans ses yeux rêveurs, ni à sa chevelure ébaine tombant en cascade, ondulant impecablement, ni même à son visage taillé à la perfection dans de l'or."

Il avait employé le ton théatralement dramatique qui lui allait si bien.

La belle orientale ne bougea pas quand le blond aux yeux sombres dirigea vers elle sa lame féroce.
Elle avait confiance en elle et savait qu'elle saurait parer un coup si celui-ci venait.
Seulement vu la tournure que prenaient les choses, il n'était pas prêt de venir...L'étranger avait bizarrement arrêté net son poignet qui filait vers elle, tourné brusquement le visage vers un banc vide.

Et le voilà maintenant qui secouait sa main enflammée pour l'éteindre !

Ressia fronça un de ses sourcil fins et haussa l'autre. Ce type était tout sauf ordinaire ! Malgré la haine inexplicable qu'elle avait pour lui, elle le trouvait de plus en plus intéressant...Ressia avait appris à maîtriser ses sentiments pour ne pas entraver ses décisions.

L'inconnu continuait de darder sur elle un regard meutrier. Si ces prunelles vert sapin avaient été des armes, à cette heure, elle aurait sans doute ressemblé à ces cuillères à thé percées de toutes parts qu'utilisaient les clients du salon.

Il parla. Ressia écouta attentivement mais ne dit rien.

Il continua. La superbe brune retint un sourire moqueur. C'était de plus en plus drôle...!

Soudain, après avoir prononcé une dernière phrase qui, plus que toutes les autres manqua de faire s'étouffer Ressia avec le bout de pomme qu'elle venait de cueillir entre ses dents, il bondit de son siège, et entama une marche des plus originales : il marchait, courbé, traînant les pieds mais en marche arrière !

Ressia ne put retenir un petit rire cette fois mais le suivit sans broncher. Ce gars là promettait d'être intéressant....! Et s'il finissait pas la lasser, elle n'aurait qu'à s'en débarasser d'un coup de couteau bien placé.

Elle marcha un peu dans la ruelle ombragée suivant le blond qui continuait sa danse bizarroïde.

Elle pressa le pas pour le rejoindre mais il ne s'arrêtait pas.


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Les doigts dorés tenaient fermement la pomme entamée. L'inconnu s'éloignait toujours...
Le bras hâlé se leva, impérieux et le fruit rond, rouge à la chair blanche sucrée fondit comme un boulet de canon et s'abattit sans pitié sur la tête blonde.

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[i]Ressia vit le beau scénario s'effacer en voyant l'individu plus loin devant elle. Le fruit écarlate était toujours dans sa main.
Elle rit de sa bêtise - même si elle aurait fait ce geste avec joie, mais non, elle était trop curieuse - et accéléra l'allure pour rattraper l'étrange énergumène adepte de la marche arrière acrobatique.

Où allait-il donc comme ça ? Il finirait bien par s'arrêter un jour !

Par chance, il ralentit. Ressia put aisément le rejoindre, amusée et intriguée.

En arrachant une nouvelle bouchée de la pomme, elle repensa à la " conversation" qu'ils venaient d'avoir.

Il n'avait prononcé que quatre phrases. Toutes aussi insensées les unes que les autres. Et aucune n'était apparement adressée directement à elle.

" Une élémentaire de l'eau "

"Passe ton chemin."

"Elle a une pomme."

"Ca veut dire que je peux la tuer ?"

Il parlait...au vide. Il tournait la tête, changeait d'expression, avait exactement les manières de quelqu'un qui parle à d'autres en face de lui. Sauf qu'en face d'eux les place étaient vides et qu'aucune paroles attrapée au vol dans le brouhaha feutré du salon de thé ne pouvait logiquement être la cause de ces étranges réponses.

Alors ? Fou ?

Oui bon, ça...Un type qui se déplace de cette façon, c'était pas trop difficile à deviner !

Ressia se rappella ses ennuyeuses lectures dans la bibliothèque de son père...des types qui parlent à des gens imaginaires ça existait bel et bien...

Et selon toute vraisemblance, elle venait de rencontrer l'un d'eux...

Elle marchait dans la ruelle à la suite de ce type qu'elle détestait vicéralement mais qui l'intriguait trop pour qu'elle se laisse aller à sa haine.

Soudain...une chaleur caressa sa joue, un bruit de métal battu, une odeur puissante et écoeurante de métal fondu...

Ressia s'arrêta brusquement.

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Les étoiles tournaient, dansaient dans une valse effrénées, les routes sablonneuses se croisaient et s'entrelaçaient à n'en plus finir.

Les lèvres encore sucrées d'hydromel souriaient, les fines chevilles dorées foulaient le sol avec transport, les bras souples s'ouvraient larges, offerts à la nuit chaude. Les mèches d'ébène tourbillonaient, avalées par la vitesse, sous la brise tiède et le ciel d'Orient.

Elle riait. Ses jambes hâlées s'emmêlaient, la faisant tanguer, chavirer comme une barque à la dérive, et rire de plus belle.

- Allez ! Viens Ressia ! Nadir n'est pas là. Il est parti avec Selma chez son père, il y a deux jours !

Les yeux verts à la vue un peu brouillée par la délicieuse boisson alcolisée, se tournèrent vers l'enseigne.

Nadir. Ah oui. La forge. Le forgeron, donc.

- Allez , viens !

Les sourires s'étaient élargis, la jeune fille tituba un peu mais hocha la tête en signe d'accord.

Elle laissa le plus grand et le plus beau d'entre eux, Hassen, la mener à l'intérieur.

Elle fixait son visage d'homme avec délice. Hassen venait de prendre sa vingt troisième année.

L'endroit était sombre, calme. Le jeune corps se haussa, hissé sur la pointe de ses pieds et les lèvres ivres virent cueillir un baiser sur les lèvres d'Hassen.

Les autres s'approchèrent. Les yeux verts les virent mais l'esprit trop embrouillé continua de dévorer du regard les traits marqués de l'homme.

Les lèvres de celui-ci plongèrent vers le cou gracieux.

Elle rit à nouveau.

Les autres mains virent caresser ses épaules rondes et dorées.

Elle ne comprit pas.

Les doigts se resserèrent fermement sur les bras mats nus.

Le rire juvénile se fit plus faible.

Les autres s'accentuèrent...

On tira sur la soie précieuse...

Elle céda.

Les yeux verts s'ouvrirent, grands, ronds, affolés.

Elle venait de saisir.

Trop tard. Le cercle se refermait.

Elle bougea. On serra plus fort ses bras dorés. Elle se tordit dans tous les sens. On ne la lâcha pas.

En face d'elle, un jeune homme. Regard sombre, nez busqué, traits francs, audacieux et insolents.

- Sayed...

Non loin de là, un autre, ivre mort qui riait en attisant des braises.

Le regard vert se fit perdu. Quand avait-on allumé un feu ?

La chaleur gagnant la pièce et ce sourire sur les lèvres charnues du visage en face...

Le bruit d'un métal qu'on bouge et qu'on plonge dans les braises ardentes.

Les mains empressées qui arrachent les voilages...et une voie au timbre clair, morte de peur :

- Sayed...!

Toujours le même sourire sur les lèvres charnues, le même éclat dans le regard sombre...

Quelque pas vers la porte. Ouverture du lourd panneau de bois.

- Sayed...!!!

Deux pas en avant, encadrement passé. Profil ciselé se découpant à contre jour sur la lueur de la rue éclairée.

Trois mots :

- Je sais, Ressia.

Panneau de bois qui se referme. Bruit d'une clé dans la serrure...

- SAYED !!! !!!

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Ce bruit, cette odeur...

Ressia sentit son coeur lâcher.

Elle respirait avec difficulté comme serrée dans un étau, emprisonnée dans un carcan qui se refermait sur elle.

Elle sentit une rage sans nom monter en elle.

Ses pupilles folles fixaient le vide avec un regard dément, ses membres tremblaient, comme en surpression.

Elle se dirigea , non se rua, sur Sayed qui se trouvait à deux pas de là, attrapant dans sa marche possédée deux dagues dissimulées sous sa cape sombre.

Elle entra en collision avec l'objectif et l'envoya à terre en se jetant sur lui de tout son poids.

Les deux lames virent se croiser, sous la gorge de l'ennemi.

- Maintenant, c'est moi qui sais !


Elle appuya davantage, prête à trancher la gorge de l'homme d'un geste vers l'extérieur pour chaque bras. Elle écumait de rage et parlait avec une voix plus rèche que d'habitude.

- Laisse-moi t'apprendre, Sayed...T'apprendre ce que c'est vraiment la douleur !

[Joli message ]

"C'est une élémentaire de l'eau."

"Rien à foutre"

Keïkoku fit la lippe avec sa lèvre inferrieure pour montrer son mécontentement. Mayara était vraiment chiant.

Cela faisait un moment maintenant qu'il le trainait par la capuche sur les pavés qui tapissaient les entrailles cinueuses de la ville.

La tête blonde masquée par le tissus de la cape se releva modiquement quand les yeux vert vif captèrent la présence d'une ombre longilligne dans la ruelle. L'enfant du feu fronça les sourcils.

"Ah...Elle est là."

La voix de Mayara grinça.

"Quoi ?"

Phéen se retourna. Il s'arrêta immediatement, tétanisé. Les deux autres le suivirent (enfin...Keïkoku s'arrêta juste. Les émotions ne s'accordent pas avec son visage il faut croire.)

Ils étaient près d'une forge. L'odora fin du reseptacle put cerner l'odeur putride du métal consummé par les braises.

Phéen croisa les bras.

"Surtout ne pas paniquer..." le poing du blond se serra un peu plus. La haine...elle lui faisait mal. Il fallait appaiser cette douleur. "Et ne pas bouger." ajouta le bouquineur.

Mais soudain, la jeune femme bondit comme un fauve. Les pupilles de Keïkoku se réduirent en fentes.
Collision.
Leur deux corps entre mèlés passèrent au travers des deux non-existants pour s'écraser lourdement sur le sol.

Mayara passa sa main dans ses cheveux.

"Gardons notre calme"

"Maintenant, c'est moi qui sais !"

Les doigts se refermèrent nerveusement sur les mèches chocolat.
Elle avait un poignard dans chaque main.

"Keï je t'en-prie ne l'abîme pas..."

"Laisse-moi t'apprendre, Sayed...T'apprendre ce que c'est vraiment la douleur !"

Phéen, lui...il se marrait.

"Mais ... Mais elle est dingue!"

La réaction de l'élémentaire fut immédiate.
Eclat orangé, comme une explosion.
Son corps entier s'embrasa. Les flammes hardantes claquaient violament, fouettant l'air. Il profitta de l'effet de surprise pour ramener ses jambes repliées sur son ventre avant de les étendre brutalement, propulsa son assaillante.

Une fois libéré, les braises éphémères qui le recouvraient moururent dans un crépitement silencieux. Il propulsa ses pieds en avant pour se redraisser.
Quand le bois de ses gettas s'abatit sur le sol, il envoya sa main en avant. Une boule de feu naquit aussitôt pour filler vers sa proie.

Keïkoku profitta de la distraction pour s'approcher de la croqueuse de pomme.
Il bondit.
Il saisit le manche de son poignard
Ses bras s'écartèrent sur les côtés.
Le feu se dissipa.
Les étincelles brûlantes léchèrent la peau dorée de l'ennemi.

Les doigts habiles du jeune homme se posèrent à plat sur les deux épaules recourbées de la belle. Avec une souplesse diabolique il faufilla ses jambes entre son bras gauche et la tête cernée de sa victime pour passer dans son dos.
L'arme tenue fermemant, il pivotta, tranchant le femelle d'un coup circulaire si elle ne faisait rien.

Tout était parfait...Sauf cet imprévu.
Rugissement animal. La victime balança violament sa tête en arrière. Son crâne percutta le haut du front de Keïkoku. Celui-ci, sonné, vascilla en arrière, secouant à plusieurs reprises sa tête hébétée.

Second coup.

Cette fois, la jeune femme opta pour le coude qu'elle enfonça farouchement dans le ventre du blond qui se courba sous le choque.

Le sifflement aïgu d'une lame alerta l'élémentaire. Il redraissa la tête en même temps que son adversaire lança un poignard. Celui-ci filla avec une précision mortelle entre ses deux yeux verts.

Il réagit par automatisme.

Il projetta ses épaules en arrière. L'arme glaciale déchirra la peau recouvrant son front pâle, trainant derrière elle un fin fillet de sang. Son dos frôla le sol vouté tendit que ses mains se plaquèrent sur le pavé. Il s'en servit comme appuit.

D'une pression, il propulsa ses jambes en l'air, callant au passage la tête déliquatte de la diablesse en face juste entre ses deux mollets. Dans un mouvement arqué et bestiale, il l'envoya au dessus de lui. Il entendit une masse s'effondré pendant qu'il se redraissait.

Bond.
Le blond s'élança vers la cible. Il ramena sa main gauche contre son flanc. Elle s'ouvrit. Une nouvelle couche de flamme l'entoura dans un claquement enchanteur. Il dirrigea ensuite cette main consumée par le feu vers le visage de sa victime allongée (?) sur le sol.

( Allongée vi ^^ )

( Rappel : Ressia voit toujours Sayed au lieu de Kei ( j'aurais du le rappeler dans mon précédent message :/ ))

L'ennemi évita l'arme qui fonçait vers lui en esquivant d'un mouvement d'épaules.

Zut ! C'est qu'il était agile, le bougre !

Il n'en tira qu'une mince entaille au front.

Ressia n'avait pas prévu cet écart là. Pas plus qu'elle n'avait imaginé l'attaque suivante....

Elle se retrouva projetée en arrière, son dos percutant le sol pavé dans un choc puissant et douloureux.

Hébétée, elle resta immobile.

Elle leva les yeux que cachaient les mèches brunes éparses qui masquaient à présent son visage.

Ca n'était pas le ténébreux Sayed qui lui faisait face mais cet étranger blond du salon de thé...

Ses mains s'enflammèrent à nouveau. Ressia ne comprenait pas.

Alors, c'était lui qu'elle avait attaqué ? Que s'était-il passé ?

En voyant les membres embrasés de son adversaire s'approcher, elle décida de remettre ces questions à plus tard.

Dans l'urgent, elle devait sauver sa peau - et ça n'était pas qu'une image apparement.

Ressia était très animale comme femme, pas étonnant donc qu'elle opte pour des réactions, des gestes, des ruses mêmes animales...

Sa préférée : faire le mort.

Elle ne bougea pas, feignant l'inconscience. Il ne pouvait pas voir ses yeux ouverts sous la chevelure sombre qui voilait son visage.

Elle le laissa approcher, sans bouger d'un pouce.

Allez avance....plus près....approche....allez encore plus près...Approche encore...

Là !

En un huitième de seconde, elle plia la jambe droite, ramena le genou au niveau de la poitrine et percuta avec la semelle et le talon de sa botte, le menton de l'ennemi pour l'envoyer embrasser la pierre dure du pavé.

Elle sauta sur ses pieds pour se relever et ôta sa longue cape qui l'embarassait.

Elle se bénit d'avoir mis ce jour-là une tenue si pratique. Peu féminine sans doute...Quoique...Existait-il une tenue qui puisse se vanter de paraître masculine sur Ressia ?

Une chemise blanche bouffant aux manches, corsettée de cuir brun, un pantalon beige clair soulignant ses courbes galbées et ses jambes fuselées, et de grandes bottes de cuir brun, assorties au corsage, souples, montant jusqu'à mi-cuisses.

Des vêtements qui avantageaient terriblement ses formes généreuses et sa taille de guêpe...Mais elle n'était pas dupe, celui-là, elle ne l'aurait pas avec ses charmes.

Enfin ! Elle pouvait bouger avec plus de fluidité et de souplesse, c'était déjà ça.

Craignant une nouvelle attaque flambante, elle recula de quelques pas...avant de se retrouver adossée au mur.

Aïe ! Coincée...!

Elle leva les yeux et repéra une poutre.

Ah ? Peut être pas tant que ça !

Elle sauta pôur s'y accrocher de ses deux mains, et se hisser sur le toit.

Mais avant de monter sur les tuiles, elle se balanca avec force et rapidité pour projeter ses jambes, frapper dans l'ennemi et l'envoyer valser.

Une fois sur la toiture, elle se tint debout, attendant la réaction de l'ennemi.

Vu sa dextérité et son entraînement manifestes, le blond n'aurait sans doute aucun mal à la rejoindre...

Et bien ! Qu'il vienne donc, elle l'attendait de pied ferme !!!

( Va pour une course poursuite sur les toits ? ^^)

Ressia, intriguée par les gestes agiles du blond qui grimpait au toit, se pencha un peu plus près du bord, l'air narquois, pour observer l'adversaire et ses étranges techniques d'escalade...

Hélas ! Bien mal lui en prit car son gracieux minois doré vint s'offrir en cible parfaite au pied tendu et foudroyant qui la percuta de plein fouet, manquant de lui arracher la mâchoire dans un craquement sonore.

Elle saist avec un gémissement aigu le bas de son visage aux lèvres à présent sanglantes et enflées, trébucha en voulant reculer, s'effondrant de tout son long sur les tuiles du toit, ventre à terre.
Seule chance : le toit n'était pas très pentu et lui épargna une chute vertigineuse.

Le souffle coupé par l'arrête d'une tuile d'argile qui creusait méchament son estomac d'une pression douloureuse, elle tenta de se hisser sur ses bras tendus mais ses mains s'écorchèrent à des clous plantés grossièrement dans une pièce d'ardoise.

* Foutu jour ! Mais que venait f***** là ce p***** de clou ????!!!!! *

Elle couina en voyant ses paumes à vif aux plaies sanguinolantes.

Toujours aux prises avec son équilibre, elle leva vers l'ennemi un regard haineux.

Oh non, il ne l'aurait pas comme ça, foi de Ressia !

Tentant d'ignorer les blessures qui lançaient dans ses mains comme des dizaines d'aiguilles plantées dans ses chairs, elle s'appuya sur ses paumes pour se projeter en rampant comme attaque une vipère, sur le blond qui se tenait debout sur la surface inclinée du toit, décidement très doué de ses deux jambes.


Roulant en vrille sur elle même, elle se rua sans pitié sur ses dernière pour attraper un mollet au hasard et y mordre comme une bête sauvage tout en décollant du sol d'ardoise, à l'aide de ses griffes féminines lacérantes, pour faire perdre son équilibre à son propriétaire.

Entraînée par la chute de la jeune femme en furie, la jambe finit par suivre, désarçonnant sa jumelle- bien appuyée- et donnant au blond un bel aprçu de l'expression " tomber les 4 fers en l'air".

Ressia poussa un " HA ! " victorieux mais les réjouissances furent de courte durée car l'ennemi, déséquilibré - et dans tous les sens du terme- vint ombrager de sa stature la silhouette féminine, comme une lourde masse menaçante filant vers le sol.

* Oh oh.....*

Bref mais violent fut le choc. Elle ne put retenir un glapissement de douleur, en recevant la tête blonde au niveau de la poitrine, comme un boulet de canon.

Ou peut être une boulle de jeu de quilles ? L'image en effet s'en serait plutôt rapprochée car dans cette partie là, Keikoku aurait pu être la lourde sphère et Ressia la pauvre quille.
Et quille, elle se vit s'écrouler - elle qui venait tout juste de se hisser enfin sur ses genoux - et partir dans une roulade incontrôlée, incontrôlable, écrasée sous le corps de l'ennemi qui roulait à présent avec elle, dévalant le toit lisse - car bien sûr, quand il en aurait fallu, aucun clou ne vint accrocher les vêtement de Ressia pour entraver sa course folle, ce joyeux roulé-boulé qu'elle semblait partie pour s'offrir...

Aggripée à la fois, par les dents au mollet du jeune homme, par les doigts au vêtements de l'ennemi dont les extrémitées, ces ongles lisses et longs rentraient dans la peau claire du blond, elle filait - et Keikoku avec elle- le long de la pente -pourtant faible ! - du toit en direction...

- elle jeta un coup d'oeil affolé pour tenter de retenir ne serait qu'une image décente dans ce chaos étourdissant, cet enfer tourbillonant bigarré de couleurs confondues, défilant à toute vitesse devant les iris opales.-

d'un autre toit !!!

Elle sentit son estomac se soulever et se liquéfier quand le vide remplaça la sucession interminable - enfin pas tant que ça - d'ardoises sombres.

Ils plongèrent tous deux, luttant toujours l'un contre l'autre, droit sur le toit suivant qui descendait d'un étage et sacrément incliné cette fois...

D'un bond annimal, la femme se jetta sur le blond. Ses longs cheveux charbons dansaient derrière elle, comme si le voil noir de la mort la poursuivait. Bien sur, ce ne sera pas l'élémentaire du feu qu'il recouvrira

...Enfin...

Les dents assérrées de la sauvage se refermèrent sur son mollet. Perssant la couche de peau fragile, le sang s'écoula faiblement. Keïkoku s'appretta à riposter, mais la suite de l'attaque le fit perdre son équilibre pourtant si stable. Il s'effondra maladroitement sur...son adversaire!

Ils déguingrolèrent tout deux la faible pente du toit. Le blond, sonné, laissa docilement l'ennemi lui lacérer le troce à l'aide de ses ongles tranchant comme des lames, sans la moindre réaction.

Ce n'est que quand il se sentit aspiré dans le vide qu'il reprit concience de la situation. Vite. Se ratrapper.

Il tenta de perforer le mur à l'aide de son poignard. Rien à faire, le tranchant de l'arme glissait comme un caillou rond contre une brique.

Soudain: un appui de fenêtre. Les doigts agiles du fils du feu se plaquèrent sur la pierre froide.

Il stoppa sa chute et, dans un élant de bonté, celle de la jeune femme ... en encadrant sa gorge entre ses deux pieds. Ses yeux verts se cachèrent sous ses paupières closes.

Eclat orangé.
Une couche de flammes desctructisses enveloppa ses jambes.

Brûle en silence papillon des eaux...

L'oiseau de feu devait être du genre sacrément combattant !

La jambe ouverte et empoisonné au curare, il gardait quand même prise sur elle avec ses saletés de flammes.

Elle pria pour que le poison fasse effet avant que les brûlures de son cou ne deviennent irrémédiables.

Alors qu'elle se préparait à brûler vive là, suspendue au dessus du vide, il la lâcha.

Ce fut alors un interminable et impressionant plongeon.

Et à chute vertigineuse, arrivée périlleuse...

Elle tomba sur le flanc contre les tuiles sèches et eu l'impression qu'on lui broyait les hanches.

Elle leva les yeux vers le phénix qui semblait peu à peu s'éteindre.

Bientôt le poison s'infiltrerait dans ses veines et là...

Merde ! Il dégringolait à son tour et la masse menaçant de son corps fonçait droit sur elle !

Elle s'écarta à temps avant de finir en bouillie sous l'ennemi - ce qui en soit n'aurait pas été très malin...

L'impact fit voler en éclat quelque tuiles d'argile.

Ressia s'accrocha au toit pour ne pas glisser à nouveau.

L'adversaire se releva et tenta de lui envoyer une attaque flambante , l'abruti.

Elle prit sa moue de reine offensée pour croiser les bras, d'un air sceptique avant de le regarder tomber comme une masse - BOUM.

Hé ben l'esprit de compétition de certains, ça fait peur !

Heureusement qu'une âme généreuse et bienveillante avait inventé le poison.

Oui, enfin, si l'on veut.

Ressia se releva et se percha tant bien que mal sur ses jambes rendues douloureuses par sa chute. Elle tatônna, un peu sonnée jusqu'au corps inanimé du blond.

Ses yeux étaient encore ouverts. Il pouvait donc voir, pas distinctement mais voir.

Oubliant ses articulations meurtries, elle se pencha sur l'inconnu, à croupi, comme un gosse se penche pour observer la fourmi qu'il s'apprête à écraser.

- Le marchand de sable est passé ! chantonna-t-elle, ravie en faisant courir la pointe de ses doigts fins sur son front et fermant ses paupières.

Ouais bon assez rigolé. Maintenant, passons aux choses sérieuses...

Soit commencer par repérer un moyen de descendre de ce toit en tractant ce blondinet inconscient.

Mmh....Pas le plus simple du plan...

Elle jeta un coup d'oeil alentour. Bon déjà, on ne les avait pas repérés. Ca c'était pas mal.

Son regard opale accrocha la gouttière qui descendait dans une ruelle.

Pas mal !

Elle hissa l'autre imbécile sur son dos.

Bon sang, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un peu de viande fraîche ?

Elle escalada doucement. Après tout, elle avait tout son temps, l'enflammé ne risquait pas de se réveiller !

Elle posa enfin pied à terre avec soulagement. L'étroite impasse était toujours déserte.

Aaaaaïeuh foutue tuiles ! Le poids de son précieux paquetage lui appuyait sur la hanche.

Elle le tira un peu plus sur son dos, la tête blonde ballant sur son épaule.

Elle traversa une, deux, trois rues comme ça.

A un moment, elle croisa le regard suspicieux d'un passant.

- Quoi ? Il n'écoute jamais quand on lui dit d'arrêter de boire ! fit-elle à la façon d'une bonne femme en colère.

Le citadin haussa les épaules et reprit son chemin.

Elle réussit à se faufiler avec l'ennemi sur le dos vers le bout d'une petite rue pas très passante.

Bien, un entrepôt abandonné derrière un quartier commerçant.

Assez espacé pour y être tranquilles...Parfait.

Elle poussa les panneaux de bois caduques qui faisaient office de portes.

Ah bah paaarfait !

- On va être bien, là, tu vas voir !

Elle repéra des traiteaux et une planche épaisse posée dessus.

Aussitôt, elle y déposa son fardeau.

Aaaah ça pesait tout de suite moins lourd !

*Bon, parlons peu, parlons bien ! Faire preuve d'inventivité...*

Elle repéra une conduite d'eau qui menait à un robinet et de nombreux seaux.

*...Ou pas !*

Les yeux verts cherchèrent d'autres acessoires.

Des cordages ! Bien bien...!

Et..oh ! une pièce de toile !

Tout pour être heureux !

Elle attrapa les cordages et entreprit de ficeler le phénix à la grosse planche de bois.

Ensuite, elle abaissa les traiteaux qui la tenait mais d'un côté seulement, celui de sa tête.

Ainsi sa tête restait plus basse que le reste de son corps.

Tout allait pour le mieux.

Maintenant les seaux...Les remplir.

Elle ouvrit les vannes du robinet et s'exécuta.

Ah, zut ! Ses mains étaient trempées.

Elle revint avec 3 seaux pleins et les posa au sol, près de la planche.

Sur ce, elle se pencha sur l' "endormi" et ouvrit ses paupières. Il pouvait encore la voir.

- Bouh !

Elle eut un rire de petite fille et chuchota, à quelques centimètres seulement de son visage :

- Je vais te dire un secret...

Elle attrapa doucement le tissus qu'elle imbiba d'eau, l'essora légèrement et l'étala sur le visage de son ennemi.

- Je déteste les pommes...murmura-t-elle près de son oreille à travers le tissus.

Puis elle se releva un peu, souleva le premier seau et le versa lentement, trèès lentement sur le visage du bel inconnu.

Assez pour qu'il commence à s'étouffer. Elle arrêta avant l'asphyxie.

- Je crois que tu n'aurais pas dû...
Elle sourit et caressa son visage à travers la toile.

Puis elle reprit un nouveau seau et recommença en chantonnant la berceuse arabe qu'on lui chantait pour l'endormir toute petite.

Spoiler:

Elle chantait et déversait tout cette eau pour étouffer l'adversaire. C'était merveilleux comme torture, vieux comme le monde, certes. Le meilleur : il ne pouvait pas en mourir. Mais la sentation d'asphyxie était bien réelle, elle.
Elle ne le tuerait que bien plus tard. Peut être finirait-t-il par mourir tout seul, même.
Quand tous les seaux furent vides, elle voulut encore de l'eau...plus d'eau...

Elle fronça les sourcils et regarda ses mains...Elle suintaient plus que jamais.

Elle écarquilla les yeux quand de ses mains se mirent à couler de grosses gouttes d'eau.

Elle voulut que ça cesse. Cela cessa aussitôt. Elle voulu à nouveau que ça reprenne. Ca reprit.

Elle l'arrêta et recommença plusieurs fois. C'était tellement étrange...Elle ne savsait pas quoi penser.

Elle ôta le linge trempé du visage de l'ennemi.

- "Elémentaire de l'eau", tu disais ?
Elle s'approcha de lui. Elle ôta une perle de son collier. L'antidote. Un nom savant qu'elle avait oublié...

Elle en déposa une goutte sur les lèvres du jeune blond. Avec ça, il retrouverait l'usage de sa langue.
- Tu brûles sans jamais te blesser, et cette eau ne me mouille pas. Tu fais naître des flammes de tes mains, des miennes coule de l'eau...
Elle attrapa le vêtement du phénix et le serra dans ses poings en le tirant pour le secouer.

- Qui est tu ???!!!

Le tissus déjà fragilisé par les nombreuses chutes qu'il avait subit s'arracha sous se sdogts et dévoila un buste liste et musclé.

Mais les yeux de Ressia se fixèrent sur une cavité au niveau de son ventre.

Un trou ???

Ressia leva les yeux vers l'inconnu toujours paralysé mais cette fois tout à fait capable de s'exprimer oralement.

- Qui t'as fait ça ?
L'intérêt que ça avait pour elle ? Ce joli blond était doué en combat. Celui qui l'avait blessé devait être un dieu de la guerre !

Et justement, elle cherchait quelqu'un qui puisse l'aider à élever son niveau de défense, comme d'attaque. Ses cours pris avec ses maîtres d'armes là bas en Orient ne suffisaient plus, elle s'en rendait bien compte.

Ses doigts dorés parcoururent le torse et virent appuyer méchamment sur la plaie.

- Si tu me réponds pas, je ne te donnerais jamais le reste de l'antidote et je te jure que ce trou là - elle y pressa un peu plus les doigts - sera une égratignure à côté des plaies que JE t'infligerai !

The dark play: https://www.youtube.com/watch?v=_aEJLis2fmw

"Bouh !"

Le poison blotit dans la totalité des muscles ne donna même pas l'autorisation à son hôte de sursauter. Le rire pétriffiant de gamine de l'élémentaire de l'eau indica que le jeu allait commencer. Son visage doré s'approcha de celui de sa victime. C'était trop près, beaucoup trop près pour le blond. Buté, il tenta de se dégager. Sa tête désobéissante lui permit à peine de sourciller -hitoire de montrer inutillement son mécontentement-

"Je vais te dire un secret..."

Elle étalla avec une douceur maternelle un tissus moite d'humidité sur le visage de l'élémentaire du feu ankilozé, bravant sa nature de flamme.

"Je déteste les pommes..."chantonna le mumure de cette voix dans le creu de son oreille.

Marrant. Lui auss...

Soudain, une cascade d'eau pris d'assaut ses voies respiratoires. Le liquide glacé attaqua sa bouche, pénétra à l'interrieur. L'angoisse pris possession de ses pensées quand il se rappella qu'il ne pouvait toujours pas bouger.

Pas même pour recracher toute cette eau enfoncée dans sa gorge quand ce calver étouffant s'arrêta.

Il mit un certain temps avant de pouvoir l'engloutir.

La chaleur perspectible d'une main se colla contre sa joue.
"Je crois que tu n'aurais pas dû..."

Qu'est-ce-qui était le pire ? Le fait qu'elle le tuait à petit feu, usant du pire élément sur cette terre, ou bien qu'il devait subir son supplisse sans rien pouvoir tenter ?

Tendit qu'une nouvelle cascade mortelle s'écoula, le bourreau chantonna de sa voix crystaline. Une berceuse...
Endors toi éternellement.

Au 5 ième seau d'eau versé, le fils du feu n'était qu'à moitié présent. L'air lui manquait.

Il attendait le 6 ième.
Rien.
Une once de lucidité le força à avaler une nouvelle voix ce liquide meurtrier, dégageant sa gorge pour la remplire de ce precieux gaz appelé oxygène.

La jeune femme happa le tissus humide.

"Elémentaire de l'eau", tu disais ?"

Avec la dextérité d'un voleur, elle ôta l'une des perles colorées de son collier. Une déposa délicattement sur le coin des lèvres du fils du feu une finne goutte. Keïkoku fut contraint de laisser cette perle de liquide s'écouler lentement dans sa bouche, diluant un goût attrossement amer contre son palais.

"Tu brûles sans jamais te blesser, et cette eau ne me mouille pas. Tu fais naître des flammes de tes mains, des miennes coule de l'eau..."

Les fins sourcils blonds se froncèrent.
L'antidote fondait étonnamant vite dans le corps, le libérant peu à peu des liens qui le maintenaient immobile.

Les mains en crochet du bourreau saisire le tissus du vêtement du jeune homme pour le soulever promptement.

"Qui est tu ???!!!"

BAM!
Il retomba comme une masse quand le kimono se déchirra.
Les iris étonnamant diaphanes s'adérèrent au torse du blond. Plus particulièrement à la blessure mal cicatrisée de son entrainement.

"Qui t'as fait ça ?"

Ses doigts de fées agiles se baladèrent distraitement sur son ventre avant d'appuyer avec une force mesquine sur cette plaie. La douleur arracha, malgrès lui, un cri étouffé à l'élémentaire.

"Si tu me réponds pas, je ne te donnerais jamais le reste de l'antidote et je te jure que ce trou là"elle pressa un peu plus fort. Le jeune homme se tordit imperspectiblement. Après le poison voilà les cordage qui l'empècher de bouger. "sera une égratignure à côté des plaies que JE t'infligerai !"

Mais le "phénix" ne l'entendait pas de cette oreille.
Eclat orangé
Cette fois ce ne fut pas seulement ses molets qui s'enflammèrent, mais son corps tout entier. Le bourreau fut résigné à lacher sa proie.
En très peu de temps, les cordages furent réduit en cendres.

La masse encore inanimée de son corps glissa sur la plaque en bois, en arrière. Il proffita de ce forttement d'air pour créer une sphère de feu qui filla vers l'adversaire.

Encore une fois ... BAM!

Aïe ça faisait mal.

Ses yeux verts perçants, tel un léopard, se figèrent sur les flammes dévorantes qui venait de naître. Elles se figèrent avant de filler dans sa propre direction. Elle se dédormèrent, s'étendire en un fin fillet incandescant. Une extrémitée s'enroula sur la poutre centrale de la pièce, l'autre autour du poignet de l'élémentaire.

Plissement des yeux. Le feu se contortionna, tractant avec vitesse son maître à une vitesse folle vers l'étage suppérieur -une simple plate-forme en bois pour y ranger le matériel, un peu comme dans les granches.-

Keïkoku s'étalla sur les planches, encore incapable de bouger mais au moins à l'abris de la dame noire.

Wow ....putain de bon combat ( mmh désolé, premier mot qui m'est venu a l'esprit )

Alors Kei : 30 ( c'est la fin ..Maxwell va mourir ....tiens il faudra s'organiser un nouveau combat non ? =p ) Donc une belle performance comme a l'habitude quoi...tu restes dans les "premiers de classes"

Ressia : 31 et oui..tu peu narguer Kei jusqu'a la fin de sa vie car tu as réussi a gratter un point en plus XD le point qui fait toute la différence n'est il pas ... =p

[Argh xD tu es la première à me dépasser sur les points d'un combat Res' ^^ (et après ça se dit nul <.<) Yipyip pour toi :p

Oué Max ça fait longtemps qu'on a plus posté ensemble niark il faudrait organiser un truc ^^]

Les pas sourds de la dame noire résonnaient comme si elle marchait dans un long couloir submergé par des échos mortels. Sans qu'il ne puisse rien faire, elle s'approcha de Keïkoku. Ses yeux bleus écarlates transperçèrent les finnes pupilles dans le vague du blond. Celui-ci sentit qu'elle le retrounait pour s'assoir sur son dos telle un chasseur s'installe pour une photo sur sa proie abattu.

L'élémentaire serra les dents. Il détestait ça: la domination -surtout quand c'était lui le dominé-

Les doigts du sulfurreux bourreau s'enfuirent dans la chevelure blé, coulant sur le crâne humain. Soudain, ils se refermèrent, gardant prisonnier quelques mèches. Elles suffirrent à soulever la tête de Keïkoku. Tirré par ses propres ficelles comme un vulgaire pantin, il valsait avec l'impuissance.

La fille de l'eau glissa alors une planche juste sous son nez. Du bois encore embrasé s'échappait une fummée opaque équeurante qui força le blond à entrer en apné.

"Regarde, petit phénix...Mon ami Opium rêve que tu lui racontes tes secrets..."

Une main glacée se ferma comme un couvercle impénétrable sur la bouche de l'élémentaire. D'un coup bestiale, elle abaissa la tête de sa marionette, la plongeant dans le nuage toxique.

Le jouet, allarmé, usa de toute la force qu'il arrivait à liberer du poison pour se débattre. Loin d'être suffisante, cette force encore endormie ne l'aida pas à briser les liens du marionettiste. Sa main se contracta. Il tenta d'incendier ses doigts dans un dernier effort. Mais cette flamme d'espoir s'étouffa avant même de naitre: cette fummée ennivrante aspirait toute la concentration du fils du feu.

Une pellicule de sueur perlait son visage, trainnant derrière elle un tracé humide et froid. Ses yeux se fermaient tout seul. C'était à peine si il arrivait à penser qu'il devait les garder ouvert. Il était comme plongé dans un océan de coton noir. Bercé par les vagues de l'inconcient et carressé par le souffle du concient, il errait entre deux mondes: le réel et l'irréel (han ça change pas à d'habitude ça //PAW//)

Mais ce qui était le plus étonnant: il était bien, paradoxalement bien. Peu importe où il était, il voulait rester dans cet univers de chimère.

Il sentait qu'il bougeait. Non plutôt qu'on le déplaçait. Ses yeux brumeux se déployèrent lentement dans le mirage qui l'entourrait
Il était allongé dans un jardin. Le même jardin qui surplombait sa maison. Le même jardin conquérit par les papillons. Sa tête reposait sur les genoux d'une femme. Il mit longtemps à reconnaître les traits délicats de...

"Maman ?"

La main de la rousse épousa les contours de la joue de l'élémentaire. Son sourire rassurant et maternelle embrassa l'insouciance du blond complètement détendu. Il resterait là, dans ce jardin d'eden, pour l'éternité.

Mais soudain, la main si douce de la jeune femme semblait avoir été remplacé par quelque chose de rugueux. Quelque chose de déchirrant, de coupant. Cette main lui lacèraient le visage, lui arrachait la peau.

Dans un hurlement de douleur, un feu protecteur enveloppa Keïkoku, éloignant cette paume déstructisse. Il se débattait mais ne savait pas contre quoi.

Le corps du blond roula sur le côté. Il bascula dans le vide. Tendit que le sol dur le ratrappa, pour lui -dans le monde délirant qui refermait son étau sur lui-, il perfora le flanc d'un océan agitté. L'eau enveloppa ses membres, les gellant, l'immobilisant. Son torse se contracta alors qu'il se courbait de douleur.

Perchée sur son étage de fortune, Ressia se délectait du spectacle : l’adversaire qui respirait son merveilleux poison evanescent.

Elle l’entendit murmurer ces mots : « Maman ? ».

Ses yeux félins se plissèrent, alors il voyait sa mère…En voilà une belle occasion…

Soudain, l’ennemi poussa un cri torturé et s’enflamma, roula sur le flanc et tomba de la plate forme pour s’écrouler au sol dans un nuage de poussière.

Elle descendit à son tour, beaucoup moins brusquement cependant…

Quand elle fut près de sa victime, Elle s’agenouilla à ses côtés. Il convulsait à présent, baigné, noyé dans ses chauchemards.

Ressia approcha sa main de son visage et en caressa l’ovale avec douceur.

- Chhh…n’aie pas peur…C’est fini…là…calme-toi…faisait-elle en passant sa main sur son front moite.

Elle releva le corps engourdi et amorphe du blond et appuya sa tête contre son épaule, tout en le berçant délicatement.

Ainsi, il avait l’air d’un enfant, innofensif et pur…Pourquoi l’avait-il attaquée ? Pourquoi se sentait-elle si animée par la haine en sa présence ? Et quels étaient ces pouvoirs ? Elémentaire de l’eau avait-il dit…
Alors lui, l’était du feu, selon toute logique.

Bon. La nouvelle aurait du mal à rentrer mais pourquoi pas…C’était fou quand même ces choses qu’elle savait faire à présent…Sans parler de ce dont LUI était capable…

Elle revint à son « nouvel ami », il délirait toujours. Elle eut un sourire un peu triste, puis se secoua, se releva, le traîna et l’attacha à une vieille armature de ferraille qu’elle avait pris soin de placer au centre d’une cuve de bois remplie d’eau au ¾.

Il n’y avait plus qu’à attendre…Elle gardait sa main appuyé sur l’épaule sans réaction du jeune homme. Ils étaient bien comme ça…Les doigts féminins se serrèrent sur la peau claire et y enfonçèrent leur ongles, comme inconsciemment.

Ressia tourna autour de sa proie ficelée et détacha l’étoffe rouge qui ceignait son front.

- Dors, petit phénix…dors…chuchota-t-elle tout en appuyant sa joue au haut de son crâne avec un regard vide, absent.

"...parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle"

Les yeux verts s'entrouvrirent.

"les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit"

Keïkoku cligna plusieurs fois des paupières avant de libérer totalement son regard de sa prison charnelle. Face à lui, un monde dominé par le flou l'observait, l'épiait. Une ombre aux contures confus le pointa du doigt.

"le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation !"

Les pensées devenues trop lourdes, l'élémentaire relâcha la pression sur sa tête, la laissant balotter en avant.

Phéen plissa les yeux, les lèvres déformées par le mécontentement. Il laissa glisser son indexe sur le papier granuleux de son livre.

"Je ne pense pas avoir fait de fautes de prononciation. Peut-être avec un autre passage..."

Mayara gémit.

"Je t'en supplie! Epargne mes oreilles de ce foutu discourt de l'indépen..."

"..Et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré, l'honneur."

Il brandit, en tant que point final, sa paume droite devant lui -tel un nécraumant l'aurait fait pour réveiller sa créature des ombres.-
Dommage que l'unique réaction face à l'incantation fut la main moite de Mayara qui se plaqua brutalement contre son front.

Phéen gromela. Il devait se tromper de ligne.

"Bon laisse moi faire!"

La tête brune se pencha vers le fils du feu. Il agitta obtusément sa main devant les iris troublés du blond encore sonné.

"Eho! Eho"

Il s'imobilisa. Aucune réaction. Phéen ne put retenir un soupire d'aggacement quand le jeune homme brun sautilla sur place en chantonnant:

"On rentre du boulot!"

"Stupide Furgolick"

Mayara tourna un regard valsant entre la méfiance et le questionnement.

"Furgoquoi ?"

Phéen étirra sa lèvre sur le côté. -le genre de sourir de satisfaction que possède ceux qui aime se sentir soudainement plus intelligent que leur semblable.-

"Genre d'annélides au corps allongé, arrondi, nu, dont les anneaux sont recouverts d'une humeur muqueuse et qui vit en milieu humide."

"Ouaip un ver de terre quoi " rétorca l'autre.

"Un furgolick!" -comment ausait-il remettre en question sa parole ? C'était tout de même lui le biologiste savant ici !-

"J'en veux..."

Phéen détacha ses pupilles des lettres italiques du bouquin. Mayara s'inclina pour mieu entendre.

"Il m'en faut encore." murmurait Keïkoku.

Le brun haussa un sourcil perplèxe.

"Il parle de quoi ?"

Phéen balança sa tête de droite à gauche.

"Il délire, c'est évident."

Mayara happa le tissus du cole de de l'élémentaire.

"Aide-moi!"

Son compagnon rangea son precieux ouvrage dans la sacoche pendant à son épaule. Il prit possession du bras de Keïkoku.

Le fils du feu serra les dents. Ses poignets le travaillait. La corde qui le liait à cette plaque de métale le brûlait, lui rongeait la peau. Il lui suffit d'une flamme pour s'en libérer. Son corps bascula en avant. Sur le sol où les deux illusions l'avaient trainé.

Il ramena ses jambes vers lui, les plia sous son torse. Bientôt, il était debout. Le pas chancelant, la main tattant le mur pour aider ses pieds à suporter son poid trop pesant, il s'éclipsa vers la sortie, usant de ce temps de fortune pour s'enfuir.

Mais s'enfuir de quoi au juste ? Qu'est-ce-qui c'était passé ? Quel était se goût dans le fond de sa gorge qu'il désirait retrouver ? Et pourquoi ...

La porte s'ouvrit. Son corps comme ses pensées se figèrent.

" J'en veux....

Il m'en faut encore..."

Ressia vit, encore à genoux, un peu hébétée, sa proie s'échapper vers la sortie.

Elle sentit, sans trop comprendre, les larmes lui monter aux yeux comme un petit enfant à qui on viendrait d'enlever son doudou.

Injuste. C'était tout simplement injuste.

Mais le blond s'arrêta, immobile devant la porte béante.

Ressia ravala ses larmes et s'avança alors devant lui.

- Partir, tu crois ?

Elle sentit la haine et la douleur lui broyer les entrailles.

- Non...

Saisissant le bras de l'élémentaire adverse, elle le fit pivoter vers l'inérieur du bâtiment.

- Non, il ne l'a pas laissée partir, elle...

De l'autre main, elle referma le lourd battant de bois.

- Pourquoi laisserait-elle partir le petit phénix...?

On aurait pu se demander si les vapeurs illicites ne lui avaient pas aussi envahis le cerveau. Elle semblait si étrange. Elle se sentait vide et à la fois pleine à craquer d'elle-ne-savait-pas-trop-quoi...
Ses tripes de plomb pesaient une tonne et demie et elle peinait à respirer. Ses épaules tremblaient légèrement...

Elle s'approcha de Keikoku, le fit pivoter à nouveau, passa une main sur son visage, caressa ses mèches blondes un peu folles.

- " Pas la porte. pas la porte. Ne ferme pas la porte..."

Elle était tout près de lui, à quelque centimètres seulement de son visage. Son fornt s'appuya au sien, ses yeux pâles tremblants fixés dans le regard vert.

- Mais il l'a fermée...

Les mains dorées qui tenaient la fine mâchoire ressèrent leurs doigts sur la peau claire.

- Et elle est restée...

Alors qu'elle prononçait ces mots d'une voix faible, les ongles lisses entamèrent la chair blanche, s'y enfoncèrent, parcourus de petits soubresauts comme si elle se retenait de tout arracher.

Elle revoyait les images, sentait à nouveau la chaleur de l'endroit, l'atmosphère étouffante...

Ses mains, ongles toujours rivés dans la peau tendre glissèrent brusquement, griffant violement le visage du jeune blond.

- Elle n'avait que seize ans !!! rugit-elle en le jetant contre un mur derrière eux.

Elle le vit percuter la pierre, comprit qu'elle avait une fois de plus perdu les pédales et se retourna pour se calmer, et se débarasser de cette respiration saccadée.

Elle vit l'opium fumant étalé au sol- il avait du tomber en même temps que sa victime.

La femme se baissa pour le ramasser, le tasser à nouveau sur le morceau de bois et raviver sa fumée d'un souffle.

Elle le mena vers Keikoku, qu'elle coinça d'un coude sous sa gorge, contre le mur où il venait de s'écraser et colla la substance vaporeuse directement sous le nez du blond.

- En as-tu assez maintenant ?

(Bon incompréhantion mais c'est expliqué par msn xD donc c'est après le retour de Ressia et c'est elle qui ouvre la porte)

"Partir, tu crois ?"

Keïkoku glissa son pied en arrière. Sa peau effleura le sol dans un cri étouffé.

"Non..."

La dame noir happa son bras. D'une traction sauvage, elle l'aspira vers elle, vers ce regard d'un bleu soudainement désordonné.

"Non, il ne l'a pas laissée partir, elle..."

L'incompréhantion força le blond à froncer imperceptiblement les sourcils. Il propulsa son bras sur le côté, le libérant ainsi des serres de cette traqueuse si intriguante. Lentement, celle-ci referma la porte.

"Pourquoi laisserait-elle partir le petit phénix...?"

Dans un claquement sourd, l'échapattoir se verouilla.
L'élémentaire brisa ses espoirs d'évasions entre ses dents serrées. Les doigts vénéneux de l'orientale s'approchèrent de son front. Il recula. Recula encore. Le mur l'empècha d'aller plus loin. Elle approcha sa main. L'approcha encore. L'approcha jusqu'à l'enfoncer dans les fillets des cheveux blés.

" Pas la porte."

Alors elle avança son visage.

"Pas la porte."

L'anvança encore

"Ne ferme pas la porte..."

Elle bascula sa tête vers le bas. Son front se colla contre celui du fils du feu. Jamais deux éléments opposés ne devraient être aussi proche. Keïkoku se crispa de dégout. Il voulait se dégager.

Mais cette main inquisitrisse qui bascula contre sa joue l'en empècha. Et ces réflexes trop parresseux que pour se réveiller totalement!

"Mais il l'a fermée..."

La fille de l'eau compressa ses ongles taillés contre la peau pâle encore moite du blond.

"Et elle est restée..."

Les lames aux bouts de ses doigts s'enfoncèrent dans la chaire. Elles la déchirèrent dans un mouvement bestial.

"Elle n'avait que seize ans !!!"

Retournant à ses instincts animal, elle projeta sa proie contre la paroie de pierre. Choque. L'élémentaire glissa lentement sur le sol froid. Il avait l'impression de s'enfoncer dedans. Une décharge d'impuissance parcourrait inlassablement son corps engourdit. Le poison, la drogue...Leurs chaînes l'enlaçaient jusqu'à l'étouffer. Tendit qu'il ne parvenait plus à penser, ses pupilles se dilatèrent progressivement.

Un coude pressa sa gorge contre le mur. La dame noir était revenue. La substance que réclamait ses réflections aussi.

"En as-tu assez maintenant ?"

Le noir profond de ses iris avait presque totalement envahit le vert tapant de ses yeux. Il oscilla de la tête.

"Toi aussi."

Son menton se redraissa. Il la dévisagea.

"Toi aussi, Ils ont refermé la porte. Tu n'étais pas comme Ils le souhaitaient. Alors Ils l'ont cadenassée."

Ses pupilles se réduisirent en une simple fente.

"Tais-toi."

"Mais moi je sais."

"Laisse moi seul."

"Moi je sais comme tu étais seule derrière cette porte."

"Non tu ne sais rien. Tu n'existes pas."

"Et je sais comment la réouvrire"

La fummée devenue trop étouffante, l'élémentaire n'ajouta plus rien. Son esprit vascilla vers les songes. Ils se perdit à nouveau dans les mirages, en silence, se délectant de cette substance qu'il attendait tant.

Quand il cligna des yeux, il ne savait pas dire combien de temps c'était écoulé. Cette notion c'était évadée de sa tête. Son qu'il comprenne pourquoi, son regard bascula vers la dame noire.

"Qui êtes-vous ? De quel monde venez-vous ?"

" Toi aussi"

Ressia leva le regard. Elle tomba sur celui du phénix. Noir. Noir comme l'encre...

Elle fronça les sourcils, perturbée. Il n'étaient pas verts ?

"Toi aussi, Ils ont refermé la porte. Tu n'étais pas comme Ils le souhaitaient. Alors Ils l'ont cadenassée."

Frappée en plein coeur, elle lâcha la coupelle de fumée et, perdue, recula d'un pas incertain.
Le serpent n'est plus qu'un long vers quand vous lui brisez les crochets...

Elle assista ensuite à un dialogue très étrange entre le blond et ...lui-même.

"Tais-toi."

"Mais moi je sais."

"Laisse moi seul."

"Moi je sais comme tu étais seule derrière cette porte."

Elle le fusilla du regard. Oh non tu ne sais rien..

Mais le regard ébène ne mentait pas...Il ne pouvait pas mentir.

"Non tu ne sais rien. Tu n'existes pas."

"Et je sais comment la réouvrire"

Elle tressaillit. Comment ? Comment pouvait-il savoir...avoir ne serait-ce qu'une idée de...

Alors qu'elle perdait pied, l'autre semblait lever l'ancre et voguer vers un univers brumeux de rêves et d'illusions.

"Qui êtes-vous ? De quel monde venez-vous ?"

Elle serra ses main, paumes devant ses yeux.

Secoue toi, secoue toi, secoue toi.

Mais non. Elle ne savait plus.

Cet inconnu avait juste ré-ouvert cette ancienne plaie et, à présent béante, à vif, elle ne savait empêcher le sang, ce sang brûlant, ce sang si sale et venimeux, revenir et se répandre.

Non ! Elle ne devait pas faiblir ! Elle était forte et tout ça était derrière elle, elle devait...

Elle saisit Keikoku par le tissus de ses vêtements, au niveau des épaules et le jeta à terre.

STOP

Temps mort. Ressia, il faut que tu te calmes.

Elle fit volte face et marcha un peu plus loin sur le sol de terre ferme, vers la porte.

Trop vain. Tout ça était trop vain.

Elle se prit la tête entre les mains. Calme-toi. Respire. Pense à autre chose. calme-toi.

Elle s'arrêta devant l'épais bois de la porte.

Au fond, il était complètement ailleurs. Il ne saurait pas se souvenir.

Elle ressentait l'envie tenaillante, le besoin ardent d'en parler. A n'importe qui. Le moindre détail.

Elle avança jusqu'à quasiement toucher le bois de son front.

Vomir un peu ce plomb en fusion qu'elle avait dans les entrailles.

Soudain, elle plaqua sa main d'un bruit sec contre le bois de la porte et ne fis plus un geste.

- Ressia. Appelle-moi Ressia.

Elle se retourna pour faire face à l'homme.

Il semblait brisé. Brisé autant qu'elle l'était. Si elle lui tendait la main, si elle lui faisait luire des espoirs de compréhension, de compassion, peut-être aurait-elle ce qu'elle désirait... - Pour rien au monde , elle ne se serait avoué qu'elle le faisait aussi pour elle. Et pourtant...

Doucement, elle glissa , dos contre le bois et s'assit au sol, une jambe pliée, l'autre allongée, subitement exténuée et lasse.

- Je viens d'un monde lointain, au sud, où les nuits sont plus froides que vos hivers et le soleil plus dur que vos plus lourds étés.

Elle sourit un peu, s'étonnant elle-même. Cette terre là, ce désert si traître et aride qu'il puisse être, lui manquait...

- Alors, dis-moi...Qui a fermé ta porte, à toi ?

Par terre ? Mais qu'est ce qu'il faisait là ?

Keïkoku cligna des paupières. Autour de lui: un monde de fou peuplé d'ombres difformes et d'esquisses de silouhettes floutées. Désagréable. Un cri d'une intensité assourdissante bourdonnait dans ses oreilles. Il ne pouvait presque plus s'entendre penser. Très désagréable.

Désagréable, déplaisant, pénible ... Mais étrangement, le blond se sentait uniquement et simplement bien. Rester sur ce sol de coton était une option envisageable.

"Alors, dis-moi...Qui a fermé ta porte, à toi ?"

Tient, il y avait donc quelqu'un avec lui. S'en souvenait plus. Et puis...

"Une porte ?"

De quoi parlait donc cette personne ? Peut-être était-elle folle ? Ou bien c'était lui qui était, comme dirait Mayara, "dans les vappes". Les iris verts fillèrent sur le côté. Du bois, des fleurs, de l'herbe, de la laine...mais pas de vappeur.

Plus de doute, c'était donc l'inconnu qui était psycolololathiquement instable...ou un truc du genre.

D'une pression maladroite, le fils du feu se redraissa. Le corps balottant faiblement, il finit par se tenir droit sur ses pieds nus. Il se figea. En face de lui: une dame. Une dame rousse lui tournant le dos. Sa mère. Ses pupilles se réduisirent en une simple fente perçante.

"Maman ?" chuchota-t-il une nouvelle fois.

La femme pivotta. Sa crignère de flamme dansait autour d'elle. Les épaules raides du jeune homme se soulevèrent: un jeu de réaction de la surprise. Une horloge était encrée dans la ventre de la défainte. Ses yeux albes d'une lueur morte fixait le blond. Ils le pourfandaient.
Le pied de l'élémentaire s'enffui en arrière. Quand ce pas effleura le sol, la pierre se déchirra dans un cri métalique. Le pendule de chair glissa sourdement sur le côté. Les genoux du fils du feu percutèrent le planché zebré de cassures. Keïkoku se s'effondra. Le sol se sinda en deux.

Les mains tremblantes de l'élémentaire s'avançèrent vers son torce. Le tissus de sa tenue se froissa entre les doigts refermés. Il voulait atrapper son coeur. Traverser sa couche de peau pour atrapper son coeur et le compresser. Ses dents serrées s'entre-ouvrirent. Il cria. Non, il hurla. Hurla comme il ne l'avait jamais fait. Comme si cette douleur invisible le broyait, le découpait, le mutilait vivant.

Il avait mal, si mal. Il ramena ses jambes contre lui. Il se recroquevillait.

Soudain, le silence. L'intoxiqué semblait paradoxalement se détendre progressivement. Après ça, plus rien.

Le blond finit par baisser son menton. Un ricanement funeste naquit dans le fond de sa gorge. Ses mains se croisèrent tendit qu'elles s'esquivaient vers ses épaules. Il rejetta sa tête en arrière. Le rire d'incencé explosa. C'était drôle, ironiquement et vraiment drôle.

L'élémentaire finit par se calmer. Son bras se détacha de son corps. Il le leva, paume vers le ciel.

"Ceux qui ont fermé ma porte, ce sont les mêmes que toi voyons. Les Autres. Ceux qui ne comprennent pas. Ceux qui ne savent pas. Ceux qui ignorent et qui préfèrent fermer la clef pour obtenir ce qu'Ils désirent."

SBAM. Sa main s'applatit brusquement sur le sol. Il se redraissa. Ses pupilles noires dilatées s'enfoncèrent dans le regard translucide de la dame noir. Il hocha la tête.

"Toi et moi nous sommes différents des Autres. Si la Fatum nous a mit sur le même chemin, c'est que le destin devait nous réunir. C'est que nos chemins devaient se croiser, se lier. C'est que nous devons nous détruire ou construire ensemble"

Ses doigts s'étendirent vers la fille de l'eau.

"Vient avec moi et je te montrerais ce pourquoi tu as étée élue. Vient avec moi et nous montrerons aux Autres qui nous sommes réellement."