Histoire

Faible soupir coiffé d'un nouveau silence assomant. Les muscles contractés du blond se détendirent au même titre que la conversasion tabu s'envolla. Yuan avait sentit ce soulagement. Il savait que son disciple n'aimait pas participer à ce genre de sujet, c'est pourquoi par respect il enleva la chose du tapis, certe pour la remettre plus tard, mais de préférence en abscence de l'élémentaire. Le maître coucha ses avant-bras à plat sur la table, ouvert à la conversation. Son attention se reporta sur la petite Gill si tourmentée.

"Eh bien... désolée si cela vous semble impoli mais, qu'avez-vous aux yeux ?"

L'étonnement trahissa un instant le visage voulu calme et impassible du maître. Il était surpris d'une telle question, non seulement parcequ'elle n'était pas forcément ajustée au sujet de conversation de départ, mais également parceque celà faisait bien longtemps qu'on ne lui avait plus posé cette question. Il poussa un long soupire blazé. A quoi bon? Il avait promie qu'il allait répondre à toutes les questions. Peut être que la fillette voulait commencer par tatter la conversation timidement avant de vraiment poser des questions importantes.

"Et bien" Commença-t-il "Disons simplement que j'ai eut un...comment dire..."

Son regard se tourna faiblement vers son disciple qui deumara silencieux, comme enterré dans sa propre tombe, les yeux trachants tel la lame d'un cimetaire rivé vers le plafond.

"Accident...Qui m'a rendu mal-voyant, mais complètement aveugle."

Il tourna à nouveau sa tête vers Gill.

"C'est pour m'empècher de claquer devant le regard des autres que je garde ça sur les yeux. Mais ça ne m'empèche pas de voir un peut."

Un sourire naissant perla son visage assombri.

"D'autres questions?"




[Je tiens à présisé que ce n'est pas du tout pour ça que Yuan porte un bandeau dans le manga XD mais fallait que je trouve un truc "autre" que ça parceque>< Brf faut avoir lu le manga ^^' Les autres compatissent surement ><]

Gill aquieça silencieusement.

Yuan avait l'air de s'attendre à ce qu'elle pose une autre question mais aucune ne lui venait à l'esprit.
Celles qu'elle aurait voulu poser concernait principalement la double personnalité de Keikoku mais elle avait cru comprendre que ce sujet était tabou, elle ne poserait donc plus d'autres questions à ce sujet.

Elle contemplait la cheminée, cherchant une autre interrogation lorsqu'elle vit une ombre se détacher lentement de l'âtre.
La silhouette était celle d'une femme et pas n'importe laquelle, sa mère.

Abasourdie, Gill cligna des yeux et lorsqu'elle les rouvrit il n'y avait plus aucune trace de cette femme.

Elle continua à obsrever le foyer de la cheminée, clignant avec force des yeux, espérant faire réaparaitre l'illusion.
Elle avait complètement oublié Keikoku et Yuan et s'aperçut qu'ils l'observaient toujours en attendant qu'elle pose une nouvelle question.

Bon, elle avait sans doute rêvé, l'ombre des flammes avait certainement projeté une forme vague sur le mur et comme sa mère avait repris la place principale dans ses pensées, son inconscient avait fait le reste.

Elle se força à regarder à nouveau Yuan.

"Euh... excusez moi mais je ne comprends toujours pas ce que je fais ici. Si vraiment vous ne pouvez pas m'aider à contrôler l'Autre je ne vois pas pour quel autre motif Keikoku m'aurait amené ici".

Tout en parlant elle jetait des regards furtifs vers le feu mais rien n'apparaissait, elle s'était bel et bien inventé cette femme.

Ses pensées et ses paroles n'avaient plus aucune concordance, elle parlait de quelque chose alors qu'elle réfléchissait à une autre et au final, les réponses qu'on lui apportait s'imprimait dans son esprit mais elle n'y faisait pas particulièrement attention.
Bon, s'il existait un mode d'emploi sur la façon de devenir dingue, elle constaterait surement qu'elle était en phase terminale.

Le silence.

Le plafond ne lui avait jamais parrut aussi grand. Avec encore un peut d'imagination, le blond pouvait évoquer ce mur opaque en un gigantesque ciel s'étendant à l'infini, et les reflets de lumières que projectait les flammes qui chaloupaient joyeusement au dessus du feu seraient alors les étoiles qui maculent le ciel unicolore, ou plutôt l'illumine.

Toujours ce silence.

Yuan enfonça son couvert dans son plat pour porter une grosse bouchée à son ventre si affamé.

Encore et toujours ce silence.

Keikoku fronça finnement les sourcils. Ce temps de pose, il était trop long que pour être normal. Il ramena sa tête droite, tournée vers Gill. Celle-ci fixait le vide, le regard affollé. L'élémentaire zieuta un intsant l'endroit que la fillette observait. Rien, juste le feu qui ronflait toujours dans la petite cheminée. La gamine tourna lentement, presque avec regret, son visage vers le maître qui avait saissé de maché.

"Euh... excusez moi mais je ne comprends toujours pas ce que je fais ici. Si vraiment vous ne pouvez pas m'aider à contrôler l'Autre je ne vois pas pour quel autre motif Keikoku m'aurait amené ici".

Le regard vert du blond, persant comme la lame éguisée d'un sabre, pointait la jeune fille, comme prèt à la tranchée au moindre signale. Yuan rigole, les yeux du blond se radoussirent.

"Si tu y tiens temps je peux t'aider fillette, ça prendra du temps mais je peux faire quelque chose."

Il avança sa fourchette vers sa bouche.

"Je voulais juste que tu ne te sentes pas couverte, car ça ne marchera peut-être pas."

Il sourit.

"Et après tout je ne suis qu'un modique homme qui te recceuille chez lui parceque son disciple à encore eut un coup de tête non?"

Prendre en bouche, macher, avaler, soupirer.

"Je veux bien déjà te loger le temps qu'il te plaira ou voir t'enseigner l'art du combat sans oublier l'Autre..."

De l'autre côté de son bandeau, ses yeux étaient fixée sur la fillette.

"Alors que veux tu encore savoir Gill? Ou plutôt simplement que désires-tu?"

"Si tu y tiens temps je peux t'aider fillette, ça prendra du temps mais je peux faire quelque chose."

Gill hocha lentement la tête, ramenant ses pensées à la conversation afin d'être mieux concentrée.

"Je voulais juste que tu ne te sentes pas couverte, car ça ne marchera peut-être pas."

Re-hochement de tête, elle comprenait bien ce que Yuan voualit dire et se promit de tout faire pour y arriver, avec Yuan ou pas.

"Et après tout je ne suis qu'un modique homme qui te recceuille chez lui parceque son disciple à encore eut un coup de tête non?"

Gill fronça les sourcils.
Cela lui semblait un peu léger comme argument.
Ainsi, si Keikoku revenait avec une horde de militaires sur un coup de tête, Yuan les accueillerait ? Non, il y avait sûrement autre chose.
Toutefois elle ne s'en préoccupa pas plus longtemps, Yuan faisait déjà preuve d'une grande générosité en lui proposant le gîte, il était hors de question qu'elle lui demande des comptes, au contraire.

"Je veux bien déjà te loger le temps qu'il te plaira ou voir t'enseigner l'art du combat sans oublier l'Autre..."

Trop, tout cela était largement trop pour elle.
Pourquoi faisait-il preuve d'une si grande générosité à son égard ?
Elle n'avait rien fait qui justifie un tel acte, elle ne lui avait rendu aucun service.
Elevée dans un milieu ou tout les services étaient donnant-donnant, elle avait un peu de mal à concervoir qu'il lui propose cela sans rien demander en retour.

"Alors que veux tu encore savoir Gill? Ou plutôt simplement que désires-tu?"

"J'aimerais d'abord vous remercier pour tout ce que vous me proposé masi je ne peux accepter tout cela. S'il est vrai que la proposition que vous me faites de rester quelques temps ici m'est très attirante, je ne veux pas vous réclamer plus.
Aussi, en ce qui concerne l'art du combat, je me rendrai à l'armurerie afin de demander ce service à l'armurier. [HJ: bon, vu que ça semble plutôt mal barré il est fort probable qu'elle accepte un peu plus tard ^^]
En ce qui concerne l'Autre, vous avez totalement raison, c'est à moi d'apprendre à la maitriser, elle fait partie de mon être je suis donc la seule à pouvoir la maitriser."

Elle avait dit tout cela d'une traite, sans respirer afin de faire comprendre sa détermination au maitre.

"Par contre, c'est avec plaisir que j'accepte votre proposition de rester quelques temps, je ne saurais jamais comment vous rendre la pareille mais si vous avez besoin d'un service, je vous en prie demandez le moi, c'est la moindre des choses que je puisse faire."

Elle avait eu un peu de mal à accepter cela mais il ne lui restait pas beaucoup d'argent, du moins pas assez que pour continuer à passer ses nuits à l'auberge.

"En ce qui concerne ce que je désire... Vous ne pouvez pas me l'offir, et même si vous le pouviez, je le refuserais, son ton et son regard s'étaient fait plus durs.
La Vengeance est une chose que l'on obtient par un travail personnel, ce désir de vengeance ne serait pas assoupi si je ne l'accomplissait pas moi-même".

Elle se tut et profita des quelques minutes de silence qui suivirent pour avaler encore quelques bouchées.

Clang!

Keikoku se leva, la main ensanglantée par la fourchette qu'il venait de briser.

"Keikoku tu..."

"Ouai...ça va."

Non, de toute évidence ça n'allait pas, sinon pourquoi aurait-il serrer cette fourchette jusqu'à ce qu'elle le blesse ?
Gill se demanda à quelmoment elle avait pu prononcerune parole qui l'aurait choqué.
Elle ne comprenait pas très bien, elle s'était montrée polie et reconnaissante et elle n'avait insulté personne.
Peut-être était-ce sa simple présence qui dérangeait le blond ?
Mais alors, pourquoi l'aurait-il amenée ici ?

Yuan se leva à son tour.

"Ecoute je..."

"Ca va."

Son ton était dur, sec. De toute évidence il était très en colère.
*Mais pourquoi ?* se demanda Gill.

Le poing s'abattit sur la table, les assiettes s'entre-choquèrent.

"Et merde"

Yuan sortit rejoindre Keikoku en fermant la porte derrière lui.

Gill se retrouva seule avec l'impression d'être de trop dans cette maison.
Après tout, si sa présence génait l'élémentaire, elle ne pouvait pas se permettre de rester.

Elle se prit la tête dans les mains, elle avait la sensation d'être complètement dépassée, au moment où elle pensait enfin avoir trouvé quelqun qui la tolérait pour ce qu'elle était, il apparaissait qu'elle le dérangeait.
Car c'était cela non ?
Keikoku n'avait pas ouvert la bouche pendant toute la conversation jusqu'à ce qu'il quitte la table après un excès de nervosité.

Une silhouette se forma lentement près d'elle, prenant peu à peu consistance.

Gill la vit du coin de l'oeil et se retourna vers le fantôme de sa mère.
C'était une des raisons qui l'avait poussée à rester ici, elle était à présent persuadée que cette maison habritait le fantôme de sa mère.
Pourquoi, elle n'en savait rien. Mais elle voulait comprendre.

La femme se rapprocha d'elle jusqu'à poser une main à la peau extraordinairement douce sur sa joue.

"Maman ?"

Gill avait murmuré de peur d'effrayer le fantôme.

Sa mère lui renvoya un tendre sourire et s'éloigna vers une porte au fond de la pièce en lui faisant signe de la suivre.

Gill se leva.

"Attends, explique-moi pourquoi ?"

Sa mère continua à s'éloigner vers la porte.

Gill se leva, elle courut rejoindre la femme masi celle-ci avait déjà franchit la porte.
Gill la suivit mais la distance qui la séparait de sa mère ne rétrécissait pas malgré les efforts de Gill pour accélérer l'allure.

Le fantôme franchit une trappe qui menait au toit, Gill la suivit sans réfléchir, son cerveau était étrangement brumeux. Un état qu'elle mis sur le compte de sa fatigue et de sa journée riche en émotions.

Arrivée sur le toit, Gill se redressa, un point de côté lui déchirait le flanc et elle grimaça.

Sa mère se posta juste au bord du toit et lui tendit les bras dans une invitation à la rejoindre.

Gill avança vers elle, absorbée par le visage de la personne qui avait compté le plus pour elle dans toute sa vie.

Elle continua à avancer jusqu'au bord du toit, incapable se s'arrêter.

Consternation. Le maître et le disciple s'arrêtèrent net, se figèrent dans le silence. Le coeur du patriarche s'amusait à bondir dans sa poitrine, le martellant sans sèsse dans un roulement de tombours braillards.

"Impossible."

La pièce était vide. Gill avait disparut. Keikoku regardait autour de lui d'un mouvement circulaire, son visage étrangement calme, ses yeux à l'effet tranchant d'un sabre roulaient dans leur orbite. Elle était partie. Soulagement. Mais quel était alors se pincement dans le ventre, cette sensation qui le tourmentait, qui lui faisait mal. Il ne savait plus quoi penser réelement. Yuan passa sa main nerveusement sur son crâne, ébouriffant au passage ses cheveux lisses. Il s'avança d'une démarche alertée vers la cuisine dans l'espoir d'y apercevoir la fillette. A nouveau personne. La situation commençait à devenir alertante.

Il se précipita alors vers le couloir qui menait au grenier. La trappe qui débouchait au toit était grande ouverte. Derière son bandeau rouge, les yeux du maître étaient écarquillés par la terreur.

Clang!

Keikoku était arrivé derière lui. Il se pencha modiquement sur le côté pour prendre concience de la situation que le dos du patriarche cachait. Etonnement.

"Mais qu'est-ce-qu'elle fait?"

"Ne bouge pas je reviens"

Le ton du maître était dur, rauque, assombri par le stresse. Le blond ne bougea plus. Alors, Yuan monta les marches une à une, lentement, de peur de découvrir, de voir qu'il était arrivé encore une fois trop tard. Sa main se plaqua sur les tuiles glacées qui recouvraient le toit. Pression sur les bras: Il y était arrivé. En face de lui, debout au bord du gouffre, Gill.

Le maître serra les dents. La puie fouettait son visage, lui glaçant le dos. La jeune fille tendit lentement ses bras devant elle, s'avançant encore un peut plus du bord. La gorge de Yuan était serrée. Avancer lentement. Un pas.

"Ne fait pas de connerie que tu regretteras Gill."

Au deusième pas, il dérappa sur le côté. Une tuile s'envola, plana, avant de filler vers le sol, pour s'y écraser, éclatant en mille morceau. Le patriarche déglutina. Le toit était humide et glissant, c'était dangereux. Troisième pas.

"Tu n'es plus seule maintenant. Keikoku et moi on te promet de veiller sur toi, de t'aider."

Quatrième pas. Il tendit sa main hésitante vers la jeune fille à présent toute proche.

"On va rentrer à la maison."

Cinquième pas. Il y était. Ses doigts se refermèrent sur le fin tissus de sa robe. Mouvement brusque. Il la tirra vers lui, l'acceuillant dans ses bras qui se ceinturèrent autour d'elle. Il la compressa contre son poitraille, pour s'assurer qu'elle n'y retourne pas. Il la ramena lentement vers la trappe d'un pas lent.

En bas, Keikoku s'impascientait. Ses doigts pianottaient avec fréniésie sur le mur en face de lui. Pourquoir ça mettait autant de temps?

Yuan venait d'apparaitre sur le toit.

"Ne fait pas de connerie que tu regretteras Gill."

Gill ne l'entendit pas, son regard était fixé sur sa mère. Que voulait-elle ? Pourquoi l'avait-elle amenée ici ?

La pluie ruisselait sur son visage, rendant sa vue floue.
Elle ne cilla pas, continuant à observer le fantôme.

Une tuile tomba du toit, s'écrasant dans un fracas assourdissant.
Gill ne percut qu'un léger bourdonnement qui la tira néanmoins peu à peu de ses pensées.

"Tu n'es plus seule maintenant. Keikoku et moi on te promet de veiller sur toi, de t'aider."

La voix de Yuan lui parvint, déformée mais clairement audible.
Elle sourit.
Oui, c'était pour cela qu'elle était ici, c'est sa mère qui était à l'origine de sa rencontre avec Keikoku et Yuan, elle n'aviat plus aucun doutes là-dessus.

"Merci" Gill avait chuchoté, les mots étaient destinés à sa mère.

"On va rentrer à la maison."

Non, elle voualit d'abord atteindre sa mère, se prouver qu'elle ne rêvait pas. LA toucher simplement pour s'assurer qu'elle était réelle.

Le fantôme ouvrit grands les bras, comme pour l'inviter à se jeter dedans.

Gill souriait toujours, elle allait pouvoir étreindre sa mère.

Yuan la saisit et la tira en arrière pour l'éloigner du bord.
Il la ceinturait, rendant impossible une quelconque rébellion de sa part.

Ses bras rendus froids par la pluie achevèrent de la réveiller, le fantôme disparut.

Gill en voulait à Yuan, s'il était intervenu un peu plus tard, une demi-seconde aurait suffit, elle aurait retrouvé sa mère.

Yuan la tira vers la trappe et ils descendirent.

Keikoku était là, en bas, il n'était pas parti finalement.
Sa vue calma aussitôt Gill, elle reprit totalement le contrôle de ses pensées et rougit, honteuse de ce qu'elle venait de faire.

"Yuan, je... je suis vraiment désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris et... bon sang vous auriez pu vous tuer en tombant du toit par ma faute !"

Le visage de Gill était trempé.
Etait-ce la pluie ou des larmes ?
Probablement un peu des deux.

Elle n'osa pas regarder les deux hommes, ce qu'elle venait de faire était parfaitement stupide, il lui sembla d'ailleurs que rien de ce qu'elle avait fait jusqu'à présent n'était réfléchi.

Elle n'avait qu'à retourner à l'auberge, c'était encore la seule solution.

Que devaient-ils penser d'elle ?
Qu'elle avait voulu mettre fin à ses jours, qu'elle ne leur était pas reconnaissante pour tout ce qu'ils avaient fait pour elle, qu'elle était bel et bien bonne à enfermé?

Et Keikoku?
Maintenant c'était sûr qu'il ne pourrait jamais la supporter.

Son visage se mouilla un peu plus et cette fois-ci c'étaient bel et bien des larmes.

C'était long.
Les doigts du blond martelaient le mur dans un rythme régulier et rapide.
C'était vraiment long.
Keikoku quitta son occupation pour s'avancer d'un pas rapide vers l'autre bout de la pièce.
C'était trop long.
Arrivé au mur, il pivotta sur lui même pour faire le trajet de retour. Instinctivement, il entra dans la folie des cents pas, parcourrant plusieurs fois sans arrêt le même trajet. Il se plongea dans la mer de l'impascience. Ses mains tremblaient. Il les porta à son visage perlé de sueurs froides pour les occuper.

Bruit de pas, grincement des escaliers. L'élémentaire releva immédiatement la tête. Des pieds, suivis de deux corps.
Ils étaient là. Il poussa un long soupir, le corps en proie de tremblement nerveux.

Yuan passait sa main chalereuse dans le dos de la jeune fille, pour la réchauffer, la consoller. Il fixa ensuite son disciple. Celui-ci frottait avec frénésie l'un de ses bras qu'il maintenait contre son flanc. Il était victime d'un stresse profond.

"Yuan, je... je suis vraiment désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris et"

La main du blond se figea.

"... bon sang vous auriez pu vous tuer en tombant du toit par ma faute !"

Ses doigts se compressèrent contre sa paume.

Caché sous sa chevelure ruisselante d'humiditée, le long des joues de la fillette, s'écoulait doucement une finne larme, scintillante et terne à la fois.

Le patriarche afficha un sourire gêné sur son visage mouillé. Il serra la fillette contre son torce, bien logée dans ses bras.

"C'est pas le plus important Gill."

Keikoku ne l'entendait pas de cette oreille. La pression qu'il exerçait sur son bras était forte, ses muscles se contractèrent sous l'énervement. Mais pouruoi son visage était si calme?

"On peut savoir à quoi tu joues ?"

Le maître hocha la tête, le visage dérformé par la peur qui venait à nouveau lui déchirrer le ventre.

"Ecoute Keikoku..."

"Répond." Insista le blond.

"Je pense pas qu'elle ait besoin de ça" termina le patriarche.

La main convulsée de l'élémentaire se renforça sur son emprise, froissant le tissus de sa manche de plus en plus.

"Parceque nous on avait besoin de ça peut-être?"

Yuan ouvrit la bouche mais la referma automatiquement. Chercher une solution.

"Répond."

Yuan serra Gill dans ses bras, la réconfortant.
Elle s'arrêta de pleurer et décida d'affronter ses choix.

"C'est pas le plus important Gill."

Gill regarda Yuan, les mots que ses lèvres n'arrivaient pas à prononcer, ses yeux les dirent pour elle.

*Merci*

"On peut savoir à quoi tu joues ?"

Elle se retourna vers Keikoku.
Son visage était calme, ne laissant apparaitre aucun sentiments mais elle savait maintenant que c'était justement une preuve de sa colère.

"Ecoute Keikoku..."

La voix du maitre était légèrement tremblante, Gill ne se retourna pas, elle continua à fixer Keikoku, ravalant ses sentiments pour afficher une façade d'indifférence elle aussi même si ces mots la blessaient terriblement.

"Répond."

"Je pense pas qu'elle ait besoin de ça"

L'élémentaire crispa ses doigts, une attitude complètement opposée au visage qu'il offrait.

"Parceque nous on avait besoin de ça peut-être?"

Voilà, ça y est il l'avait dit.
Gill serra les dents, s'attendant à l'onde de choc qui n'allait pas manquer de s'abattre sur elle.
Elle ne fut pas déçue.

Elle n'avait jamais fait confiance à personne, elle ne s'était jamais ouverte à quiconque sauf à une seule personne : Keikolu.
Elle avait maintenant la preuve qu'elle avait eut totalement tort, elle aurait du demeurer dans son mutisme et ne jamais en sortir.
Elle n'aurait pas du suivre Keikoku comme elle n'aurait pas du le rencontrer.
Elle n'aurait tout simplement pas du se lever ce matin.

"On n'avait pas besoin de ça".

D'une fille qui vienne demander l'asile sans rien nous demander en retour, d'une idiote qui croyait que parce que son passé ressemblait au sien elle était comprise, d'une étourdie qui avait bien manqué de tuer Yuan pour une lubie.

On n'a pas besoin de toi .

Ces mots résonnèrent dans la tête de Gill, terriblement familiers.
Personne n'avait besoin d'elle, elle était inutile, encombrante, elle était une erreur.
Elle referma son coeur, rebâtit les barrières qu'elle s'était construites et se replia derrière.

"Répond."

"S'était ma mère Keikoku"

Son ton était totalement neutre elle ne voulait plus laisser transparaitre aucune de ses émotions.
Elle avait vraiment été stupide de croire qu'il serait différent, il était comme son père finalement.

Elle se retourna vers Yuan.

"Je ne sais pas comment je pourrai vous remercier un jour de tout ce que vous avez fait pour moi Yuan. Je ne l'oublierai jamais, merci."

"Je m'en vais, il est évident que je ne pourrai jamais vivre ici, même si c'est ce que j'aurais souhaiter. Je ne veux imposer ma présence à personne."

Elle s'éloigna de Yuan, le remerciant du regard encore une fois et marcha vers la porte sans un regard pour l'élémentaire, après tout, peut-êttre que cela aussi le dérangeait.

[ Vas-y fâche toi Gill! ACTION XD Si ça peut t'aider pour ma part le lunatisme est aussi une forme de la skyzophrènie =)]

"Répond."

"C'était ma mère Keikoku"

L'air entra par la bouche du blond pour s'échapper immédiatement par ses narines convulsées. Son regard s'enfuit un court instant sur le côté. Détournement de la situation, retour au réel. Ses yeux verts lucides fixèrent le visage si neutre de la jeune fille.
Sa mère...
Ses doigts se contractèrent encore sur leur emprise.
Yuan passa une main gênée dans sa chevelure au ton grisâtre. Il n'arrivait pas à reprendre la situation en main, elle l'avait dépassé, elle était sortie de ses capacités quand il se trouvait dans un état de stresse comme celui-là.

"Je ne sais pas comment je pourrai vous remercier un jour de tout ce que vous avez fait pour moi Yuan. Je ne l'oublierai jamais, merci."

Le maître lut dans le visage de la petite la reconaissance qui l'animait. Mais que voulait-elle dire par "je n'oublierai jamais" ?

"Je m'en vais, il est évident que je ne pourrai jamais vivre ici, même si c'est ce que j'aurais souhaiter. Je ne veux imposer ma présence à personne."

Yuan écarquilla les yeux.

"Mais..."

Les mots ne voulaient pas venir. Ils semblaient planer autour, dans la pièce, se jouant de lui. Il avait beau tendre les bras, il n'arrivait pas à les saisir.

Gill s'avança lentement vers la sortie. Le blond ne bougea pas quand elle passa à côté d'elle. Maintenant, il ne savait pas si il devait se sentir satisfait.

"Attend"

Yuan avait ratrappé la fillette par le bras. Sa main tremblante sous l'effet néfaste de l'excitation percuta la douceur de la peau fragile de la gamine.
Leur regard se croisèrent, se raprochèrent.

"Si tu veux me rendre service et bien c'est le moment. Je te demande juste de rester."

Keikoku grelotta une nouvelle fois. Il était toujours la proie d'un stresse mesquin qui prennait plaisir à le tourmenter.

"C'est son choix"

Ajouta-t-il simplement d'un ton éteind.

Mouvement brusque. Clacage. Le maître venait de plaquer son disciple contre le mur. L'élémentaire ne pouvait plus bouger, une main le pressant contre le support par l'épaule. L'autre l'empèchait de respirer, de souffler, d'échapper à cette air qui lui brûlait la gorge.

C'est à ce moment là que tout se figea: le temps, les mouvements, les sons, l'horreur... Le blond suffocait.
C'est tout ce qui se passait.
Le reste s'était comme endormi temporairement.
Yuan avait la respiration rauque, mais Keikoku ne pouvait pas l'entendre. Il s'étouffait juste.
Et cette voix si envoutante, si magnétisante, qui planait dans la pièce.
"Stupide...J'avais raison." murmurait-elle.
Et le blond inspirait avec difficulté.
"On est plus heureux dans la solitude que dans le monde. Cela ne viendrait-il pas de ce que dans la solitude on pense aux choses, et que dans le monde on est forcé à penser aux autres ?" Continuait le chant.
Et il s'étouffait juste.
Il nageait dans le néant.

Le son lyrique de la voix de Yuan brisa l'emprise, ouvrant la porte aux délirs.

"J'aurais préféré que ce ne soit pas toi qui dises ça."

Keikoku cligna des yeux. Si faible.

"Tu aurais du me laisser partir comme Gill si tu ne voulais pas de déception, comme il te l'avait conseillé."

Les dents se serrèrent par la haine. Pression. Le blond toussa, le souffle de plus en plus difficile à aller chercher. Leurs regards aigres et atrabilaires se toisèrent, ne se lâchèrent pas une seconde.
Le maître lâcha prise. Keikoku glissa sur le mur qui lui rappa le dos. Ses pieds prirent contacte avec le sol. C'était si dur de rester debout face à une terre qui vous attirre comme un aimant.

Le bras de Yuan s'enroula autour de l'épaule de la jeune fille.

"La chambre d'ami est en haut de l'escalier, près du salon. Si tu as besoin de quelque chose appelles moi."

Il se tourna vers l'élémentaire qui passa sa main sur son front en sueur.

"J'ai quelque chose à vérifier."

[quelle violence o_O, ça me plait XD]

"Attend"

Yuan l'avait rattrappée, lui saisit le bras.
Gill se retourna, elle ne se mettrait pas en colère contre lui, il n'était absolument pas responsable de la situation et s'il y avait une personne dans cette pièce à qui elle ne pouvait pas en vouloir, c'était bien lui.

"Si tu veux me rendre service et bien c'est le moment. Je te demande juste de rester."

Demandé ainsi,...
Elle serra les dents, il lui paraissait impossible de devoir affronter chaque jour le regard haineux de Keikoku et son silence stressé.

"C'est son choix"

L'Autre se manifesta, Gill s'y attendait, elle se demandait d'ailleurs comment cela se faisait qu'elle n'apparaissait que maintenant.
Toutefois, Gill était bien trop assomée que pour arriver à la maitriser.
Elle prit part en elle, pas tout à fait mais suffisamment pour lui dicter ses actes.

Ses yeux s'assombrirent, lançèrent des éclairs de haine à l'élémentaire.
Pour qui se prenait-il ?
Il se croyait tellement supérieur à elle que pour se permettre de piétiner ainsi ses sentiments ?
Comment pouvait-il se permettre de prendre ainsi la confiance de quelqun pour la lui jeter ensuite en pleine face ?
Mais avant qu'elle ait pu réagir et faire quoi que ce soit, Yuan bondit sur son élève et le plaque au mur, l'empêchant de respirer.

En temps normal, Gill se serait indignée, aurait cherchéà porter assistance à Keikoku, mais pas maintenant.
Elle sourit, d'un sourire mauvais comme ceux qui prennent plaisir à voir les autres souffrir.
Ce n'était que justice, il l'avait blessée, à son tour de ressentir sa douleur et si au passage elle pouvait en profiter pour qu'elle soit un peu plus intense, Gill serait ravie. [ok là ça fait TRES sadique. mdr]

"J'aurais préféré que ce ne soit pas toi qui dises ça."

Mais c'était lui qui l'avait dit, quel prétentieux de se croire à ce point tout permis.

"Tu aurais du me laisser partir comme Gill si tu ne voulais pas de déception, comme il te l'avait conseillé."

Et mauvais avec ça !
Il cherchait à faire culpabiliser Yuan.
Les yeux de Gill devinrent des lacs d'orage.

Yuan relacha Keikoku qui s'affala à terre. Gill eut un rictus mauvais, chacun à sa place.

"La chambre d'ami est en haut de l'escalier, près du salon. Si tu as besoin de quelque chose appelles moi."

Yuan avait passé un bras autour de ses épaules, Gill le regarda et se calma un peu, juste assez pour que ses deux moitiés s'équilibrent.

"J'ai quelque chose à vérifier."

Gill hocha la tête, elle préfèrait ne pas ouvrir la bouche et risquer d'être désagréable avec Yuan.
Elle se tourna vers Keikoku, ses prunelles à présent grises foncées.

"Je vais rester.
Et si cela te cause de la douleur et bien sache que ça sera ma façon à moi de me venger du mal que tu m'as fait.
Ton mal sera le baume guérisseur des blessures que tu as infligées à mon coeur, je prends cela comme un dû de ta part".

Elle jeta un dernier regard mauvais à l'élémentaire, lui faire comprendre que son attitude était parfaitement infecte.
Et elle s'éloigna vers la pièce que Yuan lui avait désignée.


[HJ : NOte que Keikoku l'avait cherché! Mdr autant en écrivant le dernier post j'étais limite en train de pleurer (oui bon ok je suis à fond dans mon perso) autant là j'ai pris un plaisir malsain à l'écrire XD]

"Je vais rester.
Et si cela te cause de la douleur et bien sache que ça sera ma façon à moi de me venger du mal que tu m'as fait."

Ces paroles le percutèrent comme un marteau peut fracasser une enclume. Sa respiration alètante l'essouflait. Son dos se soulevait et s'abaissait à un rythme régulier tendit que son regard tranchant se tourna vers celui de la jeune fille.

"Ton mal sera le baume guérisseur des blessures que tu as infligées à mon coeur, je prends cela comme un dû de ta part".

Et la voix murmurait...encore et toujours. Son chant envoutant appaisait ce stresse qui le happait Il l'écoutait, se calmait. Et plus il l'écoutait, plus il se sentait paradoxalement bien.
Yuan fronça les sourcils.
La voix susurait.
"Parfait"disait -elle.

"Parfait" répondit l'élémentaire.

Et Gill s'éloigna sans rien ajouter.

Le maître prononça le point final.

"Ne te retourne pas, c'est tout droit."

...............................................................................................................

"Je t'ai demandé de ne pas te retourner!"

Bang!

Choque. Keikoku percutta le mur avec violence. Le sang giclait, roulait le long de sa bouche. Il resta figé un instant avant de glisser négligeament vers le bas. Son corps chavirra sur le côté. Le sol recouvert d'un tapis de pierre parraissait si froid sur la peau délicate de son visage. Le marbre résonnait sous les pas de Yuan qui se pencha sur lui. Le blond ramena lentement ses mains vers lui. Il poussa. Son corps était si lourd.

"Pourquoi tu ne fais rien ?"

Le maître attrappa son disciple par le col blanchâtre de son kimono et le tirra vers lui d'un mouvement brutale, le remettant sur pied.

"Tu es en colère non ? Alors pourquoi tu ne me le montre pas ?"

Keikoku se dégagea d'un geste brusque de l'étrainte du patriarche. Il le toisa un instant du regard. Son pied fit un pas hésitant en arrière. Il se retourna.
Yuan serra les dents.

"Do'Han je t'ai demandé de me faire face!"

Il posa sa main sur l'épaule de l'élémentaire et exécuta une pression dessus pour le maintenir en place.
Sa faisait mal, ce poigt sur le ventre, il faisait mal.

"Laisse moi!"

Ses genoux se plièrent. Expultion. En l'air, il accomplissa un mouvement rotatif pour se retourner. Il balança avec force son pied vers le visage du maître.

Mais celui-ci bloqua son mouvement en le saisissant par le mollet. Ecarquillement des yeux. Propulsion. Keikoku glissa modiquement sur le sol. La pierre lui rafflait le bras. Sa peau semblait en feu. Elle se consumait, se dématérialisait. Et puis, il s'immobilisa, allongé au sol.

La main de Yuan chancela devant lui. Position défencive.

"Qu'est-ce que tu attends Hotaru ? Bouge!"

Le blond se releva, une nouvelle fois. Sa gorge était serrée, les mots sortaient difficilemet.

"Mon nom est Keikoku"

Le maître eut un rictus de dégoût. La peur lui lassérait le coeur.

"Ne joue pas avec moi. Je ne veux pas croire que mon disciple ait dit ça. Je ne veux pas croire que mon enseignement n'ait servi à rien."

Les doigts de l'élémentaire se crispa.

"Alors bat toi!"

Impultion. Keikoku chargea une nouvelle fois. Il était proche quand Yuan s'abbaissa. Les dents se serrèrent. Le blond passa au dessus de lui, s'effondrant à nouveau. Là, tout de suite, il aurrait tant voulu que le sol l'engloutisse tout entier. Le patriarche s'approcha lentement du corps allongé de l'élémentaire, en proie de tremblements incontrôlables.

"Les flammes de la planète du feu sont immortelles ..."

Yuan se figea, les visage gravé dans la terreure.

"Celles de la luciole sont éphémèrent."

Le maître hocha la tête, hagard. Ses mains se posèrent sur les épaules déchirrées de l'élémentaire.

"Les flammes..."

Ses doigts se refermèrent sur son emprise. Il remanna doucement son disciple vers lui, le fixant droit dans les yeux. Etonnement. Du brouillard, voilà ce qui recouvrait le regard mi-clos, mi-somnellant du blond. Sur les épaules, les mains tremblaient.

"...de la planète du feu sont immortelles, celles de la luciole sont éphémères."

répétait-il.

Le maître serra les dents. Ses bras glissèrent dans le dos de son disciple encore sonné. Il le plaqua contre son poitraille et ne bougea plus. Là, dans le silence, plus rien ne bougeait.

"Mais qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?"

La voix de Yuan était chancelante, mais pour le blond, elle était si appaisante.

Soudain, un bruit. Le patriarche releva brusquement la tête. Derière la porte qui les enfermaient dans le dojo, il y avait quelqu'un.

"Gill?"

Gill avait suivit le chemin que Yuan lui avait indiqué et était parvenue à une petite chambre d'ami.
Visiblement, elle n'avait plus servit depuis un petit bout de temps.

Encore chamboulée par ce qui venait de se passer, Gill ne prêta qu'une attention discrète aux meubles: un lit au sommier de bois, une commode et une petite table.
La pièce était étroite et les meubles la rendaient fort encombrée, une chambre qui lui aurait immédiatement plut si elle avait eu la tête à cela.

Elle s'assit sur le lit, le dos appuyer à la tête du lit et le visage entre ses bras.

D'abord, se calmer.
Respirer à fond, faire le vide.
Oublier.

Elle respira plus librement, elle avait réussi cette fois encore.

Un léger courant d'air agita les rideaux postés aux extrémités de la seule fenêtre de la pièce et elle sentit un contact sur sa peau.

"Va-t-en."

Elle n'avait pas relevé les yeux, elle avait juste deviné que le fantôme de sa mère venait de faire une nouvelle apparition.

Elle s'empêcha de regarder la silhouette qu'elle devinait tout près à ses côtés.
Ne plus agir de manière stupide et irréfléchie, Yuan ne sera pas toujours là pour l'empêcher de tomber du toit.

Nouveau courant d'air, Gill serra les dents.
Il fallait qu'elle évite de rester seule tant qu'elle ne saurait pas comment se débarrasser du fantôme.

Elle se leva, les jambes tremblantes et se dirigea vers les escaliers, se battant contre l'envie de se retourner pour revoir le visage souriant de la femme.

D'une démarche toujours aussi flageolente, elle traversa le salon à la recherche de Yuan ou même de Keikoku.

Elle arriva devant la porte du dojo, des bruits de lutte retentissaient derrière.
Elle entrebailla la porte et vit le maitre et l'élève, face à face.

"Mais qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?"

La porte à laquelle elle était adossée grinça.

"Gill?"

Gill s'avanç pour montrer que c'était effectivement bien elle.

"Désolée... je pensais que vous aviez sans doute fini."

Elle se sentait mal à l'aise, elle sentait que parler du fantôme qui était revenu vers elle n'était pas une bonne idée, aussi elle n'ajouta rien.

Dans les bras de Yuan, le corps de Keikoku tremblait modiquement incontrôlablement. Sa respiration chevronnée semblait à chaques souffles de plus en plus difficile à expulsé, comme si sa gorge complètement gelée bloquait l'air. Le maître passait et repassait sa mains dans la chevelure blond blé du jeune homme pas pour le calmer, il était conscient que c'était pour se rassurer lui même.

Habituellement, l'élémentaire n'aurait pas accepté une telle attention, Yuan le savait bien. Mais le comportement "habituelle" du blond s'était comme envolé avec la venue de cette jeune fille Gill. Voir son disciple plongé dans un stresse profond le rendait nerveux. L'impassibilité du jeune homme impeturbable commençait à lui manquer.

Les lèvres de Keikoku était enflées et une perle de sang colorait le coin de sa bouche. Le maître lui tappota dans le dos.

"Va te soigner, j'aimerais parler à Gill"

On devina ses yeux se tourner directement vers la fillette sous son bandeau rouge. Le disciple se redraissa, le regard étrangement vague, avant de sortire de la pièce. Il ferma la porte derière lui.

Le patriarche sourit, un sourire paradoxalement triste.

"C'est facile à deviner qu'il ne va pas très bien, je ne l'ai jamais vu comme ça."

Il poussa un long soupire et s'approcha de la jeune fille.

"J'espaire que tu as deviné que tu étais exeptionnelle ici, et c'est pour ça que j'aimerais que tu répondes à mes questions si je répond aux tiennes."

Ses mains se pausèrent sur les épaules étroites de la fillette.

"Tu as parlé de vengence...Explique moi."

Gill observa Keikoku, il n'avait vraiment pas l'air d'aller bien du tout.
Mais qu'avait-il donc ? Est-ce que sa présence le choquait autant que cela ?

Pas très à l'aise, elle se balança d'un pied à l'autre d'un air plutôt gêné.

"Va te soigner, j'aimerais parler à Gill"

Keikoku était sorti, mais Gill continuait à fixer la porte qu'il venait de franchir, une petite partie d'elle se espérait qu'il allait revenir très vite, son habituel masque blasé affiché sur son visage qu'elle avait tant envie de revoir.

Mais elle savait que ça ne se passerait pas comme ça, même si c'était ce qu'elle voulait, elle ne pouvait pas demander au blond de faire en sorte que tout redevienne comme avant.
Mais comme avant quoi ?

Elle prit alors conscience que Yuan avait éloigné son élève pour s'adresser à elle en privé.
Elle se retourna vers lui.

"J'espaire que tu as deviné que tu étais exeptionnelle ici, et c'est pour ça que j'aimerais que tu répondes à mes questions si je répond aux tiennes."

Gill hocha la tête, fronçant les sourcils à la première partie de sa phrase mais ne relevant pas.

"Tu as parlé de vengence...Explique moi."

Le regard de Gill partit vers le côté.
Elle avait parlé de tout cela à Keikoku et où cela l'avait-il menée ? A rien puisqu'à présent il ne semblait plus pouvoir la supporter.
Néanmoins, Yuan faisait preuve de tant de générosité à son égard qu'elle ne se sentit pas capable de lui refuser cette réponse.

"Ma mère est morte lorsque j'avais 14ans.
Elle a été assasinée par le meilleur amir de mon père pour une raison d'argent, un motif totalement stupide et écoeurant.
Cet homme nous a trahis et il a tué ma mère sous mes yeux, je veux la venger, lui faire payer ce qu'il a fait en lui faisant enduré le même calvaire.

Je le retrouverai, et je le tuerai."

Son regard s'était fait plus dur,déterminé.
Cela faisait 3ans qu'elle avait choisi ce chemin, elle n'y renoncerait pas même pour Yuan.

Le feu se consumait toujours allègrément dans l'encadrure de la cheminée grisâtre à cause des souillures de la fumée quand Keikoku entra dans le salon. Les flammes étrangement vivasses diffusaient par leur danse magnétisante leur chaleur étouffante dans la pièce, propulsant sur les murs des ombres opaques frivoles chargées de mystères. Le soufle paradoxalement sacadé, l'élémentaire se laissa choir sur le fauteuil.
Qu'est-ce-qu'il lui arrivait ? C'était quoi son problème au juste ?
Tant de question et si peu de réponse.
Son genou devenait rouge a force de le frictionner énergiquement avec sa main sous le stresse. Mais un stresse dut à quoi au juste ?

"Celà nous fait combien d'année ? Deux ans ?" cette voix, à la fois si lugubre et si envoutante surpris le blond.

Mais quand il redressa la tête, il n'y avait rien. Juste le feu et ses chimères.

"Oui, deux ans enfermé à cause d'un stupide idéale qui aujourd'hui te laisse tomber pour une inconnue"

Les traits noir et précis qui zébraient les murs oscièrent nerveusement un cour instant. Keikoku fronça les sourcils. Son coeur martellait sa poitrine au rythme des tambours de guerre. Sa main tremblante se crispa, ses doigts compréssèrent le tissus rouge de son pantalon. Son regard restait imobile, figé sur ces formes inconsistantes. Mais pourquoi n'arrivait-il pas à détacher ses yeux ? Pourquoi son âme semblait retrouver cette sérénitait qu'il recherchait quand cette voix résonnait. Si c'était un charme, il priait pour sans défaire mais en même temps se sentait si bien sous son contrôle.

"J'ai une mission pour toi Keikoku..."

Yuan soutenu le regard déterminé de la fillette. Autant d'obscurité sur un visage si jeune, si triste. Il hocha la tête faiblement pour marqué le contentement de cette réponse. Il démailait les fils peut à peut, trouvaient leur sens et leur lien caché pour enfin peut-être arrivé au bout de se qu'il cherchait: comprendre.

"Tu as choisi un chemin sans retour mais je ne t'en empècherais pas, c'est ton choix. Mais..."

Sa tête retomba vers le sol. Les doigts sur les épaules étroites de Gill se serrèrent sur leur emprise.

"Après ? Que deviendra la Gill après cet accomplissement ?"

"Yuan, j'aimerais parler seul avec Gill" Le maître sursauta légèrement. L'élémentaire se tenait dans l'encadrure de la porte, ses yeux étrangements limpides rivés sur lui. Il fut d'abbor supris, mais trop heureux de savoir que tout allait peut être s'arranger, il ne chercha pas à s'interposer plus longtemps.
Ils allaient discuter, il fallait qu'ils discuttent à ce qu'ils leur arrive.

"Très bien" conclua le patriarche, sourire aux lèvres.

Tapotter le dos de la fillette. Ca allait aller, ça devait aller. MArcher vers la porte, la fermer, partir, prier.

Le silence pris possetion de la pièce. Les yeux si fades du blond s'atardaient sur la jeune fille et ne la quittaient. Un regard si impassible, si étrange. Sa main glissa lentement dans la pliure de son kimono. Ses yeux verts se cachèrent sous leurs paupières.
La lame chantonna un son métallique quand il pointa son poignard sur Gill. Il hocha la tête simplement, si simple ...

"Cours"

"Yuan, j'aimerais parler seul avec Gill"

Gill se retourna, Keikoku venait de pénétrer dans la pièce sans qu'elle le remarque.
Il avait retrouver son regard impassible mais bizarrement Gill ne parvenait pas à prendre cela pour un bon signe.

"Très bien"

Yuan semblait vraiment satisfait de la situation, il devait penser que tout c'était arrangé.
Après tout, il connaissait son élève mieux qu'elle, s'il pensait qu'il était revenu à de meilleurs sentiments à son égard il devait avoir raison.
Mais rien à faire, Gill n'arrivait pas à être soulagée, trop de stresse accumulé sans doute.

Yuan quitta la pièce en lui communiquant un dernier signe d'encouragement et de réconfort.

Le silence s'installa, Keikoku ne quittait pas Gill des yeux et celle-ci ne chercha pas à éviter son regard.

Elle entendit un son feutré.

Keikoku avait pointé son poignard vers elle.

"Cours"

Un ordre, prononcé d'une voix décidée, pleine de détermination.

Gill recula sous la menace mais n'alla pas très loin.

"Non."

Elle avait essayé de mettre le plus de conviction possible dans ce mot mais sa vois dérapa.

Elle avait peur, c'était normal après tout non ?

Elle était terriblement triste, c'était lui, plus que n'importe qu'elle autre personne cela la blessait parce que il n'était pas n'importe qui pour elle.

Que se passait-il dans sa tête ?
A quoi ressemblait la scène vue de ses yeux ?
Pourquoi cette situation ?

Elle voulait comprendre.

"Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? Que t'ais-je fait ?"

Gill avait du mal à se concentrer, la scène lui paraissait trop absurde, trop irréelle.
Elle prit conscience de plusieurs choses.

Son cou était trop dégagé, ce qui en faisait une cible facile.
Sa robe était bleue, pourquoi bleue ? Elle n'aimait pas spécialement le bleu.
Il y avait aussi un coin de la pièce qui semblait plus éclairé que les autres.

Etait-ce normal de penser à n'importe quoi dans un moment pareil ?

Peut-être aurait-elle du faire comme il le lui avait ordonné, courir.
Oui mais si elle courait et que Keikoku voulait vraiment utilisé ce poignard contre elle, il ne faisait aucun doute qu'il courrait plus vite qu'elle et qu'il la ratrapperait.
Et s'il ne voulais pas vraiment l'utiliser, et bien ce n'était pas la peine de courir.

Que devait-elle faire ?

Elle se contenta de rester à l'endroit où elle était et de fixer l'élémentaire dans les yeux, peut-être pourrait-elle y lire se qu'il pensait ?

"Non."

La voix de la fillette était chevronnante, la réponse n'en était pas moins tombée net, tranchante comme un bistouri qui vous découpe cruellement le coeur avec une précision meurtrière.

Keikoku ne cilla pas, le visage paradoxalement atone.

Elle avait engendré un supplice à peine perspectible inconciament.

Elle voulait comprendre, lui il voulait fuir. La mésentente reignait en maître, tirrait les ficelles.

"Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? Que t'ais-je fait ?"

Disait la première marionette tendit que l'autre pantin se contanta d'un silence pesant, le regard noyé dans une ataraxie déconsernante.

Il était si chargé, cet air chaud qui planait, qui jonglait avec les mirages provoqué par le tourni qui accablait les esprits. Elle était assomante, cette atmosphère pesante qui écrasait sans scrupule toutes pensées amiables. Ils étaient si oppressants, ces yeux innondés de mirages mennés par l'assaut des sentiment.

Et si dur à supporter, cette envie d'abandonner, de laisser vivre simplement, de donner une chance à l'insoucience. Se débarrasser de cette idée. Mais on ne peut pas tuer le désir. On peut le chloroformer, seulement il finirra toujours par se réveiller tôt ou tard.

La bouche de l'élémentaire s'entrouvrit mécaniquement, toujours guidé par ce stupide instinc de d'incompréhension.

"Tu me demandes pourquoi ?"

La question parraissait futile, simple, volatile, comme si la fillette l'avait attrappée au vol parmie tant d'autres.

Mais dans ce cas, pourquoi ne savait-il quoi répondre ?

Il suffisait de tendre les mains, de pêcher lui aussi les phrases à l'aveuglettes et les mots suivraient.

"Il n'y a pas de place ici pour toi, il n'y en aurra jamais. Nous n'avons pas besoin d'une bâtarde de plus qui vienne macculer une nouvelle fois notre existance."

Keikoku s'avança lentement vers la jeune fille, la voix teinté d'un ton macabre, les mouvements saccadés, comme dirigés.

"On a beau combattre contre cette solitude, elle fini toujours par nous ratrapper, par nous encercler, par nous étouffer. Même si tu es entourée tu voudras à nouveau être seule alors ne réfléchi plus et répond à cet appel."

Les reflets éphémères brûlaient un cour instant sur la pâleur de la lame de poignard à chaques nouveau pas, embrassant les contours lisses de l'arme.

Les yeux vers du blond, plus tranchants que son couteau, tranperçaient le reagard si froid de la jeune fille.

"On ne veut pas de toi ici. Yuan ne serra jamais t'offrir ce que tu cherches, ton besoin égoïste, alors va-t-en. Garde sur toi ta haine envers moi et sert t'en comme réson pour ne jamais chercher à me retrouver."

"Tu me demandes pourquoi ?"

Oui, Gill lui demandait pourquoi, après tout elle était en droit de savoir et elle ne partirait pas tant qu'il ne lui aurait pas expliqué.

"Il n'y a pas de place ici pour toi, il n'y en aurra jamais. Nous n'avons pas besoin d'une bâtarde de plus qui vienne macculer une nouvelle fois notre existance."


Gill cessa de respirer, Keikoku s'avança vers elle.
Son poignard ne l'avait pas encore atteint mais ses paroles s'en chargèrent à sa place.

Son coeur n'était plus à présent qu'un tas de débris, qu'elle avait passé son temps à reconstruire et que les gens prenaient plaisir à piétiner.


"On a beau combattre contre cette solitude, elle fini toujours par nous ratrapper, par nous encercler, par nous étouffer. Même si tu es entourée tu voudras à nouveau être seule alors ne réfléchi plus et répond à cet appel."

Qu'en savait-il ?
Il n'était pas dans sa tête, il ne pouvait pas savoir.
Gill ne bougea toujours pas, elle était paralysée par l'attitude de l'élémentaire, n'arrivait plus à faire le moindre geste.

Keikoku continuait à s'approcher, son arme toujous pointée vers elle.

"On ne veut pas de toi ici. Yuan ne serra jamais t'offrir ce que tu cherches, ton besoin égoïste, alors va-t-en. Garde sur toi ta haine envers moi et sert t'en comme réson pour ne jamais chercher à me retrouver."

"On ne veut pas de toi ici"...

Soudain ce n'était plus Keikoku qu'elle avait devant elle mais son père.

La scène qui s'était produite quelques jours avant son départ se reproduisait.

On ne veut plus de toi ici. Tu es encombrante et parfaitement inutile.
Ton existence même est une erreur.
La preuve, tu n'as rien fait pour aider ta mère alors qu'elle était en train de mourir sous tes yeux.

On père s'avanca vers elle et la gifla de toutes ses forces.

Gill tomba à terre.

Tu n'es qu'une EGOISTE !
Tu comprends ça ?
Une égoiste, ta mère avait tant fait pour toi.

Est-ce que tu sous-entend par là que c'est de ma faute si elle est morte ?...

Bien sûr que oui !
Tout ce serait bien passé si tu n'avais pas été là.
Tu n'aurais jamais dû exister.

Gill pleura.

Keikoku lui faisait toujours face et elle était à présent à terre, le visage mouillé de larmes.

"Oui, tout est de ma faute, je n'aurais pas du exister. Ma vie n'est qu'une erreur et ma mère l'a payée au prix de sa vie.
Je l'ai laissée mourir, je l'ai laissée mourir...
Je n'ai rien pu faire mais je te jure que j'ai essayé papa, je te jure !
S'il te plait, ne me rejette pas.
Je sais que je ne suis qu'une égoîste, tout juste bonne à réclamer et à ne rien donner en retour. Mais j'aurais voulu faire quelque chose crois-moi. Ne me rejette pas ..."

Gill enfuit son visage dans ses mains.

N'était-elle donc née que pour être rejetée ? Quelqun là-haut avait-il décidé qu'elle ne pourrait jamais être acceptée de quiconque ? Etait-ce une punition ?
Oui, surement, elle avait du faire quelque chose de terrible dans une vie antérieure et elle en payait le prix maintenant.
Ce n'était que justice.

Là, plongé dans le mutisme qui déployait son voile autour de la pièce, plus rien ne cilla, plus rien ne se passa. Comme si cette scène horrifique s'était suspendu. Comme si les ficelles qui tirraient les pantins de l'instinc vennaient d'être sectionnés. La lame aux reflets argentés chantant quand elle se plaça devant les yeux fade du blond.

"Si tu as compris alors va-t-en, et importe ta haine avec toi."

Soudain, la fillette se jetta elle même en arrière. Ses cheveux dansaient autour d'elle, accompagnant sa chute d'une par leur ballet frivole. Keikoku écarquilla les yeux.
Percution.
La voilà étendue sur le sol, immobile, comme si elle venait de mourir.
Revoilà le regret qui charcutte les coeurs, mais l'élémentaire ne bougea pas. Il ne fallait pas changer sa position pour maintenir l'effroi et la colère vivasses.

"Est-ce que tu sous-entend par là que c'est de ma faute si elle est morte ?"

Les yeux verts perçant les âmes se plissèrent. C'était à son tour de ne pas comprendre. Prendre la balle, la faire passer ... La mésentende s'amusait, et elle s'amusait bien.

C'est là que, sur les joues d'un clartée si pure de la fillette, un finne larme se déroula le long des contoures de son viage chaste, suivie d'une autre, et d'encore une autre.
Gill était perlée de cette eau, le même liquide dégradant qu'il y a 14 ans.

"Oui, tout est de ma faute, je n'aurais pas du exister. Ma vie n'est qu'une erreur et ma mère l'a payée au prix de sa vie.
Je l'ai laissée mourir, je l'ai laissée mourir...
Je n'ai rien pu faire mais je te jure que j'ai essayé papa, je te jure !
S'il te plait, ne me rejette pas.
Je sais que je ne suis qu'une égoîste, tout juste bonne à réclamer et à ne rien donner en retour. Mais j'aurais voulu faire quelque chose crois-moi. Ne me rejette pas ..."

Gill cacha son visage son visage déformé par la tristesse dans ses mains.

L'élémentaire ne fit pas un geste, comme si le poison qui avait métamorphosé son coeur en pierre s'était répandut tout le long de son corps pétriffié. il ne savait plus quoi dire. Sans doute l'effet du doute qui avait pris posession de lui.

Mais que ce passait-il, dans sa tête à elle ?

Inconsiament, son poignard avait glissé vers le bas. Il se ressésit immédiatement. La lame murmurra sa chanson funeste quand il tenta de la rabattre d'un mouvement verticale sur la fillette. Mais au lieu de fendre sa cible en deux, la mort se stoppa net. La pointe éguisé du poignard léchait presque la peau fragile de la jeune fille.

"Pars et ne cherches pas à revenir."

La vision de Gill était brouillée par les larmes, elle ne distinguait pas très bien la personne qui était debout devant elle.

Encore son père ?
Se pouvait-il qu'il vienne la tourmenter ainsi même après sa mort ?

"Pars et ne cherches pas à revenir."

Non, c'était Keikoku.

Elle aurait préféré que ce ne soit pas lui, qu'il ne dise pas ça.

Elle ne savait pas ce qu'elle lui avait fait, on ne menace pas les gens d'un poignard juste parce qu'il ont accepté de rester chez vous. Surtout que c'était lui qui l'avait amenée ici.

Elle sentit la pointe du poignard sur sa gorge, telle une menace muette.

De quel droit ? De quel droit faisait-il ça.
Il se prenait pour son père ?
Il voulait la tuer ?
Elle était inutile ? Elle l'encombrait ?

Plus elle réfléchissait et plus elle se montait la tête contre lui, elle commençait même à le détester.

En tout cas elle n'allait certainemment pas se laisser faire.

Elle se glissa sous la lame et roula un peu plus loin.

Elle se redressa.

"Si tu crois que je vais te supplier, tu rêves !"

"C'est toi l'égoïste ici et tu ferais bien de suivre tes propres conseils."

Elle regarda le poignard de Keikoku et sortit le sien.

"Tu veux jouer ? Et bien on va jouer."

Et elle se jeta sur lui.

En tant normal elle n'aurait fait qu'un petit bond de souris et ce serait contenté de l'effleurer mais l'Autre lui donnait la forc et la rapidité qui lui faisait défauts d'habitude, gommant sa maladresse.

Elle leva son arme et visa l'épaule, il y avait un nerf particulier à cet emplacement qu'elle savait un point faible, le sectioner venait à paralyser le bras.

(bon c'est un peu court mais le prochain sera un peu plus long ^^)

Les deux regards se confrontèrent, s'entrechoquèrent avec acrimonie. La jeune fille exécutta une esquive improvisée sur le côté pour se dégager du poigt de la mort qui prennait plaisir à la presser vers le bas. Keikoku ne broncha pas, ne bougea même pas. Seul ses yeux glacé glissèrent vers la jeune fille, comme s'ils étaiet attachés à elle.

"Si tu crois que je vais te supplier, tu rêves !"

Répliqua la jeune fille. Le blond hocha modiquement la tête. Pourquoi cette pensée ? Il souhaitait juste qu'elle parte, rien de plus.

"C'est toi l'égoïste ici et tu ferais bien de suivre tes propres conseils."

Suivre ses conseils ?
Partir ?
Sa tête ocilla vers le bas.
Abandonner une nouvelle fois ce qu'il avait reconstruit ?
Tout laisser en arrière. Protéger. Etait-ce mal ? Etait-ce bien ?

La fillette plongea sa main dans la pliure de sa robe pour refermer ses doigts crispés sur le manche couleur charbon de son poignard.

"Tu veux jouer ? Et bien on va jouer."

Celà ne pouvait pas être mal. Soit. Il faut faire le sacrifice de ses préférences, mais pas celui de ses convictions.

Le martellement des enjambées de la fillette résonnait dans sa tête au rythme de son coeur palpitant. Ses doigts recouvrant son arme se serrèrent contre elle, la compressèrent. Etouffer la haine.

Gill était proche. Il sentait presque la lame gellée déchirrer son épaule, répendant la douleur, son poison.
Répliquer.
Le sol manifesta une plainte feutrée quand le pied chancela sur le côté. Une simple esquive, mais pourtant si efficace. L'arme transperça le vide dans un sifflement.

La main de Keikoku s'éleva dirrectement devant la jeune fille. Sa paume se rabattit sur son visage, se renfermant sur elle. Il l'accompagna dans un mouvement de recul forcé pour la diriger brutalement vers le sol.
Percution.
Le blond se pencha vers sa victime. Ses doigts se serrèrent sur le tissus légé de la robe de la jeune fille. Il l'a tirra brutalement vers lui.

"Si tu prends la vie pour un jeu de carte et bien déploie tes cartes intelligeament. Prend la bonne solution et pars. Tu n'as aucun lien ici alors pourquoi t'entètter ?"

Keikoku se contenta d'esquiver simplement le coup de Gill et elle frappa dans le vide. Bon il allait avouer qu'elle s'y attendait un peu, elle ne faisait pas le poids face à l'élémentaire. Keikoku posa sa main sur le visage de Gill et la projeta vers l'arrière. Elle s'écrasa au sol de façon peu élégante. *Aiiiie*

Keikoku la saisit par le devant de sa robe et la tira brutalement vers lui.


"Si tu prends la vie pour un jeu de carte et bien déploie tes cartes intelligeament. Prend la bonne solution et pars. Tu n'as aucun lien ici alors pourquoi t'entètter ?"

Gill serra les dents.

Elle n'était ni forte, ni rapide, encore moins agile mais elle était terriblement tenace, elle ne lacherait pas l'affaire même si elle n'avait aucune chance.
Une de ses qualités était la persévérance et si elle se laissait faire à la moindre difficulté elle n'arriverait à rien dans la vie, son père lui aviat souvent répété.

Elle ne répondit pas à Keikoku, au lieu de cela elle tenta de profiter du fait qu'il se trouvait fort proche d'elle pour l'atteindre.

Elle raffermi sa pris autour du manche de son poignard et visa à nouveau l'épaule de l'élémentaire.
Mais elle était toujours aussi maladroite et en lançant son bras pour avoir plus de force, elle perdit l'équilibre, emportée par son élan. Aussi le coup apperemment dirigé vers l'épaule changea brusquement de trajectoire pour viser le flan du blond.

Elle pesta intérieurement, se n'était certainement pas avec ce genre de coup qu'elle parviendrait à prendre l'avantage.
Lorsqu'on avait pas la force nécéssaire, mieux valait miser sur l'agilité et là... elle laissait un peu à désirer.

Gill voulu enchainer immédiatement par un bon coup de poing, sans savoir si oui ou non elle avait toucher Keikoku, elle visa donc le menton de son adversaire et frappa avec toute la force dont elle était capable.

[HJ: bon je sais pas trop ce que ça donne d'un point de vue extérieur mais j'ai l'impression que c'est un peu nul... si tu as des conseils à me donner XD ?]

[Moi je ne trouve ça pas mal étant donné que ton personnage n'est pas encore entrainé, que tu en tiens comptes et que de plus c'est ton premier combat =) N'hésite pas à utuliser tes mains pour amortir les coups. Pour ta première attaques c'est vraiment pas mal pour un début comme je disais =3 Esseye pour le prochain coup de faire au moin 5 mouvements piur que ce soit plus long ^^ (si tu n'y arrives pas ne t'entête pas x)) Les mouvements sont les attaques comme les esquives où les placements ou encore les propultions. Ne tiens pas compte du fais que mon personage risque de ne pas tout prendre ce n'est pas le but comme ne tiens pas compte de mes messages étant donné que mon perso ne veut pas forcément faire du mal au tient ... Mes combos sont alors très courts x) En tout cas pour ce message là...Prochain il va esseyer de te mettre à terre lol]

Tout se passa tellement vite.
La chant frelaté par la mort du poignard bourdonna dans les oreilles.
Réagire.
La chaleur troublante du sang se mélangea à la froideur de la lame.
Un frisson bouscula le corps rigide de Keikoku.
Son regard n'avait pas ocillé. Il ne fixait pas la jeune fille, il la transperçait.
Elle ne voulait pas comprendre et lui, il ne comprenait pas pourquoi se "vouloir" au lieu de "pouvoir".

"Tu t'obstines, je cherche une raison..."

Sa voix était rauque, comme si le sang qui noyait sa gorge le rongeait de l'interrieur. Il n'y pretta pas attention. Gill reprenait l'offencive, d'un coup de poing bien placé au niveau de la machoir.
Basculement de la tête.
L'attaque percutta le vide de plein fouet. L'air provoqué par le déplacement carressa modiquement la joue du blond.
Ses doigts se refermèrent impassiblement autour du poingnet de la gamine.
Il exécuta une pression sur son pousse pour tordre la mais vers l'exterieur.
Contortion.
Il la guida de force flegmatiquement vers le sol d'un mouvement rotatif descendant. Gênée par la prise qu'il maintenait d'une, elle n'avait d'autre choix que de se plier au mouvement si elle ne voulait pas se casser le poignet.

"Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindire par la vivacité dune autre douleur."

[Sorry pour se petit sujet T-T bhouuu. On m'escuse parce que je viens de rentrer même si les escuses c'est comme le trou-de-bal, on en a tous au moins un =3]

"Tu t'obstines, je cherche une raison..."

Gill ne l'écoutait pas, son cerveau était complètement embrumé, elle ne parvenait plus à penser.

Elle avait totalement perdu le contrôle, elle était conscience de ce qui se passait mais assistait à la scène en simple spectatrice.
Tout ce qu'elle savait c'était que Keikoku voulait qu'elle parte, qu'après lui avoir ouvert la porte il la jetait dehors.

Elle se faisait chasser, encore.
Ses mots étaient trop semblables à ceux qu'elle avait déjà entendu pour qu'elle parvienne à se calmer.

Le poing de Gill frappa dans le vide, raté, encore.

Les doigts de Keikoku se refermèrent sur son poignet, Gill sursauta à ce contact.
L'élémentaire lui tordit le poignet, la forçant à suivre son mouvement.

Elle tenta de résister mais sa force était nettement supérieure à la sienne.
Elle sentit léger craquement dans son poignet et cessa aussitôt de tenter de forcer, elle suivit le mouvement et se retrouva à genoux à terre.

"Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindire par la vivacité dune autre douleur."

Elle ne comprenait toujours rien, seul restait en elle ce sentiment de rejet, de honte et de fureur.

Elle lança sa jambe droite en avant en s'appuyant sur sa main pour procurer à son mouvement plus de stabilité, tentant de faucher les jambes du blond.

Elle ne savait pas se battre mais certains réflexes étaient innés.

Elle se jeta sur le côté, dans un mouvement qu'elle aurait voulu fluide et rapide et qui de loin devait ressembler à un vague cumulet.

Elle se posta dans le dos du blond et lui balança un coup dans les côtes.

Ensuite elle tenta de se lancer sur lui en utilisant tout son poids [ce qui n'est quand même pas grand chose ><] pour le faire basculer.

Elle ne savait pas ce qu'elle cherchait en agissant ainsi, elle voulait juste effacer ces mots, se sentiment de rejet.
Elle ne voulait plus sentir cela.

Comme il l'avait si bien dit, "une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre".

Oui, c'était cela qu'elle voulait en fait, avoir mal physiquement et oublier sa douleur mentale, se concentrer sur une douleur moins profonde.


[XD Kei, t'excuses pas tes posts sont toujours aussi bien, puis je peux comprendre que comme t'as pas envie de te battre c'est pas facile de répondre ]