Histoire

"Ma solitude est froide telle un glaçon qui me perfort. Mon coeur me murmure de comprendre. Mais quand va-t-il se taire? Je n'ai jamais aimé l'eau...Non jamais...

Au dessus des flammes qui léchaient l'air froid, des étincelles montaient vers le ciel nocturne. Le voile obscure de la nuit enveloppait l'horrizon dans les ténèbres. Les étoiles, éparpillées dans l'infinnit, s'intillaient comme jamais. Le brasier projettait sur le sol une ombre imposante qui se déformait selon les caprisses du feu et épousait les formes ondulées de la terre. Keikoku dressa sa main en face de lui. Au dessus de ses doigts crispés dansait avec frénésie une boule de flammes ternes. Elles écléraient le chemin troublé du blond. Celui-ci circulait entre les arbres qui peuplaient la forêt. Ses pas carressaient l'herbes sèches avec une douceur sans pareille. Il écarta les branches tombantes qui lui barraient la route. Et c'est là qu'il la trouva.

Dressée contre la clartée des rayons de la lune, elle était là, froide et silencieuse. Comme dans ses souvenirs, comme dans ses rêves: sa maison.
Keikoku poussa un long soupire fatigué et d'un pas, franchit le gouffre qui le séparrait de son passé.

L'imeuble était entourré par une façade taillée dans une pierre grisâtre. Sans doute avait elle étée blanche avant que le temps ne l'abime. Contrèrement à se que le blond imaginait, la grande grille rongée par l'humiditée n'était pas fermée. Il suffisait de la pousser pour entrer dans le jardin. Les hautes herbes chatouillant le bas de ses jambes mis à nu l'acceuillir. Il traversa le petit parc d'une traite. Il posa sa main contre la porte en bois. Il la poussa pour entrer dans la deumerre restée trop longtemps fermée.

A l'interrieur, tout était comme il le pensait. Celà en devenait effrayant. Les pièces, les meubles, l'escalier qui mennait au grenier...
Keikoku tendit sa main vers une table basse en chêne recouverte par l'épaisse poussière accumulée avec les années. Elle adhérait à ses doigts à leur passage. Le blond soupira. Il ne pouvait pas prévoir que le temps pouvait s'écouler à une telle vitesse.

C'est alors qu'un bruit le sortit brutalement de ses pensées. Un cri. Ses yeux se contractèrent sous la surprise de voir cette maison encore occupée. Des bruits de pas provenant du haut martellaient le plafond tel un roulement de tambours. Keikoku fronça les sourcils. Le vacarme provenait du grenier, une personne sans doute. Trois coups sur la trappe, elle s'aida. Et cette personne allait descendre. Le blond referma rapidement ses doigts sur le feu qui rougeoyait au dessus d'eux pour l'éteindre. Deux pièds firent leur apparition, suivit d'un corps efféminé et d'une chevelure rousse ondulée. Une femme. Elle enjemba les marches à une vitesse folle, le soufle halètant. Elle entrainait avec elle un petit garçon blond par le poignet. Les yeux verts de la dame étaient enceveli par les larmes. Keikoku garderra à jamais cette image dans sa tête. Toute cette frayeur, toute cette peur contagieuse. Oui il avait peur à présent.

Soudain, une sensation de froideur lui saisit le dos. Accompagné d'un sentiment inquiètant, un homme vêtu de noir vennant de lui traverser la chair. Celui-ci barra la route de la femme. Il l'atrappa par le bras et la tirra brutalement vers lui. Derière, un couple d'homme habillé également en noir saisire la petit garçon pour l'arracher à sa mère. Elle hurla. Le coeur du blond martellait sa poitrine sans relâchement. Il en avait le souffle coupé. La rousse se débattait, elle hurlait à sans déchirer le coeur. Le gamin tourna sa tête vers la femme. Leur deux regards verts se joignirent.

"Je t'en supplie, ne pleure pas, je t'en prie..."

L'homme qui la tennait l'attrappa par ses cheveux lisses pour la calmer. Elle se contenta d'accoler ses mains, paume contre paume.

"Saint Esprit délivre-nous de notre heure solennelle"

Le petit garçon l'imitta.

"Saint Esprit..."

"... la folie est partout autour de nous"

"Saint Esprit"

"Saint Esprit"

Le mercenaire emmena avec lui la mère...Dehors. immobilisée, elle ne pouvait rien faire d'autre à part crier. Le petit homme serra les dents pour écraser une larme. L'un des deux hommes restant le plaqua contre son torce en refermant son bras sur son coup. Le garçon suffocait. Il porta ses mains tremblantes sur ce bras pour tenter de se libérer de son étrainte. L'autre mercenaire se plaça en fasse de lui. Il fixa le gamain d'un regard noir.

"Alors c'est lui!" Dit-il avec un air de dégoût.

Il glissa sa main dans le sac qui pendait le long de son épaule pour en sortire une dague au manche noir. La lame sintillait dans les yeux verts écarlattes du petit blond. C'est là que tout commença.

Une flamme de rage, ou plutôt de courage pris combustion au bout de ses doigts crispés. Il brûlais de colère en repensant à ce visage terrifié, le dernier visage de sa mère qui lui restait. Keikoku compressa sa main contre sa paume. Il partageait toute cette haine. L'homme avait hurlé en retirant sa main quand les flammes lui léchèrent les bras. Le petit homme n'eut pas le temps de se poser de question. Il se jetta vers la sortie, les deux assassins à ses trousses.

Seul dans la pièce, il restait Keikoku. Il était pétriffié par ce qu'il vennait de voir et ne bougeait plus, telle une statue, immobile et imperturbable. Il ne pouvait pourtant pas rester là. Il tourna les talons vers la porte et la poussa.

Dehors, un calme terrifiant reignait dans cette atmosphère si étrange. Le blond fit un pas. Il s'arrèta quand il butta contre quelque chose. Il laissa tomber son regard vers le bas et fut surpris par l'horreur. Un cadavre, un cadavre de chien, de berger allemend. L'animal était allongé, imobile, ses yeux marrons grands ouverts...A jamais. Comme Keikoku aurait voulu les fermer, mais sa main vaporeuse semblait se décomposer au contacte de la bête. Le blond poussa un long soupire triste. C'est alors qu'un cri strident perça le silence. L'élémentaire redraissa la tête. Second cri. Il provennait de la rivière qui longeait la maison un peut plus loin. Keikoku ne réfléchit pas et s'élença dans cette direction.

L'écoulement de l'eau gargouillait dans ses oreilles. Un son si mélodieux et si appaisant. Le blond contourna un arbre pour arriver enfin au bord du ruisseau. Nouveau sentiment de peur. En face, à l'autre rive, les trois hommes en noir tirrait quelque chose vers l'eau. Ils la poussèrent dans le torrant d'un coup de pied. Les longs cheveux roux s'enroulèrent autour du visage éteind de la jeune femme tendit qu'elle glissait vers les profondeur glacées. Un sentiment de haine intensse conssumait le blond. Ils l'avaient tuée...Une nouvelle fois. Et une nouvelle fois il n'avait rien put faire. Un hurlement le fit sursauter. Il pivota sur lui même. Le garçon blond passa à travers lui. Il fonça vers la rive, vers les assassins, un katana à la main. De l'autre côté, un homme en noir dressa une arme à feu en face de lui. Il la pointa sur le gamin. Mais celui-ci ne s'arretta pas. Il allait bientôt atteindre l'eau. Coup de feu...

Un impacte invisible propulsa légèrement le blond en arrière, accompagné de sa douleur, de son poison. Sa poitrine semblait s'être déchirrée . Elle se consumait à présent d'une infection insurmontable. La vision de l'élémenaire se brouillait, comme si un voile blanc vennait de lui recouvrire la tête. Une traction imperseptible l'attirra vers le sol. Impacte. Il leva faiblement la tête. En face de lui, le petit garçon à la chevelure blonde bascula en avant pour s'enfoncer dans l'eau si glaciale et si sombre de la rivière. Une image horrible traversa l'esprit du blond. L'image de sa mère, ses yeux verts grand ouverrent. Ses cheveux roux dansaient autour d'elle au rythme des mouvements des flots qui l'entourraient. elle était morte, morte morte...

Keikoku laissa tomber sa tête sur l'herbe fraiche qui semblait l'acceuillir à bras ouverts. Dernier frisson de douleur. Dernier souffle tremblant...Rien.

...Parceque ça roulait sur mes joues quand elle est morte. Maintenant je sais que si mes yeux se consumment par la haine...Si mes yeux sont rouges c'est que je pleure des l'arme de sang. Mon coeur me murmure de comprendre. Je reste sans réponse, mais j'ai tellement de questions"

Gill, errait, sans but précis dans la forêt.

Plus tôt dans la journée elle avait été trouver son capitaine pour prendre ses ordres pour la journée.


Gill ne savait toujours pas ce qui l'avait poussée à s'enrôler dans la piraterie, comme si le simple fait d'être un

élémentaire ne la mettait pas déjà dans une situation délicate vis-à-vis de l'armée. Pour quelqun qui voulait se montrer

discrète elle cumulait les situations fâcheuses.


Elle s'était levée sans entrain, se préparant à une énième journée à compter les pièces du butin du navire, étant donné

qu'elle était la seule à s'en sortir au niveau comptabilité, c'est à elle que revenait cette charge ennuyeuse et cela ne la

motivait pas vraiment à se rendre au port.


Mais à sa plus grande surprise son capitaine lui avait annoncé qu'il se passerait de ses services avant un certain temps

car il avait plusieurs affaires délicates à régler.


Elle avait donc passé son tempse à déambuler dans toute la ville et ses pas avaient fini par la mener ici, dans la forêt

près de ce ruisseau.



Alors qu'elle avançait, le nez en l'air sans faire attention où elle mettait les pieds, comme d'habitude, elle entendit un

bruit plus loin sur la berge.


Elle prit la direction du bruit et, cachée par les arbres, découvrit un jeune garçon blond, agenouillé près du cours d'eau et visiblement pas

en train de se prélasser.



Gill recula avece l'intention de s'éclipser discrètement, elle se doutait que l'inconnu ne serait pas enchanté de se voir

découvert dans une telle situation, elle-même n'aurait pas apprécié.


Malheureusement pour elle, elle se prit les pieds dans une racine et s'étala dans l'herbe avec un bruit qui était tout sauf discret.

[Ce serra un petit poste mais je dois me grouiller sorry]

"Je suis désolée...solée...solée...solée..."

Keikoku rouvrit les yeux. L'herbe d'une fraicheur vivifiante agréait son corps pour lui transmettre la sensation d'une froideur pure. En face de son regard vert pâle, une finne goutte perlant une tige d'ivraie s'écoula lentement. Elle allait arriver au bout....Ploc.

Le blond cligna des yeux. Il posa ses mains à plat sur le sol et, à-pas-comptés, se redraissa lentement. Petite pression, le voilà à genoux.
Ses mirettes fades s'allégèrent à la rivière. L'eau semblait calme, impassible, émanant son chant mélodieux de son coeur.

"Je suis désolée...solée...solée..." lui murmura-t-elle de sa voix cristaline.

L'élémentaire esquissa un fin sourire.

"Merci..."

Il se releva, debout, le corps encore tremblant, caressant d'un regard las les flots qui s'étendaient devant lui.

"...je suis toujours en vie" termina-t-il.

C'est à ce moment là qu'il y eut ce bruit. Keikoku se retourna brièvement pour fixer la pénombre. Un cuinement? Sans doute un animal. Malgrès tout...
Il porta d'un geste gracieux sa main au niveau de son torce. Eclat de lumière. Une petite boule de feu dansait à présent au dessus de ses doigts recourbés. Le blond s'avança lentement. Il glissa sa main dans la pliure de son kimono pour en sortire son poignard. Encore quelques pas.Il était tout proche maintenant. Bruissement de l'air fouetté par la lame, il venait de placer son arme sur...une gamine?
Keikoku hocha la tête.

"Que fais-tu chez moi?"

Les chochottements revinrent gémirent dans ses oreilles.

"Désolée...solée...solée...toctoc..."

"Tais toi." ordonna-t-il.

Agaçant. Il serra les dents pour étouffer une plainte. Il était dépasser parcequ'il se passait. Cette maison...Cette mort...Cette rivière...Cette fille avec ses yeux verts. Déclique...

"Tu es morte?" questionna-t-il.

Le blond ne préféra pas attendre de réponse. Il s'agenouilla auprès d'elle. Son visage fade en émotion se baisse vers le sol. C'était peut-être elle.

"Tu es impatiente d'apparaitre déjà sous un fantôme"

Gill n'avait pas tout compris à ce qui venait de se passer.

Tout ça à cause de cette fichue racine !
Elle avait juste trébuché et s'était retrouvée étalée au sol, le nez dans l'herbe.

Elle n'avait pas entendu le garçon qu'elle avait aperçu un peu plus tôt s'approcher d'elle, aussi silencieux qu'un chat.

Et voilà qu'elle se retrouvait menacée, un poignard sur la gorge sans comprendre pourquoi.

L'avait-elle mis en colère, l'interrompant dans une séance de méditation et brisant sa concentration?

Non, elle ne comprenait pas.

"Que fais-tu chez moi?"

Le blond lui avait posé cette question sur un ton assez sec, enfin c'est ce qu'elle pensait, de toute manière, onréfléchit beaucoup moins bien avec un poignard menaçant de vous ouvrir les jugulaires.

Gill réfléchit, que faisait-elle là ?
Elle s'était égarée, c'est tout.

Elle pensa qu'elle avait deux solutions pour échapper à cette situation délicate... pour elle.
Premièrement, s'enfuir en courant.
Euh... oui sauf que là s'il elle bougeait elle se faisait embrocher.
Deuxièment, discuter.
Sauf qu'avec un poignard appuyé sur le coup, ce n'était pas vraiment facile.

Elle en était encore à ses réflexions qui allaient probablement déterminer le temps qu'il lui restait à vivre lorsque l'homme parla.

"Tais toi."

Pas de problèmes, vu la situation Gill était prête à se montrer trèès comciliante. Donc s'il disait chut, elle se tairrait.
Par contre ça excluait d'office la deuxième solution. Elle se résigna donc à s'enfuir à toutes jambe dés qu'il relacherait un peu son attention.

"Tu es morte?"

*Euh... non pas encore* pensa très fortement Gill, mais bon pour combien de temps encore ? Elle se le demandait franchement.

Puis, à la grande surprise de Gill, le blond dessera son étreinte et s'agenouilla près d'elle.

"Tu es impatiente d'apparaitre déjà sous un fantôme"

*Mais de quoi il parle ? Je ne suis pas encore morte. Où bien si c'est le cas je ne m'en suis pas aperçue*

Gill regarda fixement le jeune homme, se demandant si elle devait dire ou faire quelque chose.
Prendre la fuite par exemple.

Mais, malgré son instinct de survie qui lui disait de courir, elle s'agenouilla aux côtés du blond et lui répondit doucement.

"Je suis encore bien vivante, du moins je crois."

L'herbe éclatante grésilla quand la jeune fill s'agenouilla au côté de Keikoku.

"Je suis encore bien vivante, du moins je crois."

Le blond tourna sa tête d'inexprécif pour maintenir le regard aux teintes verâtres de la gamine. Elle fixait le vide, sans rien ajouter d'autre. Comme le blond apréciait ses silences, ses doutes. Il hocha la tête.

"Vous êtes sûre?" demanda-t-il d'un ton neutre.

Il rangea à sa place iniciale son arme d'un geste lent et raide, comme hésitant.

"Vous ne vous souvenez donc plus de vos propres fantômes?"

L'élémentaire leva en face de lui sa main au dessus de laquelle flamboyait son feu. La chaleur des flammes lui léchait le visage, colorant sa peua si pâle d'une teinte orangée.

"La mémoire de la plupart des gens est un cimetière abandonné, où gisent sans honneurs des morts..."

Il referma ses doigts sur la braise qui s'étaignit. L'élémentaire fixa d'un oeil distret la fumée monter d'une chorégraphie divine vers le ciel nocturne.

"...qu'ils ont cessé de chérir."

Keikoku ferma les yeux. Il se redraissa, effleurant au passage d'un frottement vif sur la jambe qui l'handicapait temps, réduisant sa mobilitée. Peut être qu'elle avait aussi une cicatrisse qu'il fallait soigner?

"Suivez-moi."

Et ils pénétrèrent dans la maison.

Il monta instinctivement vers le grenier, empreintant le vielle escalier de bois. Les marches grincèrent sous leurs pas. Arrivé en haut, le blond s'impressa d'éclairer la petite pièce d'une nouvelle flamme. Ses yeux verts pénétrant parcoururent d'un mouvement circulaire l'ensemble de la pièce.

"Souvenez-vous de votre mort. Elle est si belle quand on la regarde dans les yeux."

L'élémentaire fit un pas vers le coin le plus sombre. Le parquet gronda. Crac!

"Souvenez-vous de notre cachette."

Il changea de direction pour se diriger vers la fenêtre aux vitres opaques de crasse. Crac!

"Souvenez-vous de vos meurtrier que vous attendiez depuis si longtemps."

Son regard tomba vers le sol. Il s'agenouilla pou caresser du bout des doigts le bois tâché de cette sombre couleur vermeil, cette couleur de sang sèché avec le temps.

"Souvenez-vous des morts." chuchotta-t-il d'une vois feutrée.

Gill s'était tue, elle ne savait pas quoi ajouter et de toute façon elle ne pensait pas que cela était utile.
Le silence, ça elle comprenait, il était précieux et le briser ne pouvait apporter que de mauvaises choses.

"Vous êtes sûre?" demanda-t-il d'un ton neutre.

Le blond lui avait posé cette question sur le même ton qu'aurait employé quelqun pour dire simplement : il fait beau aujourd'hui.
Ce n'était pas vraiment une question, plutôt un souci de s'assurer qu'elle ne mentait pas.

*Oui, je suis sûre* pensa intensément Gill, elle avait compris que cette question soulevait en un vérité bien plus complexe qu'elle ne le laissait supposer mais elle avait peur de le blesser.

Ce jeune homme était la première personne avec qui elle parlait depuis qu'elle s'était enfuie de chez elle et tout, de son attitude à ses paroles, le classait clairement en dehors de la catégorie de gens qu'elle avait fréquentés.
Elle ne savait pas si ce garçon était vraiment bien "normal", c'était plutôt difficile à déterminer car, à sa connaissance, les seules personnes qu'elle avait vraiment fréquentées n'étaient pas normales.

Sa mère avait été capable d'offrir un amour intense et exceptionnel à sa fille qui ne le méritait pas et ne lui avait jamais rien offert d'assez grand en proportion à cet amour. Non, ça ce n'était pas normal.

Son père, cet homme qui avait trempé jusqu'au cou dans des affaires de traffic illégal et avait accordé très peu voir pas du tout d'importance à sa famille, était tout sauf normal.

Et enfin cet homme, dont Gill ignorait le nom, qui se prétendait le meilleur ami de son père et avait fini par assassiner sa femme, pas normal non plus.

Bref, Gill n'avait aucun critère pour savoir si ce garçon était normal ou non.

"Vous ne vous souvenez donc plus de vos propres fantômes?"
"La mémoire de la plupart des gens est un cimetière abandonné, où gisent sans honneurs des morts..."
"...qu'ils ont cessé de chérir."

Le blond avait rangé son arme, au grand soulagement de Gill, mais lorsqu'elle se retourna vers lui, le regardant enfin, elle eut un choc.
Des flammes dansaient au dessus de sa main, renvoyant des reflets sur son visage, il les fit disparaitre comme ça, simplement.

Un élémentaire de feu ! Ce garçon était un élémentaire de feu.
Gill ignorait totalement la façon dont elle devait réagir, elle s'était crue en sécurité lorsqu'il avait rangé son arme mais s'il était capable de faire apparaitre des flammes aussi facilement elle était toujours en danger. Surtout qu'on lui avait expliqué que les élémentaires de feu avaient tendance à se montrer agressifs.

"Suivez-moi."

Gill ne discuta pas, on ne discute pas avec quelqun capable de vous faire rotir simplement si vous le contrariez.
Elle le suivit et pénétra avec lui dans une maison qu'elle devina être la sienne, celle dont il avait mentionné l'existence.

Ils étaient à présent dans le grenier.
Gill s'était arrêtée au milieu de la pièce pendant que l'élémentaire en faisait le tour, lui énumérant des choses dont elle était censée se souvenir, montrant chaque fois un endroit bien précis de la pièce.

"Souvenez-vous des morts."

Il s'était arrêté devant une tache rouge sur le sol, du sang pensa immédiatement Gill.

Cet endroit lui faisait peur, il avait dû se passer ici des choses terribles auxquelles l'homme devant elle avait dû participer d'une manière ou d'une autre.

"Je ne vois pas de quoi vous parlez, tout ceci ne me dis absolument rien, vous devez me confondre avec quelqun. Et je suis certaine d'être encore en vie."

Gill réfléchit, il ne la croirait sûrement pas, que pouvait elle faire pour lui prouver qu'elle avait raison ?
Elle chercha après une chose que les vivants avaient mais dont les morts étaient dépourvus.
C'est en regardant la tache sur le sol qu'elle trouva.
Du sang, du sang coulait effectivement dans les veines des vivants mais plus dans celles des morts.

Ce qu'elle allait faire était parfaitement stupide, elle en avait conscience mais pour une raison inconnue, elle voulait que ce garçon comprenne qu'il se trompait, qu'elle ne mentait pas.

Sans un mot, elle sortit le poignard qu'elle portait en permanence sur elle, accroché à son mollet.
Elle était encore incapable de s'en servir pour se battre mais là il ne s'agissait pas de ça.

Elle leva la lame qui scintilla un bref instant avant de la plonger dans son avant-bras gauche (oui elle n'était pas assez stupide que pour risquer de se priver de son bras principal) elle fit une grimace atroce et hoqueta lorsque la lame déchira sa chair.
Les larmes lui montèrent aux yeux. La vache! Elle ne pensait pas que ça ferait si mal.

Néanmoins, elle avait obtenu ce qu'elle voulait, du sang ruisselait maintenant de sa plaie, elle la brandit face à l'élémentaire de feu.

"Vous me croyez maintenant ?"

Le regard vert âpre glissa flegmatiquement vers la jeune fille. Ses yeux limpides exprimaient la sensation d'effroie qui prennait plaisir à la balotter. Le visage impassible de l'élémentaire oscilla posément sur le côté. Ses mèches blondes tombèrent devant sa tête, cachant une pointe d'atrabilaire envers cette réaction.

"Je ne vois pas de quoi vous parlez, tout ceci ne me dis absolument rien, vous devez me confondre avec quelqun. Et je suis certaine d'être encore en vie."

Murmura la fillette sur un ton effarouché. Keikoku plissa légèrement les yeux sous la géhenne qui le traversait. Le silence. Le regard vert retomba vers le sole. Le blond poussa un long soupire, fourbu par ce dialogue qui ne mennait bien évidament à rien.

En chant métalique le fit redraisser la tête. La fille venait d'affleuré un poignard de sa botte. L'élémentaire instroduisit machinalement sa main dans le repli de son kimono. Ses doigts frolèrent le cuir rapeux du manche de son arme. La fillette monta le tranchant vers le haut. La danse ondoyante des flammes brillait au travers de la lame aux reflets argentés. Keikoku referma sa prise sur son coulelas.

Le sang gicla...

Le blond écarquilla ses yeux verts sous un effet de commotion qui lui boulversa l'esprit. Un liquide luisant aux éclats rouges s'écoula lentement le long su bras gauche de la fillette. La douleur lui déformait le visage. Keikoku garda le silence.

"Vous me croyez maintenant ?" S'enquèrit la jeune.

L'élémentaire cligna faiblement des yeux. Il évita soigneusement le visage ou plutôt les yeux de l'inconnue. Elle avait du courage. Elle n'était pas ce qu'il désirait, mais elle était courageuse. C'était bien. Il cacha habilement sa déseption derière son habituelle masque fade. Courageuse...Mais pas morte.

Il se redraissa sur ses deux pieds d'un mouvement blasé. Le parquet grinça à nouveau. Le blond venait de se diriger vers la fenêtre. La vitre opaque renvoyait les douces formes de la jeune fille. Keikoku la fixa de dos sans mot-dire. C'est là qu'il la remarqua. Une ombre diaphragme dansait autour de la fillette. Elle s'enroulant autour de son corps, assombrissant son visage pâle, lui donnant litéralement un air démentiel. Et puis ce chant magnétisant qui accompagnait les mouvements souples de cette forme. Keikoku fronça légèrement les sourcils. La même sensation hypnotique, la même image ombragée...Le même reflet que lui présentait la glace quand ils étaient deux à partager ce même corps...Hotaru.

Le blond pivota sur lui même. Il était face à la jeune fille, le visage illuminé par la fascination qu'il ressentait envers cette inconnue.

"Je suis Keikoku Do'Han" Mumura-t-il.

"Et toi?...Ou plutôt..."

Il porta lentement sa main à sa tête, recouvrant ainsi de sa paûme la moitiée de sa face.

"Vous...Qui êtes vous?"

Gill aperçu un bref signe de déception sur le visage du blond avant que celui-ci ne retrouve son masque d'indifférence blasée.

*Désolée d'être en vie* Pensa-t-elle ironiquement.

Apperemment elle avait vu juste, son sang avait fini par convaincre l'élémentaite qu'il se trompait.

Le jeune homme se releva avec habileté et alla se poster devant la vitre.
Aucun mot n'avait été échangé, c'était comme un échange de pensée, chacun devinant ce que l'autre essayait de dire sans parler.
Pendant que le blond regardait dans la vitre quelque chose qu'elle ne pouvait voir, Gill en profita pour jeter un coup d'oeil à son bras et faillit tourner de l'oeil.
Elle avait trop enfoncé la lame, pensant se faire une blessure bégnine, elle avait sous-estimé le fait que la lame était parfaitement bien aiguisée.

Gill se reprit, tomber dans les pommes maintenant n'était surement pas une bonne idée, maintenant que le blond savait qu'elle n'était pas celle qu'il recherchait, comment allait-il réagir ?
Son autre côté fit une petite apparition dans son esprit.
Tuer le garçon ou du moins le mettre hors d'état de nuir, voilà la solution, il était dos à elle, il ne l'apercervrait sûrement pas avant qu'elle ait eu le temps de le blesser suffisamant pour qu'il ne la poursuive pas.

Gill prit une profonde inspiration, elle avait appris à maitriser ce côté là de sa personnalité. Elle se força donc à penser à autre chose et ce fût le visage de sa mère qui s'imposa à son esprit.

Balayé par le chagrin qui emplit tout à coup son coeur, l'Autre s'effaça.

Gill n'avait pas bouger d'un pouce, belle victoire.

Soudain, le jeune homme se retourna vers elle, la regardant pour la première fois dans les yeux. Son air indifférent avait à présent déserté son visage, remplacé par un vague signe d'intéret.
Gill eut soudain un doute, ce garçon était-il capable de lire dans les pensées ? Et si c'était le cas, avait-il eut conscience de l'échange de pensées qui avait eu lieu en elle ?

"Je suis Keikoku Do'Han" Mumura-t-il.

"Et toi?...Ou plutôt..."

Il porta la main à sa tête, se masquant la moitié des traits si harmonieux de son visage.

"Vous...Qui êtes vous?"

Gill se figea, ses craintes étaient confirmées.
Elle avait compris la signification de ce geste mais pas le fait qu'il sache. Etait-il médium ?

Elle répondit, plus pour lui confirmer que ce qu'il avait deviné était juste que par simple souci de politesse.

"Je me nomme Gill, et... Elle hésita, mais quelque chose dans les prunelles vertes de Keikoru, puisque c'est ainsi qu'il s'appelait, lui souffla qu'il ne se laisserait pas duper.
...l'autre, c'est également moi, même si elle ne l'est pas tout à fait. C'est... compliqué.

Non, elle n'était pas folle, oui elle était deux personnes, et alors ?
Cela la rendait-elle terrifiante auprès des autres humains? Méritait-elle d'être enfermée pour cela?
Non, elle ne le pensait pas et si ce garçon avait peur d'elle, elle comprendrait. Tout le monde n'était pas né avec le don de savoir accepter chacun avec ses qualités et surtout ses défauts.
Et s'il ne s'enfuyait pas... et bien c'est que quelque part lui non plus n'était pas normal.

Une pointe de frivolité s'embrasa dans l'esprit de l'élémentaire quand la jeune fille se figea. Il avait misé juste: elle n'était pas totalement ininterresante. Il hocha lestement la tête sur le côté, accompagné de sa chevelure blonde qui masquait en partie les traits de son visages. La réponse allait venir. Il l'attendait.

"Je me nomme Gill..." Finit par avouer la demoiselle sur un ton malgrès ses efforts dubitatif.
"...l'autre, c'est également moi, même si elle ne l'est pas tout à fait. C'est... compliqué." Termina-t-elle.

La dernière phrase marqua un peut Keikoku. Ô oui il savait que tout celà était compliqué et dûr à porter. Personne ne peut vraiment les comprendre. Non, ce qui se vit ne s'explique pas. La seule chose que l'on peut répondre pour diminuer toute ces questions qui tournent autour de vous sont ces simples mots: "C'est compliqué". Le blond ferma les yeux, heureux de ne plus être le seul à garder un tel fardeau. Pas par inhumanité, mais plutôt par le soulagement d'une solitude vaguement brisée. Il posa sa main sur le sol pour amortire sa chute avant de se laisser tomber négligeament sur le sol. Assis c'était bien mieu. Il leva son regard vert fade vers les yeux angéliques de la dénomée Gill. Un ange, c'est un therme plutôt inaproprié pour définir des cas comme eux.

"Racontes moi."

Oui, il voulait tout savoir sur cette double-fille. Interresant.

"Racontes moi."

Keikoku s'était laissé lestement tomber au sol, dans un geste fluide et mesuré, il avait ensuite le vé les yeux vers elle avant de lui demander de lui expliquer.
Son visage n'exprimait plus cet aspect blasé, indifférent qu'il s'était contenté d'afficher jusquà présent. Ces yeux révélaient maintenant un intéret curieux et elle sentit ses muscles se décontracter, comme si un fardeau qu'il avait toujours porté jusqu'à présent s'était allégé.

Gill hésita, ce n'était pas dans sa nature de se livrer ainsi à un inconnu, de lui faire confiance.
Mais où était donc passé son caractère solitaire ? Sa paranoia constante ?
Il avait suffit que ce jeune homme comprenne ce qu'elle était pourqu'elle détruise toute les barrières qu'elle s'imposait ordinairement.
Mais qu'avait donc ce garçon pour qu'elle lui fasse si facilement confiance?

Elle le regarda, ve visage aux traits fins, ce regard vert fade et cette attitude presque négligée qui cachait pourtant, elle avait deviné, une très grande maitrise de ses mouvements.

Soudain elle sut, il comprenait.

Et cela lui était suffisant pour ne plus se sentir seule, pourvoir partager un peu ce poids qu'elle portait.

Gill s'assit face à l'élémentaire d'une façon certes moins graçieuse. Elle expliqua :

"C'est arrivé il y a 3 ans, j'en avais 14. J'ai toujours vécu dans le milieu aristocratique, un vrai monde de requin, je soupçonnait déjà que les grandes réceptions cachaient en fait des réunions dont le sujet était bien moins blanc que ce que les invités laissaient penser. Et puis un jour j'en ai saisi la réelle ampleur. Mon père devenait de plus en plus paranoïaque, nous avons déménagé plusieurs fois, supprimant tout les contacts que mes parents entretenaient avec d'autre. Seul un homme continuait à nous suivre, à nous écrire et à voir mon père. C'était son meilleur ami. Je ne me suis jamais méfiée de cet homme, j'étais loin de me douter que... Gill s'interrompit, elle revit en pensée le corps de sa mère, ses cheveux en étoile sur le sol, son regard fixe, son sourire si doux figé en un rictus de souffrance, le poignard planté dans son coeur et le sang, le sang qui s'étendait comme une flaque d'huile en dessous d'elle, colorant ses vêtements et emportant avec lui sa vie. Gill prit sur elle, elle avait commencer, elle ne voulait pas s'arrêter avant de lui avoir tout raconter. ... Je soupçonnait mon père de tremper dans des affaires illicites et j'ai finit par aller fouiller dans son bureau pour essayer de me convainre que je me trompait. J'y ai découverts des tas de papiers, officiels et non officiels, des lettres, des relevés de compte. D'après cela j'ai compris que mon père avait participé à un traffic illégal d'armes et d'argent falsifié. Tout a pris un sens à ce moment-là, les fuites, les lettres anonymes, l'angoisse de mon père... Il avait, grâce à se traffic récolté une montagne d'argent dont la majorité devait revenir à celui qui lui avait fourni les armes. Mais mon père avait déjà tout dépensé, il était incapable de rembourser sa dette et recevait de plus en plus souvent des menaces.
On le menaçait de tuer un des membres de sa famille s'il ne remboursait pas, il ne pouvait pas. Alors c'est arrivé, le corbeau était son meilleur ami, je l'ai découvert par après. Il savait que mon père n'attachait aucune importance à ma vie. Il s'en est donc pris à ma mère...
Il est arrivé un jour à la maison, mon père s'était absenté, comme nous le connaissions, ma mère et moi n'avons pas pris garde et nous l'avons laissé entrer.
Il a commencé à se montrer violent, il m'a pris en otage, un poignard sur la gorge, pour forcer ma mère à le suivre en haut et ordonner aux domestiques de rester aux cuisines.
Nous sommes montés, il m'a attachée et s'est ensuite tournée vers ma mère.
Contrairement à mon père, ma mère tenait réellement à moi elle ne s'était donc pas enfuie, par crainte qu'il ne me liquide.
Il s'est avancé, menaçant...
Tout en parlant, Gill revivait la scène, sont regard était vide, fixé sur une scéne que le blond ne pouvait pas voir.

... il l'a tuée, simplement, un poignard enfoncé dans le coeur et il s'est enfui, la laissant agoniser dans son sang, je la voyais mais je ne pourvais rien faire.
Je me sentais terriblement frustrée, incapable et inutile, je voyais ma mère mourir sous mes yeux sans pouvoir l'aider. Alors, Elle est apparue en moi, s'était ma colère qui essayait de s'exprimer mais, incapable de se manifester, elle s'était condensée jusqu'à former une deuxième partie de mon être, à se détacher de ma propre volonté.
Depuis ce jour, elle est en moi, j'ai parfois craqué, je lui ai cédé mais avec le temps j'ai appris comment réduire ses interventions, museler ses pensées. Aujourd'hui encore elle est là, et elle ne me quittera jamais.
C'est elle qui m'a poussée à m'enfuir de chez moi lorsque mon père a décidé de m'échanger contre de l'argent, et c'est elle aussi qui me donne un objectif.

Retrouver l'assassin de ma mère et le tuer."

Gill aspira une grande bouffée d'air, elle se sentait libérée d'un poids énorme pour avoir enfin partagé cela avec quelqun.
Elle se tourna vers Keikoku pour observer sa réaction.
La prendrait-il pour une folle ? Irait-il prévenir l'armée qu'un folle dangereuse courrait dans les rues à la rechercher d'un homme à assassiner ?
Le silence dura un certain temps, sans qu'aucun d'eux ne le brise.
puis Gill lui demanda :

"Et toi, qui es-tu ? Enfin je veux dire que t'est-t-il arrivé? Pourquoi as-tu l'air si fermé, impénétrable ? Cherches-tuas te protéger de quelque chose ou as-tu toi aussi un passé lourd de souvenirs douloureux ?"

Gill attendit, elle s'était livrée à lui, il était légitime qu'elle veuille le connaitre lui aussi.
De plus, sa curiosité résultait plus d'un pressentiment que d'une acte de voyeurisme.

Lui aussi.

Elle avait deviné que s'il était capable de l'entendre parler de sa deuxième face sens paraitre intrigué, juste intéressé, c'est qu'il partageait ce secret.

Ce n'était qu'un pressentiment mais elle voulait en avoir confirmation.
Peut-être n'était-elle pas la seule à être un monstre finalement, peut-être que lui plus qu'un autre pouvait comprendre.

[Whahou^^ GOOD!!]

Keikoku accrochait son regard attentif aux yeux cristallin de la fillette. Il était calme. Celà faisait longtemps qu'il n'avait pas éprouvé pareil appaisement. Les mirettes de Gill marquaient un embarras aprofondi. Le blond hocha la tête. Elle hésitait à se dévoiller et il la comprennait.

Le regard céleste de la jeune fille se tourna vers celui de l'élémentaire, juste le temps de se raprocher. Le silence. Le blond poussa un long soupire flâneur. Le feu au dessus de sa main chaloupait sereinement. Les flammes, le blond, l'atmosphère...Tout était détendu. Seule Gill se tourmentait encore à l'idée de révéler son secret si longtemps laissé dans le silence.

Après un instant de réflection, elle plia les genoux pour s'installer en face de Keikoku, le regard et l'esprit dans les vagues de la confusion. Elle commença alors son histoire.

"C'est arrivé il y a 3 ans, j'en avais 14." 17ans...Elle était jeune.

"J'ai toujours vécu dans le milieu aristocratique, un vrai monde de requin. Je soupçonnait déjà que les grandes réceptions cachaient en fait des réunions dont le sujet était bien moins blanc que ce que les invités laissaient penser."

Les yeux verts du blond, plongés dans le visage harmonieux de Gill, réfléchissait l'entendement. Tout comme lui, elle connaissait les conséquence du monde des riches. L'aristocratie avait trois âges successifs: l'âge des supériorités, l'âge des privilèges et l'âge des vanités. Sortie du premier âge, elle dégénèrait dans le second et s'éteingnait dans le dernier. "Un monde de requins" comme elle le disait si bien.

"Et puis un jour j'en ai saisi la réelle ampleur. Mon père devenait de plus en plus paranoïaque. Nous avons déménagé plusieurs fois, supprimant tout les contacts que mes parents entretenaient avec d'autre. Seul un homme continuait à nous suivre, à nous écrire et à voir mon père. C'était son meilleur ami. Je ne me suis jamais méfiée de cet homme, j'étais loin de me douter que... "

Gill intterompit l'histoire. Keikoku fronça inconsciament les sourcils: Il avait malheureusement deviné la suite.

"Je soupçonnait mon père de tremper dans des affaires illicites et j'ai finit par aller fouiller dans son bureau pour essayer de me convainre que je me trompait. J'y ai découverts des tas de papiers, officiels et non officiels, des lettres, des relevés de compte. D'après cela j'ai compris que mon père avait participé à un traffic illégal d'armes et d'argent falsifié. Tout a pris un sens à ce moment-là: les fuites, les lettres anonymes, l'angoisse de mon père... Il avait, grâce à se traffic récolté une montagne d'argent dont la majorité devait revenir à celui qui lui avait fourni les armes. Mais mon père avait déjà tout dépensé. Il était incapable de rembourser sa dette et recevait de plus en plus souvent des menaces."

L'élémentaire buvait le récit de Gill comme de l'eau de source, comme magnétisé par sa voix cristaline tremblante. Se fabriqué des ennemis était véritablement une occupation d'aristocrate.

"On le menaçait de tuer un des membres de sa famille s'il ne remboursait pas. il ne pouvait pas. Alors c'est arrivé. Le corbeau était son meilleur ami, je l'ai découvert par après. Il savait que mon père n'attachait aucune importance à ma vie. Il s'en est donc pris à ma mère..."

Keikoku écarquilla les yeux. On lui avait pris sa mère, tout comme lui. Il poussa un long soupire affligé. Gill continua.

"Il est arrivé un jour à la maison, mon père s'était absenté, comme nous le connaissions, ma mère et moi n'avons pas pris garde et nous l'avons laissé entrer.
Il a commencé à se montrer violent, il m'a pris en otage, un poignard sur la gorge, pour forcer ma mère à le suivre en haut et ordonner aux domestiques de rester aux cuisines."

La tête du blond retomba vers le sol.

"Nous sommes montés, il m'a attachée et s'est ensuite tournée vers ma mère.
Contrairement à mon père, ma mère tenait réellement à moi elle ne s'était donc pas enfuie, par crainte qu'il ne me liquide.
Il s'est avancé, menaçant..."

La main déposée à plat sur le sol de l'élémentaire se crispa.

"Il l'a tuée, simplement, un poignard enfoncé dans le coeur et il s'est enfui, la laissant agoniser dans son sang, je la voyais mais je ne pourvais rien faire."

Les doigts se refermèrent brusquement, fesant crisser le parquet.

"Je me sentais terriblement frustrée, incapable et inutile, je voyais ma mère mourir sous mes yeux sans pouvoir l'aider. Alors, Elle est apparue en moi, s'était ma colère qui essayait de s'exprimer mais, incapable de se manifester, elle s'était condensée jusqu'à former une deuxième partie de mon être, à se détacher de ma propre volonté.
Depuis ce jour, elle est en moi, j'ai parfois craqué, je lui ai cédé mais avec le temps j'ai appris comment réduire ses interventions, museler ses pensées. Aujourd'hui encore elle est là, et elle ne me quittera jamais.
C'est elle qui m'a poussée à m'enfuir de chez moi lorsque mon père a décidé de m'échanger contre de l'argent, et c'est elle aussi qui me donne un objectif."

Keikoku releva mollement sa tête vers la fillette, le visage fermé.

"Retrouver l'assassin de ma mère et le tuer."

L'élémentaire plissa sobrement les yeux face à cette révélation. Un objectif...Le même que le sien. Il dévisagea d'un regard blême la jeune fille. Elle était soulagée. Pour le blond, ce fit le silence qui fut une véritable libérence. Il n'en pouvait plus de tout ces sentiments qui l'affectait interieurement. Agaçant.

"Et toi, qui es-tu ? Enfin je veux dire que t'est-t-il arrivé?"

Keikoku fronça les sourcils. La question qu'il redoutait était arrivée.

"Pourquoi as-tu l'air si fermé, impénétrable ? Cherches-tu as te protéger de quelque chose ou as-tu toi aussi un passé lourd de souvenirs douloureux ?"

Il hocha la tête. C'était à son tour d'être mis mal à l'aise. Ses yeux verts glissèrent vers le feu orangé. Il ne pouvait pas en vouloir à Gill: sa réaction était normale. Seulement la luciditée de la fillette le contrariait. Il pris une profonde inspiration. L'air ne lui a jamais autant glacé la gorge. Il ouvrit la bouche pour parler, mais la referma aussitôt. Il n'avait pas l'habitude de parler de lui. Mais cette Gill, cette "double" fille l'intriguait, autant par la confiance qu'elle lui accordait que par le sentiment de bien être qu'il ressentait en croisant son regard d'ange. Temps de préparation. Il se lança.

"Je fais partie d'une grande famille qui a longtemps été réputée pour sa purtée d'esprit." Il baissa la tête. "Et puis je suis né. On me l'a longtemps reproché, de ne pas être normal." Il porta sa main à sa tempe. Il cogna sa tête trois fois. Il ne savait pas si le plus horrble était d'être repoussé à cause de ça, ou simplement d'en être concient. "Mon demi-frère, le succeseur, était la lumière, le fils de l'épouse officiel, l'enfant brillant. Et moi l'ombre, le fils d'une maîtresse, le tourmenté." Il s'arrèta. Il se redraissa furtivement pour se diriger lentement vers la fenêtre, dos à Gill. "Il était facile de se débarrasser de moi sans trop ébruiter la chose. Ils sont arrivés le jour de mes 7 ans."

Il compressa férocement ses doigts contre sa paume.

"Elle me parlait d'un nouvel homme qu'elle avait rencontré. Je ne sais pas qui c'est, elle n'a pas eut le temps de me le dire. Le chien c'est jetté sur la grille."

Le claquement d'un coup de feu résonna. Keikoku ferma les yeux.

"On s'était caché ici"

Il désigna d'un signe de tête l'endroit le plus sombre de la pièce.

"J'entend encore les pas qui résonnaient en bas. Ils sont monté. Elle les a repoussé. Elle avait l'air si terrorisée."

Il déglutina, retenant sa colère.

"On est descendu en bas. Ils étaient trop, il nous ont attrappé."

"Ne pleure pas je t'en prie."

"Elle ne voulait pas que je pleure. Je n'ai pas pleuré. Il l'on emmené dehors. Je ne pouvait rien faire."

Il leva lentement sa main enflamée.

"Je me suis enfuit grâce à ce pouvoir étrange."

Ses yeux verts se teingnèrent d'orange. Le brulait dans son regard assombri.

"Le chien était allongé par terre. Je ne pouvais plus rien pour lui."

Il ferma les yeux.

"Je suis descendu à la rivière avec son sabre. Dans l'imencitée de l'eau, une masse sombre aux contoures humains se déplaçait."

Il baissa la tête.

"Elle était morte. Ma mère était morte et je n'ai rien fait pour l'aider."

Il serra les dents.

"J'ai foncé vers eux. Il était sur l'autre rive. L'un d'eux avait un fusil. Le voile glacé de l'eau c'est refermé sur moi. J'avait froid. Et c'est là que je l'ai croisé."

Le mur émit un grondement sourd quand Keikoku le percuta de son poing.

"Elle avait les yeux verts grands ouverts. Ses cheveux roux dansaient autour d'elle. Le courrant m'a emporté loin d'elle."

Il poussa un long soupire pour reprendre le contrôle de ses sentiments.

"Après, mon maître ma trouvé et ma soigné. C'est lui qui m'a élevé. Aujourd'hui j'ai un nouvel objectif..."

Il pivota sur lui même pour se tourner vers Gill.

"Tuer mon père, le meneur de cette boucherie."

A nouveau, le silence. Keikoku ferma les yeux pour éviter soigneusement le regard de Gill. Sans un mot, il s'avança vers la trappe du grenier.

"Suis-moi. J'ai quelqu'un à te présenter." Murmura-t-il.

(Tu as deviné qu'il ne veut pas parler d'Hotaru^^)

(pas de soucis j'insisterai pas ^^)

Gill écoutait attentivement Keikoru, notant les similitudes que comportaient leur passé respectif sans toute fois être très proche.

Elle ne cilla pas lorsqu'il se leva pour aller à la fenêtre, lui tournant le dos.
Elle comprenait.

Ses phrases étaient hachées, brêves, comme s'il souhaitait raonter cela avec le moins de détails possible.

Il avait été un enfant illégitime et avait sans doute souffert de cela.
Gill ne savait pas trop ce qui était le pire : n'être de la femme véritable d'un homme mais être ignoré par celui-ci qui vous considérait comme encombrant pour finir par essayer de se débarrasser de vous ou n'être que le fils de la maitresse et par conséquent être considéré comme un bâtard par la famille au point que le père voulait également se débarrasser de cet enfant.
Les deux se valaient sans doute, les deux situations étant assez proches.

"Elle me parlait d'un nouvel homme qu'elle avait rencontré. Je ne sais pas qui c'est, elle n'a pas eut le temps de me le dire. Le chien c'est jetté sur la grille."

*Elle* Gill comprit qu'il parlait de sa mère. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire... Gill devina pourquoi et sans qu'elle en sache la raison, une flamme de chagrin naquit dans son coeur, venant rajouter à sa peine.

Pourquoi, mais pourquoi ?
Pourquoi fallait-il que ce genre de choses arrivent ? Pourquoi fallait-il que ces coups du destin frappent des êtres déjà malheureux ?

Keikoku continuait à parler, toujours face à la vitre, dos à Gill. Mais celle-ci n'aviat pas besoin de le voir pour deviner que tout comme elle, son regard s'était fait vague, se remémorrant les scènes atroces de son passé.

"J'ai foncé vers eux. Il était sur l'autre rive. L'un d'eux avait un fusil. Le voile glacé de l'eau c'est refermé sur moi. J'avait froid. Et c'est là que je l'ai croisé."

Il frappa dans le mur face à lui avec une violence insoupçonnée.
Gill ferma les yeux, tentant d'interpréter ces scènes de façon moins subjective.
Elle avait déjà assez de sa propre histoire pour souffrir, elle ne voulait pas partager cette souffrance qu'il ressentait, elle ne tiendrait pas le choc.

Elle regretta de lui avoir posé cette question, mais c'était trop tard, elle ne pouvait plus reculer.
Et quand bien même, elle ne l'aurait pas fait.

Le blond avait accepter de partager sa souffrance à elle, il était normal qu'elle prenne un peu de sa douleur à lui.

Moitié-moitié.

Keikoku avait atteint la fin de son récit, il s'était calmé et s'était tourné vers elle.

"Tuer mon père, le meneur de cette boucherie."

Oui, elle comprenait. Elle comprenait même très bien.
Tout deux voulait la mort de l'assassin de leur mère, tout deux criaient vengeance mais lequel des deux aurait à en souffrir le plus ?

Keikoku sétait tu, il évitait de la regarder.

Le silence s'installa, un silence plein de pensées chahutées, de réflexions, de douleur.

Gill tentait de ne pas exploser sous la tensions de tous les sentiments qui se mélangeaient en elle. Et dire qu'un peu plus tôt elle se baladait simplement, sans se douter qu'elle allait bientôt faire une rencontre bouleversante.
Ce garçon avait une influence étrange sur elle, cela lui faisait peur.

"Suis-moi. J'ai quelqu'un à te présenter."

Il s'était avancé vers la trappe par laquelle ils étaient entrés.
Gill se leva maladroitement, ses muscles étaient raidis, ankylosés. Elle se sentait épuisée, écrasée.

Mais elle le suivit, même si le réconfort qu'elle éprouvait en sa présence lui faisait peur elle le suivit.
En vérité le fait qu'il se séparent maintenant la terrifiait encore plus, elle ne voulait pas se retrouver seule maintenant, avec son chagrin, ses souvenirs. Il était comme une drogue, sa simple présence soulageait un peu la peine de son coeur.

Elle ne dit rien.

Leurs pas résonnaient à l'unison dans les grandes ruelles tappissées de pavées. Celà faisait déjà un petit moment qu'ils avaient quitté les feuillages réconfortants des arbres qui peuplaient la forêt, mais tout deux n'avaient prononcé pas un seul mot, se transissant dans une longue marche silencieuse. Keikoku jettaient régulièrement derière lui des regards discrets pour s'assurer que Gill le suivait toujours, et à chaques fois, elle était là droite et silencieuse, son regard rassurant plongé dans le sien. Les yeux inexprécifs dur blond se tournèrent à nouveau vers le chemin.

Ploc!

Keikoku redraissa la tête.

Ploc!

Une finne goutte d'eau venait de s'étaller sur sa peau pâle. Elle glissa sur les contoures de son visage pour percuter le sol. Ploc! L'élémentaire serra les dents. Il n'aimait pas l'eau. D'un mouvement sec, il rabattit la capuche de son long manteau sur sa tête et accéléra l'allure. Quand ils arrivèrent à une intersection, Keikoku se pressa et tourna à gauche. Deux maisons plus loin, il s'arreta. Il leva son poing vers la porte en bois et...Toctoctoc!

Il attendit, silencieux comme une tombe. La clinche s'abaissa et la porte s'ouvrit. Une masse d'ombre aux contours humains se tenait dans l'encadrure de la porte. Elle avança d'un pas dehors. Un homme. Son visage aux traits captivants sous sa chevelure grisâtre était tourné vers le blond. Ses yeux étaient masqués par un long bandeau rouge qui pendait jusqu'à ses genoux, mais on devinait qu'il fixait Keikoku d'un oeil couroussé, les sourcils froncés.

"Où étais-tu ENCORE passé?" gromella-t-il.

L'homme remarqua alors la présence de Gill. Son visage fut déformé un instant par un rictus d'étonnement, mais il se ressaisit répidement. Il leva vers l'élémentaire un doigt accusateur.

"T'as bien de la veine. Je t'aurrais bien laissé dehors sous la pluie"

Keikoku ouvrit la bouche.

"Même si tu n'aimes pas l'eau!"

Le blond la referma automatiquement et baissa la tête.

"Désolé Yunyun"

L'homme hocha la tête. Son bandeau oscilla en arrière par un soufflé capricieux du vent. Il détestait quand il faisait sa tête de chien battu, parceque ça marchait tout le temps.

"C'est bon, entrez! Mais appelle moi Yuan la prochaine fois!"

Il ouvrit la porte d'un grincement et la referma derière la fillette. Ils débouchèrent dans un couloir sombre aux murs peind en blanc maculé. Ils montèrent un petit escalier en colimasson au marches grinçantes pour enfin arriver dans le salon. Il faisait chaud dans la pièce. Normal Yuan avait allumé un petit feu dans la vielle cheminée. Le maître conduisit Gill à un fauteuille pour l'installée confortablement. Il fixait sa main ensanglantée d'un regard qu'on devinait hagard. Il s'avança alors vers une petite armoire où étaient rangés les couvertures ainsi que l'essenciel de soin. Il attrappa un long bandage blanc et le tendit vers la jeune fille.

"Que s'est-il passé heu..."

"Gill"

Enchaîna le blond. Yuan détourna son regard vers lui. Il était installé à sa plus grande surprise près de la fillette. Il était déroutant que son disciple ne s'agenouille pas en dessous de la photo posée sur la table basse de "la dame rousse". C'était surment qu'il avait trouvé un autre endroit pour la prier avant d'arriver.


(Yuan pour que tu visualises^^ https://2img.net/r/ihimizer/img134/223/yuanhn9.jpg)

Gill marchait aux côtés de Keikoku, ou plutôt essayait de ne pas se laisser distancer par les longues enjambées du blond, celui-ci se tournait régulièrement dans sa direction afin de s'assurer qu'elle suivait toujours.

Gill lui renvoya un regard rassuarant, elle faisait très très attention où elle mettait les pieds, veillant à ne pas trébucher, ce qui elle en était sûre aurait embarrassé l'élémentaire.

Il se mit alors à pleuvoir, Gill leva les yeux et aperçus les gros nuages de pluie qui se formaient au dessus d'eux.

Elle se tourna vers Keikoku, celui-ci avait rabattu son capuchon sur son visage.
Gill sourit, il n'aimait pas l'eau, normal pour un élémentaire de feu.
Elle n'aimait pas le vent, un côté du à son pouvoir de la terre.

Keikoku accéléra l'allure et Gill fu bientôt obligée de courir pour ne pas se laisser distancer.

Ils tournèrent à gauche et parvinrent devant une porte en bois, Keikoku frappa et quelques minutes plus tard, un homme étrange vint leur ouvrir, ses yeux étaient masqués par un bandeau rouge ce qui intriga Gill, mais elle s'interdit de le dévisager, cela n'aurait sûrement pas été poli.

"Où étais-tu ENCORE passé?"

L'homme avait l'air contrarié, visiblement Keikoku avait l'habitude de lui fausser compagnie sans le prévenir.

Il remarqua alors Gill et elle vit sur son visage une grimace d'étonnement mais il se retourna vite vers le blond pour continuer à l'apostropher.

"T'as bien de la veine. Je t'aurrais bien laissé dehors sous la pluie"

Bon, même si contrairement à Keikoku, Gill ne détestait pas l'eau elle préférait quand même éviter de rester dehors sous la pluie.

"Même si tu n'aimes pas l'eau!"

Keikoku baissa la tête ce qui sembla étrange à Gill, cet homme devait avoir beaucoup d'autorité pour arriver à le faire baisser les yeux.

"Désolé Yunyun"

*Yunyun ?* Ce prénom évoquait vaguement à Gill celui d'un panda, elle sourit faiblement.

"C'est bon, entrez! Mais appelle moi Yuan la prochaine fois!"

Ah non, il s'appelait Yuan finalement.

Ils parvinrent au salon, Yuan fit asseoir Gill sur un fauteuil, tout en observant d'unregard intrigué sa blessure au bras.
Gill, génée voulut la cacher mais c'était trop tard, l'homme lui tendit un pansement qu'il avait pris dans une petite armoire.

"Que s'est-il passé heu..."

"Gill"

Gill lança un regard reconnaissant à Keikoku, elle sétait contentée d'ouvrir la bouche et de la refermer tout de suite après, telle un poisson.
Yuan l'intimidait grandement et le fait de voir l'influence que celui-ci réussissait à exercer sur l'élémentaire de feu ne l'aidait pas à se sentir à l'aise.

Le dénommé Yuan se tourna vers Keikoku et Gill en profita pour observer discrètement la pièce.

Le feu qui ronflait doucement dans la cheminée réchauffait toute la pièce, lui conférant une ambiance chaleureuse.
Gill se détentit un petit peu, elle aimait bien cette pièce.


[HJ: dsl mais j'ai rien dit, je sais pas si ça t'arranges ou pas :S, sinon, fait moi signe et j'édite ]

[T'inquiète^^ Tu as respecté le caractère réservé de ton perso.]

Keikoku acceuillit le message de reconnaisance de Gill. Il se contenta de la fixer droit dans les yeux avant de retourner son attention vers son maître qui s'était approché de la jeune fille. Yuan s'agenouilla en face d'elle, pour à la fois être à son auteur mais pour également l'amadouer par un moyen détourné. Il avança lentement sa main vers le bras écorché de la fillette, détacha l'épingle qui liait en boule le long bandage blanc, l'enroula ensuite calmement autour de la plaie après avoir apliqué un désinfectant dessus et serra pour arrêter l'émoragie, le tout avec une impassibilité de docteur professionnel. Il avait l'habitude à présent de voir son disciple revenir en sang...Et comme il ne savait pas se soigner seul. Yuan tappota sur l'épaule de Gill. Le tissus blanc se garançait déjà d'une couleur rouge pourpre. Le maître fronça les sourcils avant de s'adoussir.

"T'inquiète pas petite je te veux pas de mal, je veux juste comprendre." Ajouta-t-il sur un ton voulu protecteur.

Keikoku garda le silence, fixant les étincelles monter lentement au dessus du feu embrasé dans le cadre de la cheminée.

Yuan pansait la plaie de Gill avec un professionnalisme qui étonna celle-ci.
Visiblement il avait l'habitude de devoir soigner des blessures comme celle-là.

"T'inquiète pas petite je te veux pas de mal, je veux juste comprendre."

Gill passa sur le "petite", Yuan lui inspirait un air de profond respect.

Comprendre, qu'y avait-il à comprendre ?

Gill se tourna vers Keikoku afin d'obtenir un signe quant à ce que Yuan voulait vraiment savoir mais le blond avait détourné les yeux et fixait à présent la cheminée.

Elle se retourna vers Yuan.

"Merci... Vous êtes le maitre de Keikoku n'est-ce pas ?"
Cet homme dont l'élémentaire lui avait parlé et qui l'avait receuilli.

"Ce qui c'est passé... euh... disons que Keikoku, elle se retourna vers celui-ci, ne sachant pas trop s'il avait quelque chose contre le fait qu'elle explique à son Maitre .
...Il pensait que j'étais une sorte de fantôme, de revenant en quelque sorte et j'ai pensé que... elle montra son bras à Yuan, c'était le seul moyen de lui prouver que je vivait bel et bien en vie et qu'il se trompait."

Elle se tut quelques instants puis ajouta:

"C'était surement stupide, il evait bien y avoir d'autres moyens mais je n'ai pas vraiment réfléchi..."

Elle observa tour à tour Yuan et Keikoku, se demandant lequel réagirait le premier.

[désolée pour ce post un peu court mais je savais pas trop quoi dire ><]

[Je vais t'apprendre quelque chose sur le RP...Ce qui compte, ce n'est pas la longueur du message, mais c'est la qualité! C'est Eli' qui m'a apris ça avec ces messages cours mais géniaux.^^]

Le feu crépitait sereinement, plongeant la pièce dans une chaleur cordiale. Keikoku fixait intencément le dessus hardant des flammes lècher l'air d'un mouvement frivol. Il ne voulait pas vraiment prendre part à ce sujet de conversation, c'est pourquoi il s'enfuyait dans ses pensées..."vers un monde meilleur"...le monde qu'il avait créé dans sa tête...

Yuan, quant à lui, appuyait son regard caché par son bandeau sur la jeune fille. Celle-ci semblait un peut gêner, comme engoncé par sa propre conscience.

"Merci... Vous êtes le maitre de Keikoku n'est-ce pas ?"

L'homme aprouva d'un signe de tête.

"Je suis effectivement son maître d'arme et son tuteur."

Il passa d'un mouvement cagnard sa main dans sa nuque, un peut honteux de la situation car il se doutait bien que son disciple n'était pas tout à fait blanc dans l'affaire.

"Ce qui c'est passé... euh... disons que Keikoku..."

Elle avait marqué un temps d'arret prononcé afin de chercher le regard vert du blond, comme pour quémender une permission de parler. L'élémentaire ne bougea pas, l'abandonnant dans cette discution embarassante.

"Il pensait que j'étais une sorte de fantôme, de revenant en quelque sorte et j'ai pensé que..."

Elle tendit son bras écorché vers le patriarche.

"C'était le seul moyen de lui prouver que je vivait bel et bien en vie et qu'il se trompait."

Elle se laissa chouare dans la confusion un instant. Elle repris après la parole pour donner une justification à son acte irréfléchi.

"C'était surement stupide, il evait bien y avoir d'autres moyens mais je n'ai pas vraiment réfléchi..."

Yuan baissa légèreùent la tête, ne savant pas dans l'imédiat quoi répondre à la fillette. Un silence lourd s'installa, annimé par le crismant du feu. Le maître posa à plat sa main sur le genoux de Gill.

"Tu es courageuse petite."

Il lui accorda un sourire réconfortant avant de se tourner vers son disciple.

"Quant à toi tu es vraiment un imbécil"

Keikoku tourna son regard de braise vert Yuan. Celui-ci avait les sourcils froncés. Il savait qu'il ne risquait rien pour le moment car le maître ne prendrait pas le risque de s'énerver devant la jeune fille pour ne pas la mettre mal à l'aise. Mais il savait également que le sujet de discution n'allait pas rester bien longtemps tabou.

Yuan reporta son attention sur Gill.

"Tu veux sans doute manger quelque chose ou boire?"

Il se redraissa et sourit.

"Sois pas gênée, tu ne déranges personne ici."

"Tu es courageuse petite."

Gill lança un regard étonné à Yuan, courageuse, elle ? Elle appelait plutôt ça de la stupidité mais bon...

"Quant à toi tu es vraiment un imbécil"

A nouveau Gill s'étonna, Keikoku, un imbécile ? Hum...
Il lui semblait que les rôles étaient inversés dans tout ça.
Néanmoins,elle comprit que Yuan pensait à quelque chose en particulier et qu'il ne voulait pas en parler devant elle ce qu'elle comprenait tout à fait. Elle débarquait ainsi chez lui, sans savoir pourquoi ni quoi faire.

Oui, que faisait-elle là en fait ?

"Tu veux sans doute manger quelque chose ou boire?"

Gill observa le maitre, décidément, il était vraiment gentil et très généreux, elle ne savait pas ce qui le poussait à être aussi aimable avec elle.

Elle hocha la tête avec un petit regard de remerciement.

Depuis quand n'avait-elle pas mangé ?

Depuis ce matin, elle n'avait rien bu ou mangé depuis ce matin.
Tout cela en plus du fait qu'elle était vraiment épuisée et qu'elle avait perdu quand même assez de sang...

Bon ok, manger quelque chose avant de tomber dans les pommes.

"Sois pas gênée, tu ne déranges personne ici."

Yuan lui avait souri, elle lui renvoya son sourire pour le remercier de tant d'attention.

Tandis que Yuan allait chercher de quoi régénérer son métabolisme elle regarda Keikoku, celui-ci n'était pas intervenu dans la conversation et ne semblait pas avoir envie de briser sa contemplation des flammes.

Gill ne rompit pas le silence qui s'installa, elle se perdit dans ses pensées, revivant l'étrange journée qu'elle vivait.

Les flammes s'agitèrent dans un mouvement folâtre. Les yeux verts du blond tournèrent dans leur orbite vers la petite Gill. Celle-ci adressa un petit sourire à Yuan...Un simple sourire pour remercier de tant de généreusité. Celà faisait longtemps maintenant que Keikoku utilisait ce langage des signes pour communiquer ses sentiments. Le maître se leva pour se diriger d'un pas engourdi vers la cuisine.
Le regard vert de la fillette se posa sur l'élémentaire. Celui-ci fronça les sourcils faiblement. Vert? Non, à la lumière pure, ils avaient une teinte grisâtre. Keikoku détourna son attention à nouveau vers le brasier qui ronflait dans la cheminée.

Ce silence, ce geste gêné, c'était son signe à lui de montrer qu'il était désolé.

Les mains de Yuan tremblaient. Il ouvrit crûment une armoire. Il tendit son bras crispé vers une caserole. Il la saisit fermement. Il se redraissa pour plaquer l'outil de cuisine sur la table chauffante. Clang! Se diriger vers une autre armoire en hauteur. Attrapper une boite de sauce. Le pot glissa de ses doigts pour s'écraser sur le sol.

"Et merde"

Ses doigts se serrèrent sur le bas de son dessus rouge. Le tissus crissa entre sa mains. Ce n'est pas grâve. Nettoyer.

Quelques instants plus tard, le patriarche déposa sur la table un plat de spagettis. Il dressa la table vite fait, un faux sourire aux lèvres. Fourchettes, assiètes...Il ne manquait plus qu'une boutielle de Sake et voilà, le repas était servi.

Keikoku quitta son coin sans prononcer un mot. Il tirra sa chaise du dessous de lla table et si installa. Yuan fit de même.

"Mais dit-moi, pourquoi tu a ramenés cette petite ici?" demanda le maître d'un air songeur.

Keikoku se tourna vers Gill, attendant du regard à son tour une permission. Il plaça lentement sa main sur son visage, mansquant ainsi encore une fois la moitié de son visage.

Pendant que Yuan s'affairait à préparer le repas, des tas de bruits provenaient de la cuisine, fesant un tel vacarme que Gill se demanda si elle n'allait pas se lever pour donner un coup de main au maitre.
Elle réfléchit puis se rétracta, il était surement capable de se débrouiller tout seul et elle ne voulait pas l'offenser.

Gill se contenta donc d'attendre, prolongeant le silence qui s'était installé entre elle et l'élémentaire du feu.

Elle pensa au fait que Keikoku était un élémentaire de feu, il ne s'en cachait pas, contrairement à elle ce qui la mettait mal à l'aise.
Devait-elle lui dire qu'elle était une élémentaire de terre ?
Et comment réagirait-il ?
Certes, comme il n'était pas un élémentaire de l'air il n'y avait aucune raison pour qu'ils se détestent mais les élémentaires étaient tout de même des adversaires non?

Elle se dit qu'elle devrait peut-être se rendre un jour ou l'autre à la base des élémentaires de la terre, là elle trouverait sans doute quelqun qui pourrait éclairer ses interrogations.

Pendant qu'elle réfléchissait ainsi, Yuan avait dressé la table et apporté un plat de spaghettis dont le fumet la tira de ses pensées.

Keikoku se leva et alla s'asseoir, Gill fit de même.

Le maitre interrogea Keikoku :

"Mais dit-moi, pourquoi tu a ramenés cette petite ici?"

Oui, pourquoi ?

Gill n'avait rien contre Yuan, plus le temps passait et plus elle s'habituait à lui mais elle se demandait tout de même ce qu'elle faisait là.

Keikoku se tourna vers elle et posa la main sur la moitié de son visage.

Gill palit, elle comprit que le blond voulait parler à son maitre de l'Autre et qu'il lui demandait avant la premission.

Elle hésita puis finalement poussa un soupir résigné et hocha imperceptiblement la tête.

Language des signes. Le regard allarmé de la fillette indiqué au blond qu'elle avait compris. Moment d'hésitation marqué par un visage pâle. Hochement de la tête. Elle venait de plier. Le regard vert glissa vers son maître qui le fixait, le visage fermé.

"Elle aussi."

Il baissa modiquement la tête.

"Elle est aussi une "double-fille" Yuan"

L'homme hocha la tête. Il reporta son attention à son plat. Prendre la fourchette, l'enfoncer dans le plat, tourner, macher, avaler. Il réduisait ses gestes au fonctionnement mécanique d'un robot. Oui, il se réduisait à un "monsieur-tout-le-monde" pour ne pas perdre le contrôle.

"Et alors?" interrogea-t-il tout en avalant une bouchée de pates.

Le blond leva lentement sa tête vers le plafond, ou plutôt vers le ciel, vers les étoiles et le monde des rêves.

"Et bien j'ai pensé que elle aussi elle avait besoin d'aide."

Yuan reposa son couvert sur la table qui émit un claquement plaintif.

"Depuis quand tu t'interresses aux sorts des autres toi?"

Demanda-t-il tout en joignant les mains. Les pupilles de l'élémentaire se contractèrent sous l'effarement. Ses yeux retombèrent automatiquement vers le sol, vers la terre, vers la vérité. Il était perdu, et célà amusait son maître. L'homme esquissa un sourire. Peut-être que son enseignement commençait à porter ses fruits.

"Hein...Je m'en doutais...Il était temps"

Keikoku ferma les yeux. Le patriarche se tourna vers Gill, sourire aux lèvres.

"Et bien petite tu es ici chez toi! Maintenant si je peux faire quelque chose pour toi ou répondre à tes question n'hésite pas."

"Elle aussi."

"Elle est aussi une "double-fille" Yuan"

Gill se redressa, ses soupçons s'étaient mués en une certitude.
Keikoku aussi avait un deuxième visage.
Elle observa attentivement l'homme qui était le premier qu'elle connaissait à vivre la même chose qu'elle.

Fins cheveux blonds encandrant un visage pâle dont les traits étaient presque constemment figés en un masque d'indifférence.
Un masque, c'était exactement cela. Qu'avait-il à cacher ? Est-ce que sa deuxième personnalité était aussi agressive que l'Autre ?
C'est alors qu'elle la vit, cette ombre au fond de ses yeux verts perçants. La même ombre qu'elle observait parfois dans ses yeux à elle et qui dénonçait son statut de "double-fille" comme il le disait.

Ce garçon avait étrangement beaucoup de points communs avec elle, était-ce le hazard qui avait fait qu'il était le premeir humain qu'elle rencontrait après s'être enfuie de chez elle ?

Non, elle ne croyait pas au hazard, elle croyait au destin.
Elle remercia le destin d'avoir mis sur sa route un être si proche de ce qu'elle était, comme pour lui dire : "tu n'es pas seule".

"Et alors?"

Yuan avait posé la question sur un ton totalement neutre pendant qu'il mangeait son plat, Gill remarqua d'ailleurs que ces gestes étaient curieusement très mécaniques.

"Et bien j'ai pensé que elle aussi elle avait besoin d'aide."

Cela voulait-il dire que Keikoku avait rencontré des problèmes que Yuan étaient parvenus à l'aider à maitriser ?
Peut-être pourrait-elle également demandé des conseils.
Elle regarda son assiette feignant de ne pas se sentir concernée par la conversation. Elle mangea un peu.

"Depuis quand tu t'interresses aux sorts des autres toi?"

Gill releva la tête, juste à temps pour voir le regard de Keikoku se rétrécir et plongé vers le sol.

"Hein...Je m'en doutais...Il était temps"

Bon, si avant elle parvenait à suivre les paroles du maitre et de l'élève, il fallait bien qu'elle admette que là elle ne comprenait rien du tout. C'était comme un échange silencieux entre eux deux, un échange dont elle ne saisissait pas le message.

Yuan se tourna vers elle en souriant, visiblement satisfait.
Elle ne comprenait toujours pas.

"Et bien petite tu es ici chez toi! Maintenant si je peux faire quelque chose pour toi ou répondre à tes question n'hésite pas."

Gill avait des millions de questions à lui poser, mais elle doutait d'être capable de formuler la plupart d'entre elles.

*Pourquoi avez-vous un bandeau sur les yeux ? Keikoku est-il vraiment atteint d'une deuxième personnalité lui aussi ? Pourquoi ne m'en a-t-il rien dit ? Comment se manifestait-elle ? Comment l'avez-vous aidé? Que vouliez-vous dire par je m'en doutais? Que pensez-vous des élémentaires ? Pourquoi vos gestes sont-ils si brusques ? Pourriez-vous m'entrainer au combat ?*

Et encore toute une panoplie.

Au lieu de cela elle se contenta de dire :

"Merci...euh pourriez-vous m'apprendre à contrôler l'Autre ?"

Elle jeta un regard discret vers Keikoku, il fallait bien qu'elle lui dise un jour...

"Ah oui, euh... désolée de dire cela aussi subitement mais..., oui c'était peut-être un peu cru de dire cela comme ça.

Elle leva la main à hauteur de son visage.
Des petits caillous apparurent dans sa paume et elle les fit tournoyer autour de ses doigts.

...Je suis aussi une élémentaire de la terre. Je tenais juste à ce que vous le sachiez."

En fait elle songea qu'elle aurait dû leur dire avant qu'ils se montrent aussi gentils avec elle. Après tout, elle ignorait les relations qu'entretenaient les élémentaires qui n'était pas opposés ou du même élément.

[J'ai oublié de dire que les habitations c'est dans le centre OO pas de pouvoir dans le centre...Mais c'est pas grâve t'inquiète.]


Le regard appuyé sur la jeune fille, Yuan demeura aphone. Il s'amusait à lire dans les yeux désorientés de la jeune fille une montagne de questions qui défillaient les unes après les autres. Il posa son coude sur la table pour appuyer sa joue sur sa main, un fin sourire égayé perché sur les coins de ses lèvres. Il attendait toutes ces questions avec impassience. Elles ne viendraient peut-être pas toutes tout de suite, il allait devoir faire le pied de grue.

"Merci...euh pourriez-vous m'apprendre à contrôler l'Autre ?"

Saisissement. Le blond releva sa tête impassible vers la jeune fille. Le maître se contenta de presser ses doigts sur son front tout en le carressant d'un air blazé. C'était plus compliqué que ce qu'elle pensait.

"Ah oui, euh... désolée de dire cela aussi subitement mais..."

Yuan plissa faiblement les yeux face à la gravitée du ton employé.

"Je suis aussi une élémentaire de la terre. Je tenais juste à ce que vous le sachiez."

Keikoku poussa un simple soupire frivole. le patriarche se contenta de dresser un grand sourire sur son visage amusé.

"Ca ne nous dérange pas Gill."

Il passa sa main dans les finnes mèches de ses cheveux.

"Tu crois ue je vais te faire saigner pour voir si ton sang est rouge où si c'est de la sève?"

Il eut un petit rire gouaillé. Ses muscles se désserèrent. Il se sentait mieu, un peut plus détendu.

"Il n'y a pas vraiment de différence entre toi Keikoku ou moi tu ne crois pas?"

Son sourire s'estompa peut à peut. Il venait de se rappeller de l'autre question.

"Pour ton autre personnalité..."

L'élémentaire se pencha sur le dossier de son siège. Pas parcequ'il avait mal au dos, non c'est une réaction typique des personnes qui ont une envie passagère de fuire une conversation. Celà faisait longtemps qu'il se cachait à l'arrivée de cette situation, ce n'est pas aujourd'hui qu'il changerait.

"Celà fait des année que j'ai essayé de comprendre."

Son visage fermé se tourna vers son disciple qui battait nerveusement du pied sur le sol.

"Je pense que c'est plutôt toi qui doit trouver le moyen de mettre la bête en cage."

Retour vers la jeune fille.

"En ayant conscience qu'elle risque de sortire n'importe quand. Je ne peux malheureusement pas t'aider à ce niveau là, ùais ça ne veut pas dire que je ne fairait rien pour toi."

Hochement de tête. Sourire.

"Tu as d'autres questions je le voie bien alors n'hésite pas je ne mord pas."

"Ca ne nous dérange pas Gill."

Bon, visiblement, aucun d'eux n'accordait vraiment de l'importance à son statut d'élémentaire.
Tant pis, ou plutôt tant mieux.

"Tu crois ue je vais te faire saigner pour voir si ton sang est rouge où si c'est de la sève?"

Gill Répondit par un faible sourire qui se transforma en légère grimace lorsqu'elle jeta un coup d'oeil au pansement de son bras qui avait acquis une jolie couleur vermeille.

Il n'y a pas vraiment de différence entre toi Keikoku ou moi tu ne crois pas?"

Gill ne dit rien, pour elle il existait un monde entre chaque être humain et elle avait beau être proche de ces deux-là, elle se sentait tout de même à part de par ses pouvoirs de la terre. Mais bon, si cela ne les dérangeait pas.

"Pour ton autre personnalité..."

Gill remarqua qu'il fuyait la conversation, ce qui lui parut étrange.
N'était-ce pas pour cela que Keikoku l'avait amenée ici ?

"Celà fait des année que j'ai essayé de comprendre."

Keikoku tapait nerveusement du pied sur le sol mais Gill continua à fixer Yuan dans les yeux.

"Je pense que c'est plutôt toi qui doit trouver le moyen de mettre la bête en cage."
"En ayant conscience qu'elle risque de sortire n'importe quand. Je ne peux malheureusement pas t'aider à ce niveau là, ùais ça ne veut pas dire que je ne fairait rien pour toi."

Gill soupira, elle n'en voulait pas au maitre, au fond d'elle-même elle avait toujours su que c'était à elle d'apprendre seule à domestiquer l'Autre.
Mais elle ne voyait pas trop ce qu'elle pourrait demander d'autre à Yuan.

Peut-être lui enseigner les maniement des poignards ?
Non, elle ne voulait pas profiter de la situation, elle demanderait plutôt à l'armurier.

"Tu as d'autres questions je le voie bien alors n'hésite pas je ne mord pas."

Re-soupir.

Etait-elle à ce point transparente pour qu'on lise aussi facilement en elle ?

"Eh bien... désolée si cela vous semble impoli mais, qu'avez-vous aux yeux ?"

Elle regardait le maitre droit dans les yeux, ou plutôt droit dans ce qui lui semblait être ses yeux.
La question l'intéressait réellement, ce n'était pas juste une curiosité mal placée.

Faible soupir coiffé d'un nouveau silence assomant. Les muscles contractés du blond se détendirent au même titre que la conversasion tabu s'envolla. Yuan avait sentit ce soulagement. Il savait que son disciple n'aimait pas participer à ce genre de sujet, c'est pourquoi par respect il enleva la chose du tapis, certe pour la remettre plus tard, mais de préférence en abscence de l'élémentaire. Le maître coucha ses avant-bras à plat sur la table, ouvert à la conversation. Son attention se reporta sur la petite Gill si tourmentée.

"Eh bien... désolée si cela vous semble impoli mais, qu'avez-vous aux yeux ?"

L'étonnement trahissa un instant le visage voulu calme et impassible du maître. Il était surpris d'une telle question, non seulement parcequ'elle n'était pas forcément ajustée au sujet de conversation de départ, mais également parceque celà faisait bien longtemps qu'on ne lui avait plus posé cette question. Il poussa un long soupire blazé. A quoi bon? Il avait promie qu'il allait répondre à toutes les questions. Peut être que la fillette voulait commencer par tatter la conversation timidement avant de vraiment poser des questions importantes.

"Et bien" Commença-t-il "Disons simplement que j'ai eut un...comment dire..."

Son regard se tourna faiblement vers son disciple qui deumara silencieux, comme enterré dans sa propre tombe, les yeux trachants tel la lame d'un cimetaire rivé vers le plafond.

"Accident...Qui m'a rendu mal-voyant, mais complètement aveugle."

Il tourna à nouveau sa tête vers Gill.

"C'est pour m'empècher de claquer devant le regard des autres que je garde ça sur les yeux. Mais ça ne m'empèche pas de voir un peut."

Un sourire naissant perla son visage assombri.

"D'autres questions?"




[Je tiens à présisé que ce n'est pas du tout pour ça que Yuan porte un bandeau dans le manga XD mais fallait que je trouve un truc "autre" que ça parceque>< Brf faut avoir lu le manga ^^' Les autres compatissent surement ><]