Eihwaz et la guerre

Printemps, jour 128, en l’an 28 AB
Année 248 de L’ère Impériale selon le calendrier de la Capitale.

Rapport des autorités concernées, concernant une demande de renseignements envers la Ville d’Eihwaz, élément officiel de l’Empire en place.


Rapport des archives militaires concernant la Ville D’Eihwaz

On possède très peu d’archives datant d’avant ce qu’on nomme la Grande Guerre, si ce n’est que cette guerre n’était pas la première, mais qu’elle est probablement la plus longue et meurtrière.
On ne dispose pas non plus d’informations sur l’apparition des premières Sentinelles, celles-ci sont restées dissimulées. La nature même des Sentinelles, ainsi que l’étendue de leurs pouvoirs demeure très incertaines, et il est probable que toute trace d’information à ce sujet ait été soigneusement effacée par celles-ci.
On sait juste que les premières Sentinelles ont été contactées par les autorités en fonction peu de temps après le début de la Grande Guerre, et qu’après cet appel, la présence de Sentinelles dans la ville ne s’est jamais dissipée.
La population de la Ville contient au moins une Sentinelle Reconnue, connue uniquement sous le nom de Yume, actif sur le marché noir et une autre probable, E. Shadock, général de son état. Il est possible que d’autres rôdent en ville, sans pour autant se dévoiler.
Après la déclaration de guerre, le rôle de l’armée dans la politique de la ville s’est considérablement accru, le général en fonction occupant officieusement (à l’époque) le rôle de Maire.

Cependant, on peut déjà retracer certains éléments de la chronologie post-barrière. On s’accorde généralement pour noter la création de la barrière comme l’an 1 AB (Après-Barrière)



[Note PNJ: je fais ce que je peux au niveau de la mise en page]

Note concernant les phases de la Grande Guerre :

On désigne la Grande Guerre comme l’ensemble des combats et conflits qui ont débuté en 220 (Chronologie de l’Empire) soit en -1 AB (Chronologie d’Eihwaz).
Celle-ci a pris diverses formes, et s’est déroulée en plusieurs phases reconnues. Pour plus de facilité avec les données ci-dessus, les dates sont données en chronologie Eihwazienne :

- Tensions : (-10 AB à -1 AB) : Cette phase n’est pas vraiment une guerre au sens propre du terme, mais la ville d’Eihwaz se situe sur un fleuve, a proximité de la frontière de la Nation. Sa position stratégique en a toujours fait une cible de choix. Le contrôle d’Eihwaz assure un accès au fleuve, une base fortifiée et de la main d’œuvre.
La zone elle-même a plusieurs fois changé de camp, mais la Ville est toujours restée un membre de la Nation. Cela a servi de motif à l’Agresseur, pour réclamer la zone.

- L’agression (-1 AB à 2 AB) : Cette phase est le point culminant des tensions entre la Nation et l’état voisin. Celui-ci n’acceptait plus de voir Eihwaz comme une ville de la Nation. Les troupes de l’Ennemi ont donc été envoyées sur Eihwaz, avec pour but de prendre la ville, puis de l’occuper suffisamment longtemps contre les troupes de la Nation.
L’armée de la Ville, dépourvu du soutien de la Capitale, a tenu durant 32 semaines, avant que la Ville ne cède.

- L’occupation ( 2 AB à 4 AB) : Durant 2 ans, la ville fut sous le contrôle de l’Ennemi, celui-ci cherchant alors a conclure un accord de Paix, lui permettant de conserver la Ville. Ceci a toujours été refusé par l’Empereur.
C’est à cette époque qu’apparurent les premiers élémentaires, alors une bénédiction pour la ville. Ceux-ci permirent une résistance forte, et profondément gênante pour l’Occupant, usant ses troupes, et facilitant la reprise de la Ville par les armées de l’Empire.

- L’Observation (4 AB à 7 AB) : Ces 3 années furent parmi les plus étranges et calmes de la guerre. Après avoir perdu le contrôle de la Ville, les troupes ennemies se retranchèrent sur la frontière, attendant de reconstituer leurs forces, ce que fit également l’Empire.
Cette phase fut celle de l’espionnage, chacun des protagonistes cherchant à connaître le nombre de troupes dont disposait l’autre, et à en connaître les points faibles.
Cette phase s’est achevée avec la Bataille de la Forêt Ardente. (Voir note)

- La Guerre « Régulière » (7 AB à 19 AB) : Après le Bataille de la Forêt, la guerre entra dans une phase plus classique, les deux armées s’affrontant par escarmouches, il n’y eut plus de rassemblement massif de soldats. Dans un même temps, la ville d’Eihwaz commença à vouloir la fin des élémentaires, cause de troubles en ville. Lors du printemps 14, une troupe de civil traqua et expulsa hors de la ville tous les élémentaires qu’ils trouvèrent, mais cela ne changea rien dans la situation de la ville.

- Le Siège et la Paix (19 AB à 22/24 AB) : La ville fut à nouveau assiégée, mais cette fois sans être prise, grâce à une défense hargneuse d’élémentaires, voulant montrer leur utilité a la ville, et grâce au fort développement du marché noir, sous l’impulsion du personnage surnommé Yume (sentinelle reconnue), qui permit un approvisionnement de la ville. Le siège prit fin grâce au retour de l’armée Impériale, et déboucha sur l’accord des Deux Cités, amenant une paix provisoire a Eihwaz, qui était toujours sous la menace de l’Ennemi.

Note sur l’accord des Deux Cités ( 24 AB) : après la fin du siège, et le léger retrait des troupes ennemies, un accord fut signé, permettant une paix, en échange d’un tribut versé par Eihwaz.
Cet accord tint 3 ans, jusqu’en 27 AB, c’est-à-dire après l’arrivée de E. Shadock au pouvoir, et il est possible que son influence sur la ville ait mené à la rupture du payement du tribut, favorisant un retour a la guerre. Après le non payement, l’armée Ennemie reprit les combats contre Eihwaz. Ceux-ci sont toujours en cours actuellement.

Note sur les faits marquants de la guerre :

Bataille de la Forêt Ardente : 7 AB : Bataille entre l’Empire et l’Envahisseur, après que chacun ait recruté nombre de soldats. Cette bataille est la plus sanglante de la Grande Guerre, du fait du nombre de soldats inexpérimentés, du lieu, la Forêt se dressant aux pieds d’Eihwaz et du soleil brûlant de l’époque. On estime que l’Ennemi avait près de 30.000 combattants, pour environ 25.000 pour l’Empire. On s’accorde généralement pour dire que cette bataille n’a pas été remportée, mais perdue par les deux camps.

Le premier choc s’est déroulé à l’aurore, les armées de l’Ennemi voulurent prendre l’Empire par surprise en attaquant par la forêt, mais des espions impériaux avaient eu vent de cette offensive.
A environ 6h, 5.000 fantassins ennemis surgirent de la forêt, pour être accueilli par l’artillerie Impériale, soutenue par 3.000 fusillers Impériaux.
Dans un même temps, la cavalerie Impériale traversa les champs, dans le but de prendre les troupes en forêt à revers. Ils arrivèrent droit sur les troupes d’élites ennemies, qui assuraient l’avancée de leur propre artillerie.

Entre 7h et 13h, les combattants affluèrent dans la forêt même, de chaque camp. Au point culminant de la bataille, on aurait pu compter près de 18.000 soldats ennemis, pour 15.000 soldats Impériaux, s’affrontant en pleine forêt, dans un chaos indescriptible.

Le « tournant » du combat a eu lieu aux alentours de 13h. C’est à ce moment que la cavalerie ennemie voulu charger à travers le sous-bois, pendant que leurs troupes d’élite contournaient l’armée par les champs. Ceux-ci n’arrivèrent jamais, ils tombèrent sur les troupes d’élite de l’Empire, qui tentaient la même manoeuvre, donnant un combat d’une violence incroyable, celui des 4.000 meilleurs soldats Impériaux, face aux 5.500 soldats Ennemis. L’expérience, la hargne et le courage des combattants entraînèrent la quasi-extermination des deux camps.

Sur la même période, la charge de cavalerie Ennemie tomba sur le régiment d’artillerie Impérial, qui essayait de rejoindre son état-major par les sous bois. Ce régiment était dirigé par un capitaine qui détermina la suite de la bataille. Encerclé, acculé, sans possibilité de survie autre que la reddition, il préféra a l’emprisonnement une mort rapide.
Faisant face au capitaine Ennemi, il aurait eu ces mots :
- « Qu’importe la mort, puisque cette forêt est désormais l’enfer. »
Ce faisant, il mit feu aux réserves de poudres de son régiment, dont l’explosion fut clairement entendue sur l’entièreté du champ de bataille. Mais après l’explosion vient le feu, et la forêt desséchée par le soleil brûlant, s’embrassa comme de la paille.
Les troupes impériales et ennemies se retrouvèrent coincées par le feu, semant la confusion, et surtout la mort. Nombre de soldats furent encerclés par les flammes, ou entre celles-ci et le camp adverse. Tous périrent.

De leur points de vue, les états-majors sonnèrent la retraite rapidement, mais à ce moment, la quasi-totalité des armées était soit en forêt, soit en combat dans les champs.
Les deux armées avaient mit 3 ans a se reconstituer, elles furent défaites en 8 heures.
Des 30.000 combattants Ennemis, 1.300 survécurent.
Des 25.000 soldats Impériaux, 1.200 survécurent.

Un monument en forêt a été érigé en la mémoire des 52.500 morts de cette bataille, qui reste dans les mémoires comme le pire événement du siècle.

Note sur le printemps civique (14 AB) :

Environ 11 ans après l’apparition des premiers « symptômes » élémentaires, et malgré l’Exode dans les 4 quartiers des clans opposés, les luttes entre élémentaires ennemis allèrent grandissantes de 3 AB a 6 AB. Apres cela, de nombreux élémentaires ayant été recrutés dans l’armée, parfois de force à la place d’un emprisonnement de longue durée, le taux d’élémentaires en ville chuta fortement. Les dirigeants Civils y virent l’occasion unique d’en finir avec ce fléau dont ils n’étaient pas responsables, mais dont ils subissaient chaque jour les conséquences. Ils décidèrent alors de rassembler tous ceux qui étaient prêts à rendre service a leur ville. L’erreur fut de croire que le « caractère élémentaire » avait une quelconque origine génétique. On parle généralement du printemps Civique comme la phase de gloire de l’anti-élémentarisme (du moins, dans sa première génération, avant l’arrivée de E.Shadock et de J.Wreed au pouvoir, considérés comme la 2e génération d’anti-élémentarisme)

Le début précis des actions d’expulsion est inconnu. On estime qu’une vingtaine de jours après l’hiver, une assemblée de 350 civils se retrouvèrent dans le quartier sud, et entreprit de traquer tout ce qui s'apparentait a un élémentaire. Le Feu fut d’abord le plus durement touché, car le caractère généralement impulsif de la quasi-totalité de ce Clan les amena à combattre cette opposition, se dévoilant ainsi entièrement comme élémentaire. Mais ils étaient encore en nombre minoritaire, et malgré leurs pouvoirs, un grand nombre de familles, qui avaient le malheur d’avoir ne serait-ce qu’un seul parent élémentaire, furent expulsées de force de la ville.
On estime que le nombre d’élémentaires du feu diminua d’environ 90% en 3 semaines.

Parallèlement, des actions similaires eurent lieu dans les 3 autres quartiers, avec moins d’efficacité, du moins dans les premières semaines. Les 3 autres clans, ayant assisté au démantèlement du feu, se terrèrent un peu plus dans la masse, évitant tout rassemblement.

Cependant le génie humain ne connaît pas de limite dans l’art de faire du mal a son prochain. Et bientôt des commandos anti-élémentaires spécialisés furent mis sur pieds. Ceux-ci se composaient d’au moins 3 soldats, 5 civils, et d’un élémentaire capturé. L’élémentaire servait de malencontreux « appât », provoquant systématique la haine des élémentaires opposés et permettant ainsi leur repérage et arrestation.

Même si le Feu fut le plus durement touché, on estime a 75% voir 80% la diminution du nombre d’élémentaires dans la ville, en 7 semaines. Mais cela ne permit jamais une « extinction » comme l’aurait voulu les anti-élémentaires radicaux. Au mieux, cela diminua le nombre de violence élémentaire de près de 97% jusqu'au siège de 19AB.

5 ans de calme, au prix de milliers de familles expulsées, généralement pour avoir une fille, un oncle ou un cousin « coupable d’élémentarisme ». Il a été prouvé depuis qu’il n’existe aucun « gène élémentaire », et que l’apparition de capacités élémentaire se fait de manière aléatoire, du moins pour la compréhension humaine.

Note sur le siège d’Eihwaz (19AB – 22AB)

En 19AB, suite à une défaite de l’armée Impériale, la route vers Eihwaz fut ouverte pour l’armée de l’Envahisseur. L’armée ennemie convergea donc directement vers la ville, l’encerclant entièrement et débutant ainsi le premier siège qu’eut à subir Eihwaz.
Cependant, la ville même, par sa configuration et sa localisation géographique, est l’une des pires cibles possible pour un siège. Le présence d’un fleuve traversant la ville permet en effet un accès permanent à l’eau, et un moyen même de quitter la ville, pour les plus téméraires.

La ville elle-même est probablement l’une des mieux protégées de l’Empire. Les premiers assauts de l’Ennemi se brisèrent ainsi sur les remparts de la ville. Comprenant la difficulté qu’ils auraient à prendre la ville de force, les troupes ennemies entamèrent donc un véritable siège non offensif, bloquant chaque accès possible a la ville.
Pour la population Eihwazienne, ce fut donc le début d’un rationnement de plus en plus strict. On considère généralement le siège comme la cause du développement intensif du marché noir, avec l’apparition d’un mystérieux personnage connu sous le seul nom de Yume.
Cette sentinelle reconnue participe activement aux actions intestines, et est sous mandat d’arrêt depuis maintenant près de 7 ans, toujours sans résultat.

En été 19, après 4 mois de rationnement, et 6 de siège, l’armée ennemie tenta une action d’envergure d’incendiage de la ville, par l’envoi de commando « suicidaire » a l’intérieur de la ville, ayant pour but de bouter le feu a un maximum de bâtiments avant d’être pris (La vindicte populaire décidant généralement de les enfermer dans les bâtiments qu’ils venaient d’incendier) et par l’envoi de projectiles enflammés. Les conséquences pour la ville furent une mobilisation massive de la population pour résister a l’envahisseur, et une meilleure acceptation des privations.

En 20 AB, l’Ennemi réussi à rentrer dans la ville, et à l’occuper quelques semaines. Cependant, les actions conjuguées des élémentaires de tous clans permit une libération de la cité lorsque qu’une première partie de l’armée Impériale revint a Eihwaz. Les actions de sabotage des élémentaires affaiblirent fortement l’occupant, l’empêchant de se ravitailler, et maintenant ses troupes sous une tension constante.

En 21 et 22 AB, le siège se poursuivit, mais fut régulièrement interrompu par des arrivées de troupes impériales, et des sorties de l’armée Eihwazienne, permettant le ravitaillement, et prolongeant donc le siège. En 22 AB, à bout de force et quasiment privée de soutien, l’armée ennemie recula lorsque les Impériaux et l’armée Eihwazienne se concertèrent pour une action d’envergure.

Cependant, la menace toujours présente d’un retour de l’Ennemi, conjuguée au départ des troupes Impériales pour défendre un nouveau front plus à l’ouest, dû à une offensive proche de la Capitale, amena le général-Maire de l’époque a signer le traité des Deux Cités, assurant ainsi la tranquillité d’Eihwaz, en début d’hiver 24 AB. L’Histoire se souvient de cette ratification comme la dernière signature officielle de Nuremberg, avant son décès 2 semaines plus tard.

Informations complémentaires

Une Guerre Maritime :
Durant les 11 premières années de la Guerre, les combats restèrent classiques, deux armées s’affrontant par régiments interposés, sur la terre ferme. Mais la Grande Guerre fut aussi une révolution technique au niveau des technologies de combat.
La marine de guerre, qui servait alors principalement au transport des troupes, devient une véritable armada de chaque coté, servant aussi bien de force de blocus, d’assaut, de transport et de soutien stratégique.

L’importance de la marine donna dès lors lieu a de véritables batailles navales, engagea une vingtaine de navires de chaque camp simultanément, avec même parfois l’intervention de ceux qu’ont nommait les « Sans Nation », autrement dit, les Pirates. Ceux-ci n’avaient jamais été vraiment une préoccupation pour l’Empire, au pire ils empêchaient l’arrivée de marchandises venant d’autres continents. Mais à cette époque, les pirates, jouant de leur expérience, de leur soif de sang et de leur absence de pitié, attaquèrent un nombre incalculable de navires de guerres, renforçant ainsi leur puissance, en prenant des vaisseaux lourdement armés, ainsi que leur effectif, quand celui-ci acceptait de se rendre et de passer dans la piraterie. Un choix peu fréquent, qui causa un certain nombre de mort.
Il était alors fréquent de croiser en mer des corps égorgés, avec la mention :
« Voila à quoi l’héroïsme vous mènera »

Il est en tout cas certain que des « Chasses aux pirates » eurent lieu, lors d’accalmies dans les combats entre Nations. Celles-ci ne furent pas moins barbares que les « recrutements » pirates, certains marins s’amusant à torturer et assassiner des pirates, en n’oubliant jamais de rejeter leur corps noté de la cynique note :
« Voila à quoi la piraterie mène »

Il est en tous cas certain que la Guerre Maritime, qu’elle soit contre la piraterie ou simplement entre nations, entraîna une surenchère dans l’équipement des navires, ceux-ci devenant de véritables forteresses flottantes, à la puissance de feu parfois équivalente à celle d’une petite cité.
Les amiraux eurent ainsi rapidement autant d’influence que les généraux sur les décisions stratégiques, mais les résultats en termes de pertes humaines n’en furent pas réduits.
On estime à 36.000 le nombre de soldats disparus en mer.

Une Guerre Aérienne :
Cet aspect de la guerre est nettement moins connu de ceux qui n’ont pas essayé de s’informer dessus. La raison à cela est simple, on ne peut pas vraiment dire que cela puisse être une fierté pour les états-majors.
Le contrôle des airs avait de quoi faire rêver tous les généraux. L’observation des points ennemis, l’attaque rapide, inévitable et capable de provenir de chaque coté.
Cependant, avant tout cela, il fallait réussir à voler. Les ballons étaient déjà bien connus, mais leur lenteur, ainsi que leur taille, en faisaient des cibles de choix pour l’artillerie adverse. On notera quand même qu’une cinquantaine de ballons furent utilisés à des fins d’observation.

La vraie révolution aurait été de faire décoller de vrais engins volants, dotés d’ailes et d’un moteur léger. Mais le problème était là, le poids de ces appareils était tel qu’un grand nombre de prototypes s’écrasèrent après quelques secondes de vol, coûtant généralement la vie aux « pilotes d’essais », et représentant un certain trou dans le budget. Mais les généraux n’en avaient que faire et voulurent continuer leurs essais. Au final, seuls quelques rares aéronefs parvinrent a décoller, et à lâcher quelques kilos d’explosif, mais sans résultat qui vaille finalement la peine de l’or investi, ni assez que pour rendre une gloire aux pilotes « morts pour la patrie », qui furent généralement enterrés comme « ingénieurs ». Un terme vague et sans rapport direct avec leur fonction réelle.

Tous les rapports furent brûlés, et les responsables mis sous serment de silence, mais suffisamment de traces et de témoignages persistèrent pour que la mémoire des pilotes ne soit pas entièrement oubliée. Les batailles aériennes restèrent donc dans les rêves des généraux, et dans les cauchemars des pilotes.
On estime qu’un peu moins de 1.800 pilotes sont décédés entre 5 AB et 18 AB dans l’exercice de leur fonction.

Deux grades, deux visions de la Guerre :

Un élément interpellant de la Grande Guerre est les dissensions visibles entre la vision que peuvent avoir un soldat et un général de la guerre.
Pour mieux comprendre, comparons quelques chiffres :

Sur 350.000 soldats Impériaux, toute spécialisation confondue, on estime qu’un sur six revient à ses foyers. Ce chiffre monte parfois a 1 sur 10 pour la marine.

Sur 397 généraux en fonction, 42 moururent dans l’exercice de leur fonction.
Note : On compte parfois 43 si on compte Nuremberg, le général-Maire de 12 AB à 25 AB, mais les circonstances de sa mort sont suffisamment troublantes pour qu’on parle généralement d’un accident. La théorie de l’assassinat est parfois chuchotée entre vétérans, mais avec un extrême précaution, avec d’inexplicables mention à « Elle sait. » (Si cette « Elle » se reconnaît, et daigne un jour a faire avancer notre connaissance de l’histoire, toute aide à ce document sera la bienvenue.)

Mais revenons en aux généraux. Ceux-ci furent rarement exposés aux combats, et des embuscades et attentats revendiqués sont généralement la cause de leur mort.
Le cas des généraux en aéronautique est encore plus frappant, vu que le seul décédé sur 32 est un malheureux vétéran, sur qui s’est écrasé un avion qui venait de décoller.

Les amiraux furent par contre 298 sur 346 à être fait porté-disparu, ou dont la mort a été reconnue. La camaraderie et l’honneur étant beaucoup plus développés chez les équipages marins et les « Mouvement de recul stratégique de l’état-major pour avoir une vue plus globale du champ de bataille » étant matériellement plus difficile, il était fréquent que l’Amiral soit tué ou fait prisonnier, en même temps que son équipage.

Bon voila ça c'est fait. Au moindre illogisme, bug de mise en page, faute d'orthographe, prévenez-moi.
Tous les événements notés ci-dessus ont pour vocation d'aider à des créations de personnages, à clarifier l'histoire de la ville, et à servir de base à des évènements futurs.